Burundi : Quand le président Evariste Ndayishimiye se moque des fonctionnaires nommés par décret

Burundi : Quand le président Evariste Ndayishimiye se moque des fonctionnaires nommés par décret
Ça dépasse l’entendement. Les gens commencent à se poser des questions sur la nature des communications du président Ndayishimiye. Lance-t-il des blagues quand il parle devant les caméras et les micros ou il dit des choses sérieusement réfléchies ? Se souvient-il qu’il est président quand il parle ou pas ? Même s’il est difficile de changer la nature de l’homme, la fonction du président exige que quelqu’un se surpasse et prononce des phrases et des mots bien préparés et après avoir pensé profondément à leur ampleur.
Le président Evariste Ndayishimiye est déjà connu sur son ‘’langage terre à terre’’ et flatteur quand il lui arrive d’appeller feu John Pompe Magufuli ‘’papa’’, Yoweri Kaguta Museveni ‘’père de la nation burundaise ‘’, Uhulu Kenyatta ‘’Grand brother’’. Mais, il n’était pas encore sur le stade de se moquer ouvertement des fonctionnaires qu’il nomme lui-même par décret présidentiel. Une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux suscite beaucoup de commentaires des internautes. Evariste Ndayishimiye donne un cas précis d’un chauffeur de camion (de niveau maximum 10eme selon ses propres termes) qui fait le transport Burundi- Dar-es-Salaam et qui, arrivé au Burundi, charge son camion d’avocats (appelés Peter=amapita, selon toujours les dires d’Evariste Ndayishimiye) pour les vendre en Tanzanie. Evariste Ndayishimiye apprécie beaucoup le travail de ce chauffeur moins instruit par rapport à un ingénieur qui fait la fête quand le président le nomme par décret présidentiel à un poste de responsabilité. D’après le président Ndayishimiye, cet ingénieur ne devrait pas se contenter de toucher les deux cent mille que lui donne le gouvernement ; c’est dire qu’il a la capacité de gagner plus s’il faisait ses affaires.
Ici, beaucoup de questions se posent sur l’appréciation du président Ndayishimiye. De un, ce chauffeur qu’il apprécie fait de la fraude, ce n’est pas un commerce légal car comme il l’a dit lui-même, personne ne vendait légalement les avocats ( ama Peter= les avocats de Peter= l’ancien président Nkurunziza Pierre qui les a initiés au Burundi) en provenance du Burundi à Dar-es-Salaam. Comment apprécier et donner comme exemple à suivre aux burundais un voleur, un tricheur, un fraudeur qui prend nos produits pour les vendre à l’extérieur du pays sans payer de taxes ? Voilà l’homme intelligent, d’après Evariste Ndayishimiye. Et c’est le même président qui sillonne le pays pour donner aux burundais des cours de patriotisme ou de moralisation.
De deux, quid de ce pauvre ingénieur qui danse quand il se retrouve sur un décret présidentiel pour aller toucher deux cent mille frbu ? Normalement, le président nomme quelqu’un par décret quand il est qualifié et compétent dans ce domaine pour servir le pays, sans trop se soucier du salaire qu’il va toucher. Mais, il revient aussi au président de la République de voir si les gens qui œuvrent dans tel ou tel domaine sont bien rémunérés pour qu’ils travaillent dans l’aisance et donner un bon rendement. Sinon, les gens prennent à la légère les affaires de l’Etat et concentrent beaucoup de temps et d’énergies sur des dossiers privés qui leurs procurent beaucoup d’argent. La deuxième possibilité est que les gens acceptent des fonctions de l’Etat parce qu’ils savent que là où ils sont affectés, il y a moyens de bénéficier des dons divers, ou de vendre les services et gagner beaucoup d’argent sale, ou encore voler carrément les biens de l’Etat sous sa responsabilité. C’est la corruption et les malversations économiques qui se pratiquent dans le cas précis ; et c’est monnaie courante au Burundi. L’exemple qui frappe les yeux de pas mal de gens est celui d’un Docteur (médecine) qui, au lieu d’aller soigner les gens (le Burundi en a besoin car ils restent insuffisants), dépense beaucoup d’argent et d’énergies pour se faire élire administrateur de la commune. Il est clair que cet homme n’est pas animé d’un esprit de patriotisme (car il serait plus patriote en exerçant sa profession et soigner avec assiduité les malades), il est tout simplement poussé par la recherche rapide des richesses, et de façon malhonnête. Et c’est ce genre de personnes qui ruinent l’économie du pays et nous gardent dans le sous-développement. Et c’est le propre du système cnddfdd depuis qu’il est au pouvoir. ’Un homme qu’il faut à la place qu’il faut’’ n’est pas dans leur nature. Pour eux, c’est le ‘’ wamaze iki ? =qu’est-ce que tu as fait pour le parti ?’’ qui compte. Voilà pourquoi le Burundi restera au bas de l’échelle mondiale en matière de développement tant que le cnddfdd restera aux affaires.
URN HITAMWONEZA demande encore une fois aux burundais de faire un examen de conscience pour enfin se rendre compte que les hommes qui nous gouvernent ne nous conduiront que dans l’enfer et que par conséquent tout doit être fait pour nous débarrasser de ces hommes le plus rapidement possible. Demain risque d’être trop tard. Concentrons-nous alors sur les stratégies de trouver rapidement les moyens qui présentent moins de risques et qui nous permettront d’arriver à cet objectif.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *