Burundi : Qui seraient responsables de l’incendie des marchés au Burundi ? Pour quelle raison?
La question revient à la page car ce 27 mars 2021, le marché de Ngozi a pris feu très tôt le matin, les commerçants ont subi des pertes énormes car même les véhicules anti-incendie n’ont pas pu intervenir à temps. Rappelons que c’est la cinquième fois que ce marché de Ngozi brûle. La première fois, c’était en 2000, la seconde en 2006, puis en 2010 et en 2011. Dix ans après, la même scène se reproduise.
Cette date rappelle aux commerçants de Bujumbura le dimanche noir du 27 janvier 2013 quand ils ont vu, très tôt le matin, le marché central de Bujumbura partir en fumée. Les hommes et les femmes assistaient impuissamment à l’incendie de leurs biens. Certains ont pu sauver quelques articles, les bandits ont aussi profité de ce désordre pour piller certains produits non encore transformés en cendre. Ce jour-là, aucun camion anti-incendie n’était disponible pour intervenir rapidement ; le Rwanda a dû envoyer un hélicoptère qui n’a pas pu maitriser le feu.
Plusieurs marchés ont pris feu depuis l’arrivée au pouvoir du cnddfdd : A part le marché central de Bujumbura et celui de Ngozi déjà mentionnés, les marchés de Kayogoro , de Bururi et de Nyanza-lac ont tous pris feu en 2011, ceux de Kamenge, de Rushubi et Kirundo en 2012. Ce ne sont là que quelques exemples. Vous en connaissez sans doute d’autres comme celui de Kayanza. Le marché de Kamenge a encore une fois été incendié au courant de l’année 2020. Le président Evariste Ndayishimiye a lui-même dirigé la campagne de collecte des fonds au sein des hommes d’affaires pour sa réhabilitation et les travaux de construction d’un marché moderne à cette place ont débuté le 6 janvier 2021, sous la supervision d’un Général de l’armée qui a fait une formation d’infirmier, qui n’a aucune notion en la matière.
Qui seraient responsables de ces incendies des marchés au Burundi ? Beaucoup de soupçons portent sur le pouvoir cnddfdd avec un double objectif : le premier et le plus important est celui d’appauvrir les anciens occupants de ces marchés qui étaient majoritairement de l’ethnie tutsie. Cet objectif rentre dans le plan du génocide économique des tutsis ; une des étapes du génocide à petit feu des tutsis que cnddfdd a sur son agenda. Les ramener au stade de mendiants en détruisant leurs infrastructures, en ruinant leurs projets en leur refusant du travail. Le deuxième objectif est de récupérer ces espaces pour y construire de nouveaux magasins dont ils vont contrôler l’occupation. Ils y mettront les membres du cnddfdd, spécialement des imbonerakure pour qu’ils trouvent à manger et faire le travail leur assigné sans aucune contrainte financière. Ils vont alors concurrencer le peu de tutsis qui auront la chance de retrouver des places en guise de compensation dans le nouveau marché. L’exemple du marché de Kamenge a prouvé que le Président Ndayishimiye voulait que les hommes d’affaires qui ont donné des contributions pour sa reconstruction soient les maîtres de ce marché moderne ; ils recevront les places les plus juteuses et les anciens occupants se contenteront des stands de seconde zone.
Remarquez que le marché central de Bujumbura n’a pas jusqu’ici été réhabilité. C’est une honte pour le pouvoir cnddfdd. Pourtant, des études ont été faites ; le projet qui remonte de 2014 consistait à ériger dans cette place un grand centre commercial ; le mémorandum d’entente pour la construction de cette infrastructure a été adopté par le conseil des ministres en septembre 2018 ; c’est la société chinoise Jiangxi Jianglian International Engineering qui avait gagné le marché. Pourquoi il n’a pas été construit jusqu’à présent ? Le partage d’intérêts entre les gros poissons est sans doute l’obstacle majeur.
L’incendie du marché de Ngozi serait-il un exercice d’application pour les élèves du CP Anicet Nibaruta, Directeur Général de la Protection Civile et de la gestion des catastrophes ? Il avait commencé le 23 mars 2021, une formation pour les membres des comités des marchés du Burundi en techniques préventives des incendies en attendant l’arrivée des sapeurs-pompiers. Le Directeur Général a demandé aux sapeurs –pompiers ou les agents de la protection civile de multiplier des exercices de simulation pour se rassurer que les passages des véhicules au sein de ces marchés sont à tout moment ouverts. Le marché de Ngozi devrait donc être un bon terrain d’expérimentation de tout ce qu’ils ont appris lors de cette séance.
URN HITAMWONEZA rappelle que les leaders du cnddfdd sont les seuls responsables de ces crimes économiques qui ne cessent de se multiplier au cours de leur pouvoir et qui ruinent des milliers de burundais. Beaucoup de faits et gestes montrent que ce ne sont pas des incendies accidentels. Vous remarquerez que ces incendies se produisent pour beaucoup de cas les dimanches, ou bien les samedis. Chaque fois, les véhicules anti-incendie sont absents parce qu’ils sont soit en panne, soit n’ont pas d’eau, soit sont dans d’autres missions non bien définies. Ce qui fait penser à l’opinion à des opérations bien planifiées. Le cas du marché central de Bujumbura l’illustre bien. Le feu a éclaté à 6h30 du matin, la première lance-eau a eu lieu à 9heures. Ici, nous ne voulons pas entrer en détail sur tout ce qui a été donné par l’opinion comme indices qui montrent la main du pouvoir dans l’incendie de ce marché ; des enquêtes indépendantes ont été menées, ses résultats n’ont pas été publiés, mais ils pourront être utiles le moment venu. Le peuple burundais devrait encore une fois avoir en mémoire qu’il n’a pas de dirigeants qui mettent en avant l’intérêt général, mais leurs propres intérêts. La suite devrait être la concertation pour mettre ensemble des stratégies de les mettre à leurs places et trouver des leaders capables de conduire notre pays à la paix et au développement pour tous. WhatsApp contact: +31685638237
Email: [email protected] Twitter: URN HITAMWONEZA
YouTube: TUVAHE TUJAHE TV
Pour intégrer dans le groupe WhatsApp URN:
https://chat.whatsapp.com/GR70DuLtmIY4Cus6KtIZ4C