Burundi : Sous d’autres cieux, le président Evariste Ndayishimiye devrait démissionner
Le mensonge, les montages et l’impunité des crimes sont les bases de la gouvernance du système cnddfdd au pouvoir au Burundi. Au moment où la plus grande des qualités à inculquer aux enfants, l’avenir du pays, devrait être le fait de ‘’dire la vérité et rien que la vérité’’, les leaders actuels du Burundi, en commençant par le président de la République, rivalisent dans le mensonge et donnent un très mauvais exemple. Dire des mensonges devant le public, sur les médias, se contredire, ne fait pas honte au Président Evariste Ndayishimiye et à tous les membres du système cnddfdd au pouvoir. Les gens se souviendront toujours de sa première déclaration à Ngozi lors d’une croisade de prière au cours de laquelle il a demandé à tous ceux qui ont une certaine responsabilité au niveau de l’Etat du Burundi de se préparer pour faire une déclaration de leurs biens avant leur entrée en fonction conformément à la constitution de 2018 qu’ils ont fait voter eux-mêmes. Il n’a pas eu honte de se contredire peu de temps après disant que les biens de quelqu’un constituent un secret. Un véritable crime économique
Et quand il s’agit des crimes de sang, le président Ndayishimiye jure avec énervement que rien ne s’est passé, que tout est blanc au Burundi, un véritable paradis terrestre. Quand les journalistes de la RFI lui posaient la question des disparitions forcées, il a juré que ce phénomène n’existe pas au Burundi ; que plutôt les gens rejoignent les rangs de la rébellion ou vont au Rwanda sans avertir leurs familles et ils disent qu’ils sont portés disparus. Pourtant, Mgr Simon Ntamwana lui a rappelé lors de l’ouverture de la récente croisade de prière le 20 janvier 2022 à Gitega que des gens sont enlevés par les services de l’Etat sans qu’on sache leur destination, ce qui laisse des traumatismes chez les membres de leurs familles.
Le cas de l’incendie de la prison centrale de Gitega le 7 décembre 2021 refait surface avec la déclaration de l’Ong Human Right Wach ( HRW). Beaucoup de témoins avaient depuis l’incendie affirmé que la cause de l’incendie n’était pas un court-circuit causé par des branchements anarchiques comme l’a déclaré Prosper Bazombanza, vice-président du Burundi et que le bilan des victimes était plus important. Les gens parlaient de plus de 300 personnes mortes. Le gouvernement n’a jamais voulu qu’il y ait de lumière dans ce dossier. Il a plutôt enterré la nuit les victimes, loin des regards du public et à l’absence totale de leurs familles. Ceux qui ont osé demander les cadavres des leurs ont été arrêtés et emprisonnés pendant un moment pour les intimider.
La gestion de ce dossier a soulevé beaucoup de questions : pourquoi le pouvoir cnddfdd n’a pas voulu informer les familles des victimes et pourquoi il a décidé de les enterrer la nuit ? Pourquoi il n’a pas dressé la liste des survivants, des morts et des blessés pour que tout le monde sache la situation exacte des prisonniers ?
Lors de sa conférence publique avec les médias à la fin de l’année 2021, Evariste Ndayishimiye a piqué une colère sans nom quand un journaliste lui posait la question de savoir si les victimes de cette incendie ont été enterrées avec dignité. Et Ndayishimiye de le gronder dans un premier temps et de dire que tout le monde sait qu’ils ont été enterré avec dignité et que même une prière a été dite. Comment un président de la république peut oser dire que les gens ont été enterrés avec dignité quand ils ont été jetés dans des fosses communes la nuit et sans aucun membre de leurs familles ? Est-ce cela qu’Evariste Ndayishimiye appelle inhumer quelqu’un avec dignité ? Le ridicule ne tue pas. Mais, ‘’Ne les craignez donc point ; car il n’y a rien de caché qui ne doive être découvert, ni de secret qui ne doive être connu’’(Matthieu 10 ;26).
L’ONG human Right Watch exige qu’il y ait une enquête sérieuse sur ce dossier car il a reçu des témoignages de beaucoup de personnes, dont des prisonniers, qui affirment que les victimes s’évaluent entre 200 et 400 personnes
L’énervement d’Evariste Ndayishimiye lors de cette conférence publique en répondant à la question du journaliste, le flou entretenu par le pouvoir sur ce dossier, tout cela montre bien que, ni la cause de l’incendie, ni le bilan des victimes ne sont que des mensonges du pouvoir cnddfdd.
URN HITAMWONEZA est d’avis que des enquêtes indépendantes soient menées pour que la vérité des faits soit connue de tous et que ceux qui se rendront responsables de cette incendie soient punis conformément à la loi. Que les victimes soient enterrées avec dignité ne demande pas d’autres enquêtes, des témoins oculaires l’ont déjà révélé. Le président Evariste Ndayishimiye a donc menti au peuple et à la communauté internationale. Sous d’autres cieux, il devrait démissionner. Les burundais dirigés par un menteur qui se fait passer pour un fervent chrétien catholique devraient se coaliser pour dire non à ce système criminel dont il est issu. A chacun de donner sa contribution pour sauver ce qui reste à sauver.