Burundi: Qu’est ce qui se cache derrière le recensement des fonctionnaires au Burundi ?
Certains observateurs disent que le gouvernement est en droit de faire le recensement de ses fonctionnaires pour savoir s’il rémunère des gens qui sont réellement au travail. Sinon, connaitre le nombre de fonctionnaires qu’il a et leur identification ne nécessite pas des enquêtes car chaque fonctionnaire, dès son entrée en fonction dépose un dossier qui comprend tous les éléments qu’il faut ; le CV n’y manque jamais. C’est dire que tout chef de service /directeur ou Directeur Général devrait avoir l’identification de tout son personnel telle qu’elle est reconnue par le code du travail
Ce qui inquiète plus d’un pour ce recensement fait par le pouvoir cnddfdd, c’est qu’il s’est fait au lieu du travail, par des gens qui sont sensés connaitre leurs personnels et surtout la nature des questions auxquelles chaque fonctionnaire doit répondre.
La question la plus inquiétante est celle qui consiste à déclarer son ethnie. Pour quel intérêt le pouvoir cnddfdd veut-il savoir l’ethnie de ses fonctionnaires ? De plus, il y a des questions qui montrent que ce pouvoir a d’autres visés : savoir la localisation exacte de l’individu jusqu’à l’arrêt bus le plus proche et au GPS, le nombre d’enfants en charge, le revenu, les autres activités génératrices de revenus en dehors du salaire mensuel, le nom de la banque, etc…
Le recensement des fonctionnaires de l’Etat est terminé ; bientôt commencera celui du secteur privé comme l’a annoncé Prosper Ntahogwamiye, porte-parole du gouvernement Ndayishimiye et Bunyoni. Des fonctionnaires que le gouvernement ne rémunère pas, pour quel intérêt veut-il encore une fois les recenser ? Connaitre sans doute leur ethnie ; surtout que le cnddfdd n’a jamais cessé de se lamenter comme quoi le secteur privé regorge plus des tutsis, qu’il n’y a pas de hutus ; jusqu’à exiger aux ONG de faire des équilibres ethniques au niveau de leur personnel. Et le premier ministre ose verser les larmes de crocodile disant que les sociétés paraétatiques sont en faillite. C’est tout à fait normal. Et il sait pourquoi. C’est son parti cnddfdd qui l’a voulu ainsi sans le savoir peut être car quand des gens sont guidés par des esprits ethniques et régionaux, l’esprit de discernement se met de côté. Pour remercier tous les zélés du pouvoir, ils les ont entassés dans toutes les sociétés paraétatiques à tel point qu’elles se sont retrouvées avec un personnel multiplié par trois par rapport à celui qu’elles avaient avant et qu’elles sont en train de payer des gens qui ne font rien car ne savent rien. En plus, des cadres non compétents se sont vus confiés des directions, des services techniques. Comment voulez-vous que de telles sociétés soient rentables ? Comment voulez-vous que le pays se développe quand ‘’l’homme qu’il faut à la place qu’il faut’’ n’est pas du tout le principe du cnddfdd ? Le critère qui guide tout dans la sélection pour un poste, technique ou pas, reste l’appartenance au parti cnddfdd. Nous y reviendrons.
Le plus étonnant dans ce recensement, la collecte et le traitement des données ont été confiés à une boîte privée, Mediabox16, dont le propriétaire serait, selon des observateurs avisés, proche des services de renseignement occidentaux. Le gouvernement n’a rien payé à cette société, ce qui laisse penser que ce sont ces financiers extérieurs qui se chargeront de la suite. Le gouvernement doit avoir des conventions secrètes avec la société et ses patrons. Les ingénieurs qui travaillent dans cette boîte auraient fait même des formations aux USA, ils ont beaucoup d’expériences dans le domaine des réseaux internet et ils ne sont pas nouveaux dans les milieux du service national des renseignements burundais.
A base de toutes ces informations fournies ci haut, la plus petite conclusion qu’un profane devrait tirer est que le système cnddfdd , sur base de toutes les réponses que chaque fonctionnaire donnera aux questions posées lors de ce recensement, sera au courant de tout ce que le fonctionnaire a comme argent sur son compte, de tous les messages qu’il échangera avec les autres sur email ou sms, de la position exacte de chaque fonctionnaire au moment voulu. Simple conclusion.
Pourquoi le pouvoir militaire de Gitega a besoin de toutes ces données ? Pourquoi a-t-il besoin d’entrer dans la vie privée de chaque fonctionnaire ? Ce n’est pas du tout pour le développement du pays ; ce n’est pas non plus dans le souci de vous secourir le plus rapidement possible en cas de danger. C’est juste le contraire de tout cela.
Parmi les grands financiers de Mediabox16, la France n’est pas du tout absente. Tout le monde sait comment elle a soutenu le gouvernement de Juvénal Havyarimana jusqu’à commettre le génocide des tutsis rwandais en 1994. C’est ce gouvernement qui mettait en avant l’exclusion ethnique jusqu’à mentionner l’ethnie des gens sur les cartes d’identité. C’est ce model que le pouvoir d’Evariste Ndayishimiye est entrain de suivre. Le Burundi se dirige tout droit vers la situation du Rwanda de 1994.
URN HITAMWONEZA lance un cri d’alarme à tous les tutsis et les opposants au régime d’Evariste Ndayishimiye qu’avec les informations que vous avez fournies lors de ce recensement, le SNR contrôle toute votre vie à la minute : vos communications, les mouvements de vos comptes bancaires, vos déplacements etc… Il peut à tout moment vous arrêter et faire de vous tout ce qu’il veut, impossible de l’échapper. Au-delà des fonctionnaires, la clique militaire, en collaboration avec les FDRL, avec le soutien de certains pays, est entrain de bien affiner son projet de génocide à grande échelle, pour que personne ne puisse échapper le moment venu. A tous et à chacun comme burundais, mais aussi à la communauté internationale, de prendre des mesures préventives pour éviter cette catastrophe. WhatsApp contact: +31685638237
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