Burundi : S’agit-il d’une faiblesse d’Antonio Guterres et du Conseil de Sécurité des NU face au pouvoir de Gitega ou d’un agenda caché pour le Burundi ?
La nouvelle à la une et qui fait chanter les autorités de Gitega est la décision du conseil de sécurité des Nations Unies de retirer le Burundi de son agenda politique. Une décision qui est tombée ce 4 décembre 2020. Cela signifie concrètement qu’il n’y aura plus de rapports délivrés au Conseil de sécurité tous les trois mois. Antonio Guterres devra couvrir le pays dans le cadre de ses rapports réguliers sur la région des Grands Lacs et l’Afrique centrale.
C’est une victoire pour la clique militaire au pouvoir au Burundi qui va tuer, torturer, emprisonner, exiler qui elle veut sans aucune observation, sans aucune entrave. C’est par conséquent un autre échec pour les Nations unies qui viennent de se montrer encore une fois impuissante, incompétente. C’est même le constat fait par Thierry Vircoulon, coordinateur de l’Observatoire pour l’Afrique centrale et australe de l’IFRI (Institut français des relations internationales). Echec sur échec, il reste à considérer que cette institution n’a aucune importance en matière de respect des droits de l’homme.
Nous permettons de citer quelques exemples qui montrent cette inaction du conseil de sécurité. Tout le monde se souvient que le génocide des tutsis rwandais a été préparé et exécuté sans aucune réaction ; pourtant ils étaient avertis. Lors du troisième mandat illégal et illégitime de feu président Pierre Nkurunziza qui a été suivi par des contestations réprimées dans le sang par les forces de l’ordre téléguidées par le pouvoir, le conseil de sécurité a décidé d’envoyer des troupes, puis des policiers, puis des observateurs etc….. Le pouvoir a tout refusé et rien n’a été fait. Les burundais ont continué à être exécuté comme des moutons à l’abattoir dans l’impunité totale. Et Evariste Ndayishimiye, secrétaire général du cnddfdd d’alors, ne cessait jamais de narguer les européens et les Nations unies à chaque prise de parole en public. Et pourtant, il est actuellement président de la République après un hold up électoral. Les Etats membres du Conseil de sécurité se font passer comme les grands défenseurs des droits de l’homme et de la démocratie dans le monde. Dans son communiqué, le conseil de sécurité des NU n’a même pas eu honte d’écrire « les élections globalement pacifiques ont marqué une nouvelle phase’’ Quelle nouvelle phase ? Qu’est ce qui a changé au Burundi ? Combien de morts faut-il compter pour dire qu’il y a insécurité ?
Pas plus tard que le mois passé, Antonio Guterres a donné un faux rapport au président de conseil de sécurité sur base des données erronées lui transmises par une commission envoyée mi-septembre 2020 sur place à Bujumbura. De ce rapport sont sorties de mauvaises recommandations. Par exemple, il proposait la réinsertion sociale économique des imbonerakure. Nous avons eu l’occasion de démontrer que le pouvoir de Gitega ne pourra jamais démanteler cette milice tant qu’il sera aux commandes de l’Etat Burundais.
Aujourd’hui, le conseil de sécurité vient de prendre cette décision de retirer le Burundi de son agenda politique au moment où ce même pouvoir, en plus des violations des droits de l’homme qui sont devenues son quotidien, venait de refuser la demande de Boutros Boutros Ghali de prolonger le mandat du bureau de l’envoyé spécial onusien jusqu’ au 31 décembre 2021. C’est le même pouvoir qui a chassé manu militari le personnel des Nations Unies du bureau chargé des questions de droit de l’homme et leur retour au Burundi n’est pas pour demain.
Comment justifier cette faiblesse des Nations unies face à un pouvoir qui s’entête et qui fait ce qu’il veut sans aucun scrupule et qui nargue tous les pays au moment où il est au bas de l’échelle mondial sur le plan économique ? Cela parait incompréhensible. Soit, le mode de prise de décision au niveau du conseil est inadéquat ; soit ces pays n’ont aucun souci sur ce qui se passe dans certains Etats Africains comme le Burundi. Ou encore, ils laissent exprès la situation dégénérer dans nos pays afin de trouver des portes faciles d’y entrer. Les pouvoirs faibles et corrompus sont plus faciles à manipuler. Si la Chine et la Russie, membres permanents du Conseil de Sécurité, se battent becs et ongles pour défendre le Burundi malgré les multiples violations des droits de l’homme dont ses leaders se rendent coupables , ce n’est pas par amour qu’ils ont envers le burundais ; c’est tout simplement parce qu’ils ont face à eux un pouvoir corrompu qui les laisse piller toutes les ressources du pays pour enrichir les riches au moment où le peuple burundais reste le plus pauvre du monde.
URN HITAMWONEZA estime qu’il est grand temps que le peuple burundais se réveille et prenne en main le combat pour sa survie ; plus jamais compter sur les Nations Unies. Au lieu de prendre des mesures rigoureuses contre les criminels, voleurs des élections de mai 2020, le conseil de sécurité des nations unis leur apporte soutien diplomatique. Une occasion en or pour le pouvoir de Gitega de renforcer sa milice imbonerakure et le soutien accordé aux forces négatives qui ont commis le génocide des tutsis rwandais en 1994 et qui pullulent au Burundi dans l’objectif de parachever le génocide rampant au Burundi et étendre ses actions sur toute la sous-région ; au Rwanda et dans l’Est de la Rd Congo. Le même conseil de sécurité viendra, après coup, dire qu’il n’a pas su à temps ce qui se préparait alors qu’on ne cessait de crier. La faiblesse des pouvoirs de cette partie de l’Afrique, riche en sous-sol, serait pour ces pays membres du conseil de sécurité, une occasion de la pénétrer et l’exploiter au profit de leurs pays respectifs. A nous burundais de prendre le courage à deux mains et chasser du pouvoir la clique militaire qui ne cherche que leurs intérêts en plongeant tout le peuple dans le feu et le sang. Le Burundi a besoin d’un pouvoir fort qui assure la sécurité de tous les burundais sans exclusion, seule base de tout développement. WhatsApp contact: +31685638237
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