Burundi : Quand l’Union Européenne veut reprendre la coopération avec un Etat en phase de finalisation du génocide encours.

Burundi : Quand l’Union Européenne veut reprendre la coopération avec un Etat en phase de finalisation du génocide encours.
Nous lisons que la liberté, la démocratie, le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales, l’Etat de droit, sont les quatre principes fondateurs de l’Union Européenne contenus dans le Traité d’Amsterdam de 1997 ; mais la charte des droits fondamentaux de l’UE adoptée en 2000 ajoute à ces principes, la dignité humaine, l’Egalite et la solidarité.
La coopération entre l’UE et les 79 pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique est régie par l’accord de Cotonou, signé en 2000. Cet accord régit les relations politiques, commerciales et de coopération au développement entre les deux blocs, dont la relation a débuté en 1975 avec les accords de Lomé.
Un des pivots de la coopération politique entre les deux blocs repose sur les droits de l’homme, les principes démocratiques et l’État de droit, que les deux parties s’engagent à respecter.
L’article 96 de l’accord permet la suspension de l’aide en cas de violation répétée des droits de l’homme. Il a été utilisé dans des cas de violations des droits de l’homme, aux îles Fidji (2000 et 2007), au Zimbabwe (2002), en République centrafricaine (2003), en Guinée-Bissau (2004 et 2011), au Togo (2004), à Madagascar (2010) et au Burundi (2015).
Nous rappelons tous ces principes et cet accord pour analyser ensemble avec Messieurs et Mesdames de l’Union Européenne en général et le représentant de cette institution au Burundi en particulier si la reprise de la coopération avec le Burundi vient à point nommé ou s’elle n’est pas prématurée.
Nous ne pouvons en aucun instant croire que c’est par ignorance de la situation qui prévaut au Burundi ; nous n’imaginons pas non plus que ces pays soient aveuglés par les bons discours d’Evariste Ndayishimiye ; nous ne pensons pas non plus à l’influence de la France qui a déjà violé l’accord en nouant des relations bilatérales ( coopération militaire) avec notre pays ; loin de nous encore d’imaginer un seul moment que tous leaders respectés et respectables de l’EU puissent soutenir le plus grand crime de l’humanité qu’est le génocide.
Le génocide est en cours au Burundi. Nous ne cesserons jamais de le répéter ; il est aujourd’hui à sa phase finale. Nous avons eu l’occasion de montrer ses signes avant-coureurs.
Les gens se posent beaucoup de questions sur les mobiles qui auraient conduits l’UE à penser à la reprise de la coopération avec le Burundi : Qu’est ce qui a changé depuis que vous aviez imposé des sanctions de suspension de l’aide au Burundi ? Pourriez-vous dire aux burundais et à la communauté internationale qu’il n’y a plus de violations des droits de l’homme au Burundi ? Ou croyez-vous qu’elles ont baissé d’intensité ? La nouvelle tactique consistant à violer des filles et des femmes, les tuer et les décapiter ensuite ; ou tuer des hommes pour les décapiter ensuite, l’aviez-vous déjà vue sous le règne de Pierre Nkurunziza ? C’est une innovation malheureuse d’Evariste Ndayishimiye. Et ces actes ignobles sont l’œuvre des imbonerakure qui ont été à l’école des FDRL Interahamwe qui se meuvent encore comme des poissons dans l’eau dans notre pays. Ces membres FDRL et ces imbonerakure du cnddfdd sont-ils au Burundi pour faire respecter les droits de l’homme à votre avis ? Le représentant de l’UE au Burundi qui a rencontré ce 10 Septembre 2020 Allain Guillaume Bunyoni, premier ministre du gouvernement d’Evariste Ndayishimiye pour annoncer le projet de reprise de la coopération, a-t-il déjà transmis un rapport à l’UE pour dire que la milice imbonerakure a été désarmée et démantelée ? Que les membres FDRL Interahamwe qui sont au Burundi ont été arrêtés, désarmés et remis au gouvernement rwandais ? Le premier ministre burundais que le représentant de l’UE a rencontré est sous sanctions, il est cependant le chef du gouvernement de Gitega, un gouvernement nommé par un président qui a fait un coup d’Etat électoral en mai 2020. Et ce n’est pas l’UE qui ne le sait pas. Entre un coup d’Etat militaire et un coup d’Etat électoral qu’est ce qui est le moindre mal ? Est-ce ce genre de démocratie, de liberté que vous prônez ?
Aujourd’hui, une soi-disant rébellion circule tout le pays depuis le 23Aout 2020, le gouvernement a fait silence radio, les forces de l’ordre courent après leur passage sans pouvoir tuer ou appréhender ne fusse qu’un seul combattant. Pourtant, des milliers de gens, des tutsis et des membres du parti CNL sont appréhendés chaque jour par milliers ; ils sont torturés, puis emprisonnés illégalement pour ceux qui ont la chance de survivre ; tous accuses de collaborer avec les rebelles. La population vit dans la peur totale ; les imbonerakure désignent qui il faut arrêter, qui il faut tuer en violation fragrante de la loi. Est-ce là le principe de respect des droits de l’homme que vous prêchez Messieurs de l’UE ?
URN HITAMWONEZA rappelle encore une fois que le génocide des tutsis et des opposants politiques est en phase de finalisation au Burundi. Il reste un déclencheur pour que la machine à tuer du cnddfdd déjà installée à travers tout le pays (les imbonerakure et fdrl armés ; des administratifs exclusivement cnddfdd, et un gouvernement militaire dont les chefs sont des génocidaires reconnus) passe à la phase finale du génocide encours. En reprenant la coopération avec le Burundi, l’UE accepte d’assumer sa responsabilité dans le soutien de cette dernière phase du génocide au Burundi. Un homme averti en vaut deux. WhatsApp contact: +31685638237 Email: [email protected]  Twitter: URN HITAMWONEZA

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