Burundi : Quand Innocent Alfred Muselemu, Alexis Ndayikengurukiye et Joseph Mathias Niyonzima seront ils arrêtés et condamnés pour meurtre d’Augustin Matata et les autres crimes déjà commis ?
Tous les burundais et les amis du Burundi qui ont soif de la paix pour notre pays attendent ce jour. Ils ne sont pas les seuls malheureusement ; ils sont nombreux à avoir été utilisés comme des machines à tuer par le système cnddfdd aujourd’hui au pouvoir.
Augustin Matata fait la une des journaux et son nom circule sur tous les réseaux sociaux aujourd’hui car il a eu la chance que beaucoup d’autres qui ont été enlevés et conduits aux cachots du service national des renseignements, SNR, n’ont pas eu. C’est vraiment un cas rare qu’une personne arrêtée et torturée de sa manière par les agents du SNR soit conduite dans une structure sanitaire pour être soigné. La coutume c’est l’éliminer tout de suite et jeter son cadavre dans un endroit où il ne pourra jamais être retrouvé. La tactique est de lier le cadavre avec une grosse pierre et le jeter au fond de l’eau, dans un lac ou rivière pour qu’il remonte hors de l’eau au moins après totale décomposition.
Nous sommes convaincus qu’il y a eu une grande pression venue de quelque part, on ne sait pas encore où, pour que Augustin Matata soit conduit à l’hôpital dans un tel état. Sa gestion a porté un coup dur au service national des renseignements qui ne voulait pas qu’il soit visité par personne car il savait qu’il avait été sérieusement torturé. Seule la CNIDH aurait eu l’autorisation de le voir et n’a pas osé parler de son état. Cette commission qui se dit indépendante, mais qui obéit aux ordres du pouvoir cnddfdd, n’a rien dit au public, sinon de sortir un communiqué mentionnant qu’il y a deux personnes qui ont été arrêtées et torturées par le SNR, sans même préciser leurs noms. Il s’agissait bel et bien d’Augustin Matata et un autre qui n’est pas encore connu, mais qui a subi le même traitement que lui car il a été amené dans ce service pour l’accuser de détention d’armes à feu. Dans quel état serait cet homme ? Serait-il encore en vie ? Personne ne sait.
Dans le communiqué de la CNIDH, ils ont tenu à mentionner que les responsables de ces actes de torture ont été sanctionnés. Possible, mais pas tous. Des informations qui commencent à circuler disent que le grand criminel Gérard Ndayisenga, chef du SNR dans les provinces de Muyinga, Karuzi, Mwaro etc… serait déjà dans la prison centrale de Mpimba de Bujumbura ; il serait impliqué dans ce dossier d’Augustin Matata. Si c’est vérifié qu’il est emprisonné pour ce dossier, cela prouverait que notre hypothèse qu’il y aurait eu une grande pression d’une institution très forte qui a été exercée sur le système cnddfdd jusqu’à ce qu’il cède et conduit à l’hôpital Augustin Matata est vraie.
Si c’est ainsi alors, ce geste vient de prouver au monde entier, du moins pour ceux qui doutaient encore, que tous ces cadavres qui sont ramassés ici et là dans le pays est l’œuvre du système cnddfdd qui utilise ses escadrons de la mort, qui sont les membres du SNR, certains membres de la police et de l’armée et certains membres de la milice imbonerakure
Si Gérard Ndayisenga est déjà dans la prison, il serait un bouc émissaire et nous sommes convaincus qu’il n’y passera pas beaucoup de temps. Ils trouveront tous les stratagèmes de le faire libérer pour qu’il ne dévoile pas toutes les stratégies utilisées par le système cnddfdd pour tuer des gens. Ne soyez pas étonnés d’entendre qu’il a été transféré dans une autre prison et qu’il s’est évadé. Ou encore, la justice, instrument du pouvoir, fera un simulacre de jugement pour le libérer ou encore Evariste Ndayishimiye pourra l’amnistier.
Augustin Matata a été arrêté à Buringa , dans Bubanza, le 16 Novembre 2021, et conduit aux cachots du SNR par Alexis Ndayikengurukiye alias Nkoroka et Joseph Mathias alias Kazungu ( tous les deux membres du SNR, connus pour beaucoup de crimes qu’ils ont commis) , sous les ordres d’Alfred Innocent Muselemu, en charge du renseignement intérieur au sein du SNR, pas le moindre des criminels de ce système. Augustin MATATA a été conduit à l’hôpital le 4 décembre 2021 et est décédé le 15 décembre 2021
Si alors Gérard Ndayisenga aurait été arrêté et emprisonné, pourquoi ces gens ci haut cités seraient-ils encore libres ? N’ont-ils aucune responsabilité dans la mort d’augustin Matata et beaucoup d’autres innocents ? Quand arrivera leur jour ? A quand l’arrestation du Lieutenant-colonel Aron Ndayishimiye qui a enlevé au grand jour et conduit Elie Ndayishimiye dans la réserve de la Rukoko (personne ne l’a revu ; son cadavre aurait été enterré sur position militaire se trouvant à Rukoko) ? La liste est très longue, on ne pourrait pas les citer tous. Mais, ce qui est sûr, c’est que tous ces criminels sont connus. Et, ils continuent malheureusement à commettre des crimes dans l’impunité totale.
URN HITAMWONEZA voudrait d’abord s’associer à la famille d’Augustin Matata et de beaucoup d’autres familles déjà endeuillées par le système cnddfdd, dans les moments durs qu’elles traversent et leur apporter notre soutien moral. Restons forts ; ces criminels finiront par répondre de leurs actes tôt ou tard. Nous voudrions aussi faire un clin d’œil à la population burundaise et surtout à la communauté internationale. Ne soyez pas leurrés par cet emprisonnement de Gérard Ndayisenga pour dire que le président Ndayishimiye est un bon homme, qu’il commence à punir les responsables des crimes. Faux et archifaux. Le système cnddfdd est ainsi construit, Evariste Ndayishimiye ne changera rien. S’il faut punir, Ndayishimiye lui-même devrait venir en tête car ce service qui commet de tels actes est sous son contrôle. Le Chef SNR ne s’est jamais inquiété car il reçoit des ordres du président Ndayishimiye et ces ordres sont transmis chez Innocent Alfred Muselemu et à d’autres. C’est donc des crimes d’Etat bien organisés par le système cnddfdd pour se maintenir au pouvoir après avoir versé beaucoup de sang des burundais. Seule solution durable aux problèmes burundais : limoger ce système et conduire devant les juridictions indépendantes tous ces responsables des différents crimes commis au Burundi. Levons-nous comme un seul homme pour arrêter les stratégies de trouver le plus rapidement possible ce remède.