Monusco: Mission des NU pour la stabilisation en RDC ou Mission de déstabilisation du pays et de préparation du génocide des tutsis?
Tout observateur avisé est en droit de se poser cette question quand on voit le comportement actuel sur terrain de cette gigantesque mission des Nations Unes déployée en RDC depuis plus de 20 ans.
Avant d’en arriver à son attitude actuelle, faisons un bref retour en arrière pour constater ses résultats ou plutôt ses manquements pendant autant d’années que cette mission est présente dans ce grand pays. Il n’y a pas à chercher de midi à quatorze heures, tout le monde constate qu’elle a lamentablement échoué dans sa mission de stabilisation du pays. Par ailleurs, on stabilise un pays qui a le minimum de paix. Existe-t-elle une paix en RDC quand le pouvoir de Kinshasa arrive à mettre en état de siège une partie de son territoire (céder la gestion des provinces aux gouverneurs militaires) pour voir s’il y a moyen de restaurer la paix sur une partie du territoire presque contrôlée par des groupes armés dont certains proviennent de l’étranger. Pourtant, la Monusco était là. Dans sa mission, cette force des NU aime tromper l’opinion qu’elle est en charge de la protection de la population civile (POC). Combien de congolais ont-ils été tués par plus de 100 groupes armés dont les ADF, les FDLR, FLN, les imbonerakure du cnddfdd (des groupes armés en provenance des pays voisins, pour ne parler que les plus connus) et des groupes de Mai Mai et autres qui pullulent sur le sol congolais, spécialement dans le Nord et le Sud Kivu ? Ou était la Monusco et sa brigade d’intervention ? Elles étaient là.
D’aucun ne pourrait se tromper et dire qu’elles étaient impuissantes. Non, elles ont de gros moyens des Nations Unies, c’est peut-être la mission implicite qu’elles ont reçue : laisser le chao se répandre partout en RDC, si pas mettre l’huile sur le feu pour que la situation s’empire. Qui en profitent ?
Tous ces pays qui donnent de grosses sommes de dollars pour entretenir la Monusco profitent de ce désordre pour exploiter les ressources naturelles de ce pays continent. Des vidéos circulent sur les réseaux sociaux où un journaliste commence son récit par : ‘’ La RDC n’appartient plus qu’aux congolais que virtuellement’’. Il démontre noir sur blanc que 70% des minerais stratégiques que ce pays dispose n’appartiennent qu’aux firmes étrangères, et les 30% qui constituent l’industrie artisanale sont à 80% aux mains des chinois et des libanais. Il ajoute que dans ces sociétés minières, aucune autorité congolaise, en commençant par Felix Tshisekedi, ne sait ce qui s’y passe ; ce sont des territoires sous contrôle étranger. Il donne l’exemple d’une firme américaine dans Walikale et de la mine d’or de Kamituga exploitée par les chinois. Comment imaginer que dans de telles situations, il peut y avoir de l’ordre ? Le mot d’ordre devient : Maintenir le chao sur ce territoire. Et le Roi Philippe de Belgique, pour se moquer de ce pays, n’a pas hésité, lors de sa visite, de dire que son pays va renforcer la coopération militaire avec la RDC. Pourquoi faire ? Continuer l’œuvre de son Père qui avait pris ce pays comme son jardin où il a extrait tout ce qui a bâti la Belgique. Réagissant sur la situation dans les zones de combat avec le M23, le Roi Philippe ne dira que la RDC est en droit de défendre et sauvegarder l’intégrité de son territoire.
Ce n’est pas en s’associant avec les différents groupes armés désorganisés, à l’image de son armée, et spécialement avec les groupes génocidaires comme FDLR ( qui est connu par les NU comme un groupe ayant commis le génocide des tutsis au Rwanda en 1994 et qui continue à propager l’idéologie de génocide des tutsis ), les imbonerakure du cnddfdd du Burundi ( qui tuent chaque jour des tutsis et des opposants du cnl), que le président Tshisekedi gagnera la guerre contre le M23 qu’il a qualifié illégalement de terroriste alors que ce groupe a des revendications politiques claires. C’est aussi l’avis du président Yoweri Museveni qui disait devant le parlement ces derniers jours que ça serait se tromper de dire que tout groupe armé est terroriste. La mort sur le front du Major Innocent Nsanzimana alias Yefuta, le 6 juin 2022, est un fait parlant de cette alliance FARDC-FDLR et autres groupes armés.
Cette association des FARDC avec des milices variées, non coordonnées, montrent bien la faiblesse de cette armée. Et comme bouc émissaire, le gouvernement congolais accuse le Rwanda de soutenir le M23 uniquement par le simple fait que ce mouvement inflige régulièrement d’énormes pertes à ses nombreux ennemis qui multiplient uniquement des bruits comme de véritables tonneaux vides.
Ce qui est grave en tout cela, c’est de voir une Force des Nations Unies, la Monusco, au lieu d’œuvrer pour la recherche d’une solution négociée, s’associe plutôt à cette masse hétérogène de combattants désorientés pour combattre le M23. Sur le front, les FDRL sont mis en avant, puis les Mai Mai et d’autres groupes, et en dernière position viennent les FARDC et les forces de la Monusco. Cette force des NU utilise aussi des hélicoptères de combat pour appuyer ceux qui se battent avec le M23. Dans son communiqué du 8 juin 2022, le Gen Bde Sylvain Ekenge, porte-parole du gouverneur, après avoir accusé le Rwanda d’avoir déployé 500 éléments de sa force spéciale habillés en vert noir dans les environs de Tchanzu aux côtés du M23, justifie que ce mouvement est terroriste en l’accusant d’avoir tiré sur les casques bleus de la Monusco. Il est clair que si la Monusco s’engage au combat aux côtés de ceux qui ont juré la guerre totale au M23, ce dernier est en droit de se défendre
Ce qui est plus grave encore, c’est que les autorités congolaises, militaires et civiles, continuent à pointer du doigt le Rwanda comme ennemi ; ce qui provoque une haine viscérale de ceux qui se disent congolais d’origine envers les congolais rwandophones. Implicitement, ils incitent leur peuple à s’en prendre à tous ceux qui ressemblent aux rwandais : c’est-à-dire à tout tutsi. Voilà un début d’un véritable génocide des tutsis de la région des grands lacs dont URN HITAMWONEZA a toujours parlé. Cette fois ci, tous les hutus extrémistes de la région sont mobilisés, appuyés par la Monusco (aujourd’hui cette mission cache même dans ses positions des FDLR et Mai Mai harcelés par le M23) pour en finir définitivement avec les tutsis pour instaurer un hutu land puissant. Cela leur permettra aussi d’échapper à la justice internationale pour les crimes qu’ils ont commis, aussi bien au Rwanda qu’au Burundi et dans l’Est de la RDC. Cette fois ci, les Nations Unies ne diront pas demain qu’elles n’ont pas su qu’il y avait préparation de génocide comme au Rwanda ; aujourd’hui, elles y participent via sa Monusco. A bon entendeur salut !