Le monde entier doit se mobiliser pour se débarrasser des génocidaires et éradiquer cette idéologie
Certains extrémistes hutus, visiblement membres du cndd fdd, font circuler ces derniers jours des messages audios sur les réseaux sociaux appelant à la mobilisation hutue pour barrer la route au retour des hima au pouvoir au Burundi. Quand ils parlent de hima, comprenez qu’ils veulent dire les tutsis. Ils prennent comme prétexte la victoire du CNL aux élections du 20 mai 2020, qualifiant le leader de ce parti de marionnette des tutsis. Une façon pure et simple de vouloir cacher la défaite subie par le cndd fdd et son candidat lors de ces élections et les tricheries fragrantes que la clique au pouvoir a organisées et mises en exécution de façon la plus bête possible.
Ces gens qui propagent ces idées divisionnistes sont bien connus du système cndd fdd, et ils ne sont pas inquiétés. Il reste à vérifier si ce n’est pas le même système qui leur donne une mission de le faire.
Pourquoi cet acharnement contre les tutsis au Burundi ? N’ont-ils pas les mêmes droits et devoirs que tous les burundais ? La réponse se trouve dans l’idéologie de génocide qui circule encore dans les veines de certains hutus extrémistes et qui cherchent à la mettre en pratique par tous les moyens.
Il faudra parvenir à éradiquer cette idéologie qui a déjà fait des victimes aussi bien au Burundi qu’au Rwanda voisin. Elle a des racines profondes dans l’histoire de nos deux pays.
En 1993, un véritable génocide a été exécuté par les hutus extrémistes du Frodebu après l’assassinat du président Ndadaye Melchior par un groupe de militaires ( cfr rapport 1996/682 des NU ). Ce génocide avait été planifié car il serait impensable de voir des tronçonneuses et des machettes neuves aux mains de la population. Les tronçonneuses avaient été distribuées pour couper les gros arbres et barrer la route à toute intervention militaire avant l’extermination totale de tous les tutsis. Ce sont les mêmes qui ont commis le génocide de 1993 qui ont par la suite rejoint le maquis pour continuer les mêmes actes au sein des différentes rebellions qui se sont succédées dans le pays. En témoignent les attaques répétitives de ces génocidaires sur les sites des déplacés des tutsis (rescapés du génocide de 1993).
Avec l’arrivée du cndd fdd au pouvoir sans avoir remporté de victoire militaire, ils ont continué les mêmes pratiques jusqu’à ce jour ; et ce dans l’impunité totale
En 1994, le pouvoir de Juvenal Havyarimana, avec sa milice interahamwe, ont commis l’irréparable au Rwanda. Le FPR a pu intervenir et sauvé ce qui restait à sauver.
Il convient ici de souligner que les leaders du Frodebu qui ont planifié, organisé et exécuté le génocide des tutsis de 1993 venait de renter fraichement d’exil au Rwanda où ils ont sans doute été à l’école de l’idéologie d’exclusion et génocide. L’objectif était le même : Exterminer tous les tutsis dans nos deux pays. Malheureusement, cette idéologie et ce lien entre génocidaires des deux pays existe jusqu’aujourd’hui. Certains extrémistes hutu burundais qui étaient au Rwanda en 1994 et qui ont participé dans le génocide rwandais, ont fui vers le Burundi et sont jusqu’à présent recherchés pour répondre de leurs actes.
Au lieu de répondre à l’appel des Nations Unies lancé à tous les Etats de livrer les planificateurs et les exécutants de ce grand génocide de l’histoire de l’humanité aux juridictions compétentes, le pouvoir du cndd fdd collabore plutôt étroitement avec les interahamwe qui cherchent encore à semer le désordre au Rwanda. Certains ont même été intégrés au sein des corps de défense et de sécurité du Burundi, d’autres continuent d’ériger des positions sur le territoire burundais et reçoivent appui logistique de la part du gouvernement burundais.
URN HITAMWONEZA ne cessera jamais de dénoncer de tels agissements d’un gouvernement irresponsable et de demander à la communauté internationale de faire pression sur de tels gouvernements qui cachent encore de tels génocidaires de les livrer aux juridictions compétentes. Il est aussi du devoir d’un chacun de donner sa contribution pour qu’ensemble nous puissions mettre la main sur ces hors- la-loi.