Burundi: Quand le pouvoir Evariste Ndayishimiye tue son peuple en silence sous la bénédiction des Nations Unies.
Quand on observe ce qui se passe au Burundi, il y a lieu de penser que ce pays est laissé à lui-même, aucune organisation sous régionale, régionale ou internationale n’a aucun mot à dire sur tout ce qui se fait dans ce pays. S’il est vrai qu’il soit un pays souverain, indépendant, est-il permis à ces leaders de faire de son peuple tout ce que bon leur ressemble ? Quand les droits élémentaires de l’homme comme le droit à la vie sont violés par les mêmes qui dirigent, personne d’autres ne pourra intervenir ? Faut-il attendre que ces victimes fuient ces dirigeants pour que le HCR (organe des Nations Unies) qui les attend dans un pays d’exil ait du travail à faire ? Aucune pression n’est possible sur les gouvernements fantômes pour éviter que le peuple arrive à fuir le pays ?
L’histoire récente nous rappelle que les forces de l’ECOMIG ont pu forcer le président Jammeh à quitter la Gambie ouvrant la voie au retour du président Barrow le 26 janvier 2017. C’était après son exil temporaire à l’ambassade de Gambie au Sénégal car, convaincu qu’il avait gagné les présidentielles du 1er décembre 2016, il courait un risque de subir la colère de Jammeh qui avait refusé d’accepter la défaite voulant se maintenir au pouvoir. Comment les autres pays africains ne peuvent-ils pas suivre ce bon exemple de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ? Comment l’Union Africaine, la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est, sans parler des Nations unies qui ont des forces de maintien de la paix dans le monde entier peuvent fermer les yeux devant des cas de génocide, de massacres organisés par des leaders irresponsables sous l’unique prétexte de la souveraineté des Etats ?
L’ancien président Nkurunziza a violé les accords d’Arusha (dont l’union africaine, les USA, les NU ont parrainé la signature) et la constitution qui en est issue et a brigué un troisième mandat illégal et illégitime. Le peuple a crié, personne n’a entendu ses cris. La répression des manifestations du peuple a tellement touché le monde entier, la pression de quelques sanctions n’a pas empêché au système cnddfdd de continuer à tuer, torturer, emprisonner et pousser à l’exil toute personne qui s’opposait à cette violation de la loi. L’envoi des forces préconisé par le conseil de sécurité n’a pas eu lieu car refusé par le gouvernement burundais qui continuait par contre à organiser des manifestations des membres du cnddfdd pour insulter et narguer les Nations Unies. Le monde entier se souviendra d’Evariste Ndayishimiye, actuel président du Burundi, qui disait devant ses militants, quand il était secrétaire général du cnddfdd, que si les NU envoyaient des troupes, il alignerait 12 millions de burundais, et les NU se seraient détruites d’elles-mêmes.
Nkurunziza a donc continué à diriger le pays dans le sang et les pleurs des burundais ; sa milice imbonerakure et les fdrl interahamwe ont continué à tuer qui ils veulent dans l’impunité totale, les services de renseignement, les policiers et militaires zélés du cnddfdd ont continué à arrêter, torturer et emprisonner des innocents sans gêne au su et au vu des pays de l’EAC, de l’UA et la fameuse communauté internationale. Les organisations des droits de l’homme, les medias privés qui ont été chassés du pays, n’ont pas cessé de crier, mais aucune réaction. Même le coup d’Etat qui avait été tenté par le General Godefroid Niyombare en mai 2015 a été déjoué ; et les chefs d’Etat de la sous-région ont joué un rôle important pour que le président Nkurunziza retourne au pays et retrouve son pouvoir. Tout le monde croyait que c’était le moment de sauver le peuple burundais de ce calvaire. Certains observateurs avisés disent que les chefs d’Etat de la région ne pouvaient pas laisser le président Nkurunziza partir par un coup d’Etat ; ils se seraient dits que s’il partait de cette manière, demain pourrait être leurs tours. ‘’Ne fait pas aux autres ce que tu ne voudrais pas que l’on te fasse’’
Les burundais espéraient un changement avec les élections de 2020. Ils ont voté, ils ont gagné, tout le monde le sait. Mais, une clique militaire a décidé de porter Ndayishimiye au pouvoir, tout le monde se tait. Est-ce là la démocratie que la communauté internationale nous recommande ? Est-ce là le respect des droits de l’homme qu’elle prêche à longueur de journée ?
Aujourd’hui, le pays est envahi par une rébellion sans nom qui circule tout le pays, tuant qui elle veut, pillant boutiques, magasins et pharmacie sans aucune poursuite. On se demande où sont passés les forces de l’ordre, on se demande ce que font les miliciens imbonerakure et interahamwe institutionnalisés par le pouvoir militaire qui dirige le pays, on se demande ce que signifie le silence radio du gouvernement. Parallèlement, les services de renseignement s’activent à arrêter les tutsis, spécialement des ex fab ( ex forces armées burundaises) en retraite,(demain viendra le tour de ceux qui sont encore en fonction) et les opposants du CNL d’Agathon Rwasa qui avait remporté les présidentielles et les parlementaires. Des milliers de gens sont emprisonnés, d’autres sont sous torturés en violation fragrante de la loi. La population burundaise en général a peur, personne n’ose dire un mot sur ce qui se passe, tout le monde craint le pire.
URN HITAMWONEZA se soucie de ce qui se passera demain au Burundi et se demande si les organisations des droits de l’homme, les pays de la région, l’Union africaine et les Nations unies, interviendront après coup. S’il est vrai que le génocide des tutsis au Rwanda en 1994 a été fait au vu et au su de tout ce monde, pourquoi cette malheureuse expérience ne servirait pas de leçon pour intervenir le plus tôt pour éviter un autre désastre humanitaire ? Nous continuerons à crier pour que demain, personne ne dise qu’on n’a pas su. Etonnant est de voir une délégation du Secrétaire général des NU au Burundi soit disant dans une mission d’évaluation stratégique. Les violations des droits de l’homme dont sont coupables les leaders visités seraient-elles à son agenda ? Nous y reviendrons en détails dans nos prochaines publications.
Les burundais devraient savoir que s’ils ne se lèvent pas comme un seul homme pour défendre leurs droits, personne d’autre ne viendra le faire à leur place. Encore une fois, bravons la peur, les criminels ont des moyens de l’Etat certes, mais sont très peu nombreux. La cause à défendre est notre grande force. Ensemble, nous vaincrons les forces du mal. WhatsApp contact: +31685638237 Email: [email protected] Twitter: URN HITAMWONEZA