Guerre à l’Est de la RDC et ses conséquences sur le Burundi
La guerre à l’Est de la Rdc a de profondes racines et l’ampleur des combats d’aujourd’hui est le résultat du refus du pouvoir de Kinshasa de trouver ses solutions par le dialogue
Bref déroulement des faits
Après son repli tactique fin 2012, le mouvement du 23 Mars reprend les armes en 2021 pour un chemin de non-retour. Sa première démonstration de force a été la prise de la cité de Bunagana , à la frontière avec l’Ouganda. Les forces gouvernementales ont fui dans toutes les directions devant une force de frappe non ordinaire des hommes du Général Makenga ; c’est là le début de leur peur panique qui a continué à les animer pendant toutes les batailles qui ont été menées dans tout le Nord Kivu jusqu’à la prise de Goma, la capitale. Cette ville stratégique conquise de façon surprenante en janv. 2025 avait été envahie par le m23 qui l’a quitté de façon stratégique fin 2012 pour aller se réorganiser. Pourtant, les forces de la SADC se sont vantées d’être à la base d’une soi-disant défaite du m23 ; raison pour laquelle elles sont retournées en force après que Tshisekedi eut chassé les forces de l’EAC à l’exception de celles du Burundi qui l’aidaient à maltraiter les tutsis du Nord Kivu, que lui et son ami intime, Evarste Ndayishimiye, considéraient comme des tutsis n’ayant aucun droit de vivre en Rdc. La SAMIDRC , force de la Sadec en RDC, croyait mener des combats victorieux contre le m23 comme en 2013, mais la situation avait complétement changé ; avec la prise de Goma, elles ont été humiliées aux côtés des Fardc, de la Monusco, des mercenaires blancs, des fdrl, des wazalendo et des burundais. Ces derniers encore moins car avant la conquête totale de cette ville, tous les bataillons burundais déployés dans le Nord Kivu avaient déjà fui vers Bukavu après une lourde perte en hommes dans les combats avec le m23 dans le Masisi.
Une attaque du Rwanda était préparée à partir de Goma
Personne n’avait imaginé que les hommes de Makenga pouvaient encore une fois conquérir la ville de Goma qu’ils avaient quitté fin 2012. Eux-mêmes ne cessaient de dire, dans leurs différentes déclarations, qu’ils n’avaient pas l’intention d’occuper et contrôler Goma. Pour eux, ils étaient satisfaits de contrôler toutes les voies d’accès à la ville et les hauteurs la surplombant. Pourtant, cette ville regorgeait beaucoup de militaires et de matériel de guerre de tout calibre. Tous ceux qui étaient vaincus sur les autres terrains se retournaient se réfugier, pourquoi pas se reposer, se faire soigner à Goma. Toutes les armes lourdes qui avaient le risque d’être récupérées par le m23 sur le terrain de combat étaient conduites à Goma comme lieu de cache sûr. Dans cette ville se trouvait aussi une mission des Nations Unies, la Monusco. Malgré qu’elle participait au combat aux côtés des hommes de Tshisekedi, des hommes d’Evariste Ndayishimiye, des soldats de la SADC , des milliers de mercenaires blancs, des FDLR et des miliciens Wazalendo, le m23 avait comme souci majeur le respect des lois internationales et n’osait pas tirer sur eux. Pourtant, ces gens ne méritaient aucun respect car ils donnaient leur appui multiforme au pouvoir de Kinshasa qui avait refusé de négocier et qui cherchait désespérément à écraser le m23 et chasser vers le Rwanda tous les congolais parlant Kinyarwanda comme il ne cessait de le dire sans aucune honte.
Et voilà qu’en plus de faire de Goma leur seul repli, il a été constaté après la conquête de cette ville, qu’ils y préparaient une attaque sérieuse sur le Rwanda ; Tshisekedi l’avait annoncé, Evariste Ndayishimiye avait aussi déclaré qu’il va aider la jeunesse rwandaise à se débarrasser du pouvoir de Kigali qui les opprime. C’est en ces termes qu’Evariste Ndayishimiye l’a dit. La jeunesse dont il parlait n’était autre que les FDLR. Le monde entier a été témoin des bombes qui ont été larguées par les FDRL et les Fardc sur le Rwanda. Heureusement que les moyens de défense aérienne de ce pays ont pu intercepter ces bombes avant qu’elles ne tombent et qu’elles ne fassent de dégâts au sein de la population rwandaise. Cela prouve que l’attaque du Rwanda avait été planifiée et la Monusco en était au courant.
Humiliation totale après la prise de Goma
Les images qui ont fait le tour du monde via les réseaux sociaux étaient choquantes. Des milliers de soldats congolais, des wazalendo désarmés par la Monusco ( encore que cette mission ne méritait pas ce privilège ; ses hommes devraient aussi être désarmés comme les autres pour leur comportement indigne le long de cette guerre). Les plus humiliés de cette scène étaient les mercenaires blancs avec leurs paquets de billets de dollars collés sur leurs corps sous les vêtements. Alignés, quelquefois accroupis, on lisait la honte sur leurs visages. C’est le Rwanda qui a été toujours accusé de soutenir le m23 qui a pourtant facilité le retour dans leurs pays. Pendant ce temps, le pouvoir sud-africain tentait difficilement d’évacuer ses cadavres et les blessés. En plus de cette mission dite humanitaire, des informations affirment qu’il y avait à Goma des centenaires de minerais qu’il voulait à cette occasion faire rentrer au pays ; raison pour laquelle l’Afrique du Sud demandait d’utiliser des avions pour la récupération de ces produits ; ce qui lui a été refusé. Il aurait même tenté de forcer le passage, mais en vain.
Aujourd’hui, le m23, s’il pouvait se vanter, ne se serait pas tromper s’il disait qu’il a vaincu beaucoup d’armées du monde entier. Au sein de la Monusco se trouve représentés beaucoup de pays ; la Sadc ; le Burundi ; en plus du matériel de guerre de pointe acheté par Tshisekedi en Russie, en Chine et ailleurs. Tout ce matériel est aujourd’hui patrimoine du m23 et sera utilisé dans l’avenir pour protéger les congolais sans distinction aucune.
Le combat du m23 sera un cas d’étude dans les écoles militaires car même si l’opinion dit qu’il est soutenu par le Rwanda, ce pays capable de mettre en déroute toutes ces armées serait une puissance militaire extraordinaire. Non et non, ce qui gagne la guerre n’est pas le matériel de guerre, ce n’est même pas le nombre de soldats rangés sur le front ; c’est simplement la raison de combatte. Qui peut vaincre celui qui se bat pour sa survie ?
Après Goma, la guerre est devenue facile pour le m23
La leçon en matière de guerre apprise à Goma par beaucoup d’hommes a perturbé la conscience des fardc et leurs alliés qui se sont rendus compte qu’ils ne peuvent plus remporter aucune bataille face aux hommes de Makenga. C’est la raison pour laquelle, malgré la présence de plus de 3000hommes d’Evariste Ndayishimiye autour de Bukavu, en plus des milliers de Fardc et wazalendo, il n’y a pas eu de combats dans la ville de Bukavu, a l’exception de quelques résistances autour de l’aéroport de Kavumu où le m23 a trouvé beaucoup d’armes lourdes après sa conquête. Aujourd’hui, les hommes de Makenga se dirigent vers la ville d’Uvira, à la frontière avec le Burundi. Beaucoup de soldats, policiers congolais ont déjà demandé refuge au Burundi avec leurs armes et véhicules, et presque tous les fdlr ont déjà rejoints leurs collègues déjà installés dans la Kibila depuis longtemps ; leur état-major étant à Bujumbura. Entre temps, au moins 4 bataillons sont encore bloqués dans les montagnes de l’Est de la Rdc, ne voyant comment sortir de là si ce n’est que par négociation. Est-ce que Evariste Ndayishimiye va-t-il négocier avec le m23 pour retirer ses hommes ou va-t-il les laisser prisonniers de guerre comme il l’a toujours fait ? Beaucoup d’informations circulent qu’il aurait envoyé des émissaires au Rwanda pour demander que ce pays fasse une plaidoirie pour que le m23 laisse un chemin de repli pour ces militaires burundais. Mais, d’autres sources disent qu’il a l’intention d’envoyer encore d’autres militaires en RDC alors qu’il a donné refuge aux militaires congolais qui devraient combattre pour leur pays. Paradoxe. Ndayishimiye veut simplement que ses hommes reviennent dans les cercueils. Pour quel intérêt ? A lui de répondre.
Conséquences pour le Burundi
La première conséquence est qu’Evariste Ndayishimye tente de reprendre la guerre après sa défaite en donnant son pays comme base arrière aux FDLR qui n’ont pas encore mis de côté leur projet de perturber le Rwanda. Son intention de refaire le génocide des tutsis rwandais la partage avec Evariste Ndayishimiye qui a déjà planifié celui des burundais si la guerre embrase toute la région comme il l’a déjà prédit devant les diplomates à Bujumbura le 31 Janv 2025 lors des vœux de Nouvel an. Il a ensuite demande à tout le peuple de rester vigilent et de se préparer à la guerre totale. Il était à Bugabira dans la province de Kirundo, à la frontière avec le Rwanda. Evariste Ndayishimiye n’a fait qu’appeler le peuple au génocide car il sait qu’il a déjà distribué armes et machettes à sa milice imbonerakure dans tout le pays. Une autre conséquence fâcheuse est la destruction totale de l’armée qui n’était même pas soudée depuis que le cnddfdd est au pouvoir ; une armée non équipée, non professionnelle. Sa défaite en RDC a aggravé la situation. Si le pays était attaqué demain, on se demande combien de temps son armée pourrait résister. Sur le plan social, aucune famille des militaires morts en RDC ne sera indemnisée, la pauvreté va s’accentuer.
Sur le plan économique, le Burundi étant le premier pays pauvre du monde, sera cette fois ce sous la barre de zéro. Les burundais vont mourir de faim car, avec les milliers de congolais qui ont fui la guerre et qui sont déversés au Burundi, les aliments vont bientôt se terminer sur le marché surtout qu’il n’y aura pas de nouveaux approvisionnements car le pays manque de carburant. En plus de cela, la frontière avec la RDC sera bientôt fermée par le pouvoir cnddfdd quand le m23 sera maître de toute la ville d’Uvira et contrôlera toute la frontière que le Burundi partage avec la RDC. Comme il a déjà fermé sa frontière avec le Rwanda, le seul accès des marchandises sera Kobero à sa frontière avec la Tanzanie.
Qu’est-ce que Evariste Ndayishimiye est allé faire à Kinshasa ? Leur politique d’exclusion ou d’élimination des tutsis dans la région semble complètement échouée, ils tenteraient pour le moment de chercher de nouveaux alliés au prix de minerais importants ; mais leurs manœuvres restent toujours non productives. On ne peut pas prétendre vaincre un peuple qui se bat pour sa survie.
URN Hitamwoneza demande au peuple burundais de se débarrasser le plus possible de ce pouvoir qui ne fait que le rendre chaque jour malheureux et qui prépare pour lui l’apocalypse (terme utilisé par le génocidaire rwandais Bagosora en 1994).
