Burundi: Sous d’autres cieux, ils devraient démissionner
‘’Ils’’ dont on veut parler sont le Général Président Evariste Ndayishimiye et le Marechal premier ministre Allain Guillaume Bunyoni. Partout au monde, les généraux sont les meilleurs stratèges. Les burundais avaient la chance d’en avoir en nombre impressionnant. Aujourd’hui, nous parlons des deux grands chefs de la clique militaire qui dirige le pays. Ils devraient normalement arrêter des stratégies pouvant conduire les burundais à l’épanouissement et au développement. Malheureusement, les deux officiers sont devenus de grands menteurs ; des officiers qui mentent au peuple n’ont aucun honneur d’être appelés ‘’ officiers généraux’’, ils devraient normalement démissionner de leurs fonctions et se rendre aux mains de la justice.
Nous rappelons brièvement les faits à nos lecteurs qui n’ont pas eu la chance de lire nos analyses sur le dossier. Il s’agit de deux sociétés paraétatiques, la Regideso et l’Onatel, qui seraient au bord de la faillite (d’après Evariste Ndayishimiye et Allain Guillaume Bunyoni). Certains auraient eu l’occasion d’entendre les mots et expressions utilisés par les deux hautes autorités du pays pour montrer que les gestionnaires des deux sociétés ont failli à leurs missions, qu’elles n’enregistrent que des pertes remarquables. Les deux ont menacé de chasser leur personnel et donner ces sociétés à d’autres gérants qui seraient capables de dégager des profits. Le président Ndayishimiye a directement accusé tout le personnel de la Regideso, du DG au planton, d’avoir volé l’argent de l’eau et de l’électricité que le peuple burundais leur avait confié pour leur faire la gestion. Avec tout l’énervement qu’il faut, il a, lors d’une conférence publique en décembre de l’année passée, 2020, conclu que tout le monde sera chassé et la société serait confiée à d’autres gestionnaires capables. Cependant, quelques semaines après, le même président n’a pas hésité de signer un décret présidentiel numéro 100/011 du 14 janvier 2021, nommant le DG de la Regideso, Mr. Siméon Habonimana au poste de Directeur du Programme de Développement de l’Energie, des Mines, des Infrastructures et des Logements Sociaux. A voir la façon dont il avait traité publiquement ce dossier de la Regideso, il y avait lieu de penser qu’au moins le DG, le jour suivant, serait en prison. Le ridicule ne tue pas ; le voilà nommé à un autre poste, plus juteux que le premier (cela dépend de qui apprécié) pour le remercier du travail bien accompli.
Effectivement, il a bien fait son travail car à sa remise et reprise avec celui qui va le succéder à la tête de cette société, Mr Siméon Habonimana a présenté devant les médias et le personnel , un bilan plutôt positif de la société . Le 19 janvier 2021, il a dit qu’il va quitter la direction en laissant une entreprise sans dettes. ‘’Sur ses comptes, il y a 12 milliards de frbu et l’Etat lui doit 16 milliards de frbu’’ , a-t-il déclaré. Et Mr Siméon Habonimana d’ajouter que le chiffre d’affaire de la société est monté de 56 milliards en 2017 à 88milliards en 2018, puis à 107 milliards en 2019. Voilà le bilan dégagé par le DG, accusé publiquement de vol ainsi que tout son personnel par le président Ndayishimiye, puis remercié quelques semaines après. Nous attendons de voir le bilan de l’Onatel qui a aussi été pointée du doigt aussi bien par le président que par le premier ministre.
URN HITAMWONEZA n’aimerait pas y revenir en détail, nous avons déjà montré dans nos éditions précédentes, que ces sociétés sont ruinées par le pouvoir de Gitega lui-même. Tout le monde va constater, avec le bilan dégagé par l’ancien DG de la Regideso, que l’Etat a une dette de loin supérieure au montant que la société possède comme liquidité. L’onatel doit sans doute vivre la même situation. Où va donc l’argent de ces sociétés paraétatiques ? Une partie constitue effectivement des dettes de l’Etat car l’eau et l’électricité ainsi que les communications téléphoniques sont utilisées par ses fonctionnaires avec le minimum de rigueur possible. Une autre partie est versée sur les comptes des individus ou du parti au pouvoir ; de l’argent sorti des caisses de la société sans aucune preuve, aucune trace.
Mais, qu’est ce qui fait que des gens de si hautes responsabilités perdent la tête jusqu’à dire une chose au public aujourd’hui et sans honte ni crainte, vont jusqu’à faire juste l’opposé de ce qu’ils ont dit le lendemain ? Qu’est ce qui est à la base de cette disconcordance dans la gestion des affaires de l’Etat jusqu’à ce qu’un Directeur Général démentisse ouvertement sans trop de bruits les propos d’un président de la République ? Nous lisons sur le compte tweeter du fameux Willy Nyamitwe, chargé de la communication à la présidence, que le président Ndayishimiye s’est entretenu le 17 janvier 2021 avec son homologue tanzanien John Pompe Magufuli et qu’ils ont abordé des sujets en rapport avec les deux pays (sans préciser lesquels) et la région. Peut-être que c’était pour lui faire rapport sur l’échec de son montage qui visait à mettre les deux sociétés paraétatiques sous le contrôle des entreprises tanzaniennes sous la haute direction des leaders comme Magufuli, Kikwete et Mkapa. La partie visible de l’isberg dans cette affaire mafieuse est Tariq Bachir (appelé Thaluko) qui fournit tout ce qui est produit pétrolier au Burundi.
Nous l’avions déjà dit dans une de nos éditions et nous n’avons pas peur de le répéter, les deux chefs sont bousculés par les autorités tanzaniennes qui estiment que le temps devient un peu long sans que cette clique militaire au pouvoir ne parvienne à rembourser la totalité de la dette que ce pays leur a donnée pour acheter les armes et toute le logistique nécessaire pendant la période du maquis. C’est pour cette raison que Magufuli cherche désespérément à ce que tous les minerais du Burundi soient acheminés dans les usines de transformation de la Tanzanie au lieu d’aider le Burundi à construire ses propres usines. Il veut à tout prix récupérer l’argent que son pays a donné à ces hommes. Les burundais risquent de se réveiller un jour trouvant le pays déjà annexé à la Tanzanie ; devenu une des provinces de ce pays. Qui vivra verra.
URN HITAMWONEZA demande encore une fois aux burundais de sortir de ce silence et dénoncer avec énergie ces actes de haute trahison posés par des leaders sans vision. De telles contradictions répétitives d’un président de la République font aussi honte à tout burundais, n’importe où qu’il soit. Ceux qui sont à l’intérieur du pays sont pris en otage ; pas de droit d’expression, encore moins de manifestation. Il y a lieu de les comprendre. Mais, les burundais de la diaspora (hutus comme tutsis) devraient dire non et à haute voix, à cette descente aux enfers de notre pays. Des leaders soucieux de l’avenir de tout le peuple burundais sans exclusion sont nombreux. Faisons tout ce qui est à notre hauteur pour chasser pacifiquement ces incapables pour qu’ils aient le temps de répondre de leurs actes devant les juridictions habiletés et laisser le peuple jouir de la beauté et des richesses de notre pays. WhatsApp contact: +31685638237
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