Burundi : Vers un rapprochement de tous les racistes génocidaires pour écraser définitivement les tutsis et hutu de l’opposition
Au moment où une certaine opinion, y compris certains journalistes, mouvements et partis politiques en exil apprécient positivement l’homélie de Mgr Simon Ntamwana lors de l’ouverture de la croisade de prière récemment organisée à Gitega par le cnddfdd ; avant de chanter victoire, les gens devraient d’abord imaginer ce qui est derrière ce discours, miraculeusement suivi de celui du président Evariste Ndayishimiye à la clôture de la croisade samedi 22 janvier 2022.
Si Simon Ntamwana a osé dire la vérité sur les crimes commis par la clique militaire au pouvoir (disparitions forcées et tortures, exclusion dans tous les postes de responsabilité de tous les burundais non membres du cnddfdd etc…) ; il n’y rien d’extraordinaire ; c’est ce que pense et dirait la conférence des églises catholiques du Burundi dont il est membre. Ces Evêques ont été unanime pour dire que les élections de mai 2020 n’ont pas été dans la transparence (ou plutôt ont été marquées par des tricheries fragrantes) ; mais ils se sont tus par la suite car voyaient que les premiers concernés (les membres du CNL) ne réagissaient que par des déclarations qui ne pouvaient en aucun cas faire peur aux anciens maquisards du cnddfdd. Tout le monde a été intimidé et le hold up électoral a été définitivement consommé ; Evariste Ndayishimiye est devenu président de la République par tricherie électorale, et il le sait bien. Aujourd’hui, il multiplie des discours alléchants sans que rien ne soit mis en œuvre pour chercher une certaine sympathie pour que le peuple l’élise en 2027. C’est une analyse faite par Leonidas Hatungimana, l’ancien porte-parole de feu président Nkurunziza. Il disait qu’Evariste Ndayishimiye est comme quelqu’un qui est dans une voiture décapotable, qui sort hors du véhicule à un certain moment et se cache dans le véhicule quand il ne trouve pas d’intérêt à se faire voir.
L’homélie de Mgr Ntamwana à Gitega le 20 janvier 2022 n’avait rien de particulier. Demander aux leaders du cnddfdd de changer les mauvais traitements régulièrement infligés aux burundais qui ne sont pas de leur parti ne changera rien. C’est un discours comme ceux régulièrement prononcés par Evariste Ndayishimiye dans le but de montrer qu’ils se soucient du bien-être de toute la population burundaise sans exception. Ce qui n’est que simple hypocrisie de Mgr Ntamwana comme son grand ami Evariste Ndayishimiye. Ce qu’ils disent est totalement différent de ce qu’ils pensent. Les deux sont les grands partisans du ‘’hutu power’’, une théorie des hutus racistes qui ne rêvent que de voir la domination hutue dans la région des grands lacs après avoir éliminé les tutsis et les tous les hutus qui s’opposent à leur projet. Mgr Ntamwana est donc le grand rassembleur de tous ceux qui doivent œuvrer pour la réussite de ce grand chantier. C’est pour cette raison qu’il est dans un jeu de rapprochement de tous les hutus qui ont une certaine responsabilité dans les crimes qui ont régulièrement endeuillé le Burundi. Selon Mgr Ntamwana et ceux qui partagent avec lui cette idéologie, la domination hutue dans la région est la seule protection à long terme pour ces extrémistes génocidaires. Simon Ntamwana lui-même reconnait le rôle qu’il a personnellement joué dans la crise de 1993 et les années qui ont suivi. Avoir un pouvoir fort qui cherche la paix pour tous les burundais et qui a une certaine influence dans la sous-région et dans le monde reviendrait à mettre tous ces gens qui ont du sang sur leurs mains devant les tribunaux. C’est pour cette raison que Mgr Ntamwana, devenu conseiller particulier du président Evariste Ndayishimiye, cherche, de connivence avec ce président, à rapprocher tous les hutus, de l’intérieur et de l’exil pour constituer un front très fort. C’est le même Simon Ntamwana qui ne cesse de demander à Mr Fréderic Bamvuginyumvira en exil de rentrer au pays. Jean Bosco Ndayikengurikiye est rentré sans que personne ne se rende compte de son intention ; Jérémie Ngendakumana est déjà au pays ; ils ont tous été reçu par le secrétaire général du cnddfdd pour leur donner la ligne directrice à suivre. Une certaine opinion commence à parler d’un retour imminent de Hussein Radjabu au bercail depuis son exil protégé en Tanzanie.
URN HITAMWONEZA ne s’oppose pas à ce que ceux qui le peuvent dénoncent le plus souvent possible les exactions du système cnddfdd au pouvoir ; c’est plutôt son souhait pour qu’un jour, les burundais ne manquent pas de preuves pour condamner ce système criminel. Mais, quand ces dénonciations sont faites par des gens suspects, qui ont une certaine alliance avec le système au pouvoir, il faut d’abord en analyser les motivations avant de chanter victoire et surtout attendre les actes concrets. Le jeu de rapprochement de tous les hutus racistes que Mgr Simon Ntamwana est en train de faire ne vise pas l’intérêt de tous les burundais, mais d’un certain groupe qui se veut dominateur après avoir écrasé les autres. Mais, il est toujours intéressant de l’entendre dénoncer les crimes régulièrement commis par le système cnddfdd dont il s’est fait parrain spirituel ; nous devons les enregistrer, demain ou après-demain, le moment viendra pour les utiliser en les rapprochant avec les autres preuves quand des hommes intègres prendront les choses en main au Burundi. Tous ces criminels devront répondre de tous leurs actes.