Burundi : Reverien Ndikuriyo demande l’appui de l’UE pour finaliser son projet de génocide dont il ne cesse de se vanter l’avancée significative (deuxième partie)
Nous parlions hier de la rencontre entre Claude Bochu et le secrétaire général du cnddfdd, Reverien Ndikuriyo, connu d’être un des plus grands criminels de la clique militaire au pouvoir. Lui qui a osé mettre publiquement le prix sur la tête d’un concitoyen burundais alors que la peine de mort est abolie au Burundi. Lui qui a publiquement demandé aux jeunes hutus imbonerakure de tuer les tutsis pour récupérer leurs parcelles. Voilà l’homme qui est allé négocier avec le représentant de l’Union Européenne au Burundi la levée des sanctions européennes imposées au Burundi en 2016 en violations graves et fragrantes des droits de l’homme par un pouvoir cnddfdd qui venait de violer la constitution de la République en acceptant un troisième mandat illégal et illégitime de Pierre Nkurunziza.
Albert Shingiro, ministre des affaires étrangères et de la coopération au développement, ne désarme pas malgré les signes de refus de levée des sanctions déjà manifestées par l’UE. A son tour, il aurait rencontré encore une fois une délégation des représentants des pays de l’UE au Burundi conduite toujours par Claude Bochu. Ces derniers lui auraient promis qu’il est possible que ces sanctions soient levées à la fin de cette année 2021. Mais rien n’est encore sûr. Une autre rencontre du genre pourrait avoir lieu au mois de juin 2021, quand Albert Shingiro aurait eu le temps de faire un saut en Europe pour tenter de convaincre les premiers responsables sur terrain. Réussira-t-il ?
La réponse est d’emblée NON car ce ne sont pas les belles paroles de bonnes intentions comme celles prononcées à longueur de journée par le Président Evariste Ndayishimiye qui n’ont jamais été suivies d’effets qui vont séduire ces leaders européens. Ce sont les gestes qui comptent pour arriver à débloquer l’argent du contribuable européen.
Le nœud du problème se trouve au sein même du système cnddfdd. Comme le lion ou le tigre ne peut pas se passer de la viande et vivre, c’est comme les criminels du cnddfdd ne peuvent pas vivre sans commettre d’atrocités sur le peuple burundais. D’où viendrait le respect des droits de l’homme au Burundi sous le régime téléguidé par Nonoka Club ?
Le bilan des violations des droits de l’homme au cours des trois premiers mois de l’année 2021 présenté par la ligue des droits de l’homme Iteka fait état de plus de 450 personnes qui ont été tuées au Burundi. Cela voudrait dire que 150 personnes sont tuées chaque mois ; concluez qu’au moins 3 personnes perdent leurs vies par jour au Burundi. Les responsables sont certains militaires et policiers, les membres du SNR et les membres de la milice Imbonerakure, coordonnés par la clique militaire au pouvoir, via NONOKA.
Comme précédemment annoncé, Nonoka est cette association des officiers issus du cnddfdd qui regroupent, comme vous le constatez, toute la clique militaire qui dirige aujourd’hui d’une main de fer le pays. Le Burundi n’a jamais connu de régime militaire comme on celui qu’on observe aujourd’hui. Ils se cachent derrière la soit disant démocratie, mais c’est une véritable tyrannie jamais connue dans l’histoire du Burundi. Du président de la République jusqu’au chef de colline, soit on est militaire ou policier, soit on est démobilisé ou retraite ou soit on est imbonerakure.
Tout cela rentre dans le plan génocidaire du Club Nonoka qui est celui de protéger le pouvoir cnddfdd pour que ce parti dirige le pays à vie tout en éliminant progressivement les tutsis qui ont toujours été un obstacle à l’épanouissement du peuple hutu (c’est ce qu’ils enseignent) et les hutus qui tenteront de leur faire rater cet objectif. Dans un premier temps, Nonoka a planifié d’appauvrir tous les tutsis jusqu’à les remettre au bas niveau de mendiants (en ruinant leurs projets, en leur refusant l’emploi, en les excluant des postes de responsabilité et les remplacer par les hutus, en leur refusant certains services etc…). Viendra ensuite, quand ils seront très affaiblis, le moment du génocide à grande échelle. Et tout a été conçu et mis en œuvre dans le cadre du club Nonoka. Comment ?
Au niveau de chaque colline de recensement, il a au moins 4 AK47 sous le contrôle des imbonerakure qui se sont démarqués dans la formation paramilitaire ; chaque chef de la milice imbonerakure au niveau communal a un poste Motorola ( type militaire avec fréquence de l’unité militaire de la région) pour suivre les opérations militaires en vue d’un éventuel appui en cas de nécessité ; chaque responsable cnddfdd au niveau communal a reçu un téléphone portable avec des unités Limitel en suffisance pour communiquer avec ses sous ordres et donner report régulier ; à chaque poste de police zonal ou communal dans les localités regorgeant beaucoup de tutsis, ils y ont affecté un chef cnddfdd très virulent qui pourra les mater sans pitié ; il en est de même pour les responsables des unités militaires de la région. Ici vous devriez savoir que ces imbonerakure se trouvant sur les différentes collines et quartiers des milieux urbains ont déjà terminé le recensement de toutes les familles tutsies qui s’y trouvent et ils suivent de très prêt tous les mouvements des membres de ces familles. Sachez aussi que chaque famille hutue doit obligatoirement avoir à la maison une lance, une machette et une serpette. Pour quoi faire ? Devinez vous-mêmes. Toutes ces activités sont centralisées au sein du Club Nonoka qui décidera quand arrivera le moment du génocide à grande échelle. Comme annoncé dans notre précèdent article, Reverien Ndikuriyo ne cesse de se réjouir que toutes les autres étapes de ce génocide à petit feu ont été déjà franchies ; vous comprenez qu’il ne reste que la dernière, : le génocide à grande échelle dont les préparatifs sont déjà terminés.
URN HITAMWONEZA ne cessera jamais d’informer l’opinion sur ce qui se planifie au sein du pouvoir criminel cnddfdd et ne ratera aucune occasion de demander au peuple burundais de se réveiller et voir qu’ils sont tous sans exception en danger. Membres du cnddfdd ou pas, hutu ou tutsis, quand le feu sera allumé, personne ne sera à l’abri. A nous tous de l’éviter tant qu’il est encore possible de le faire. Nous ne cesserons jamais aussi d’éclairer la communauté internationale, l’UE et le Conseil de sécurité des NU en particulier, en leur montrant qu’appuyer le pouvoir militaire du cnddfdd veut tout simplement dire le soutenir dans son projet de génocide au Burundi et dans la sous-région des grands lacs. A eux de prendre leurs responsabilités.