Burundi: Quand et comment le Burundi serait-il doté d’une armée et d’une police réellement nationales? (Huitième et dernière partie)

Burundi: Quand et comment le Burundi serait-il doté d’une armée et d’une police réellement nationales? (Huitième et dernière partie)
Lors de notre grand parcourt, nous avons vu ensemble que les CDS ont toujours été des instruments d’arriver au pouvoir et pour s’y maintenir. Il est malheureux qu’au cours de l’histoire de notre pays, ces corps ne se soient séparés des intérêts des dirigeants pour changer les choses pour l’intérêt du pays et de son peuple, car ils doivent normalement être les derniers remparts, ceux qui interviennent pour remettre de l’ordre dans le pays quand la situation devient catastrophique. S’il est vrai qu’aujourd’hui quand les militaires se lèvent pour dire non à la cacophonie semée par les politiciens, le monde entier se lève pour crier halte au coup d’Etat, au moins la situation se calme et les gens s’organisent autrement. Les situations récentes du Soudan de Bachir et du Mali sont parlantes. Nous soutenons qu’au lieu que le pays tombe dans le gouffre, les CDS professionnels, républicains (là où ils existent), interviennent pour remettre de l’ordre et donnent le pouvoir au peuple.
Nous avons vu pour le cas du Burundi qui nous concerne que l’origine des différentes crises qui ont endeuillé le pays est le système de ‘’diviser pour régner’’ initié par la colonisation belge. Le fait de considérer le hutu comme un être incapable alors qu’au départ il avait un rôle très important à jouer dans la société, le fait de montrer qu’il y a une différence nette entre les hutus et les tutsis allant même à vouloir démontrer qu’ils ne sont pas de même origine, a été un début de haine des hutus envers les tutsis (considérés comme minoritaires mais dominants) qui les a poussé à les exterminer. Le cas du Rwanda en 1959 a toujours été le model que des hutus extrémistes burundais ont toujours essayé d’imiter sans succès. Mais des vies humaines ont toujours péries. Dans ces différentes tentatives, les CDS ou tout simplement l’armée a toujours été l’outil à utiliser. C’est pourquoi ceux qui voulaient les utiliser les manipulaient pour les avoir de leur côté. Certains témoins nous disent que les hutus étaient à plus de 80% à l’armée jusqu’à la première République. Les choses ont commencé à changer avec les évènements de 1972 que nous vous avions décrits. Lors de la répression aveugle du pouvoir Micombero, nos sources nous disent que des militaires hutus auraient été utilisés pour tuer les civils hutus, et ils étaient à leur tour tués. Aujourd’hui, le cnddfdd utilise des militaires ou policiers ou des imbonerakure pour tuer des gens et sont à leur tour éliminés pour faire disparaitre les preuves.
Les pouvoirs militaires qui se sont succédés ont toujours fait recours aux militaires pour changer les choses (souligner qu’à ce niveau la balance entre hutus et tutsis avait basculé vers les tutsis qui étaient plus nombreux que les hutus); ce sont les mêmes qui ont tué le président Ndadaye Melchior dont la mort a été le déclencheur d’un génocide des tutsis de 1993. Radicalisés par l’idéologie de génocide apprise au Rwanda, ce sont les mêmes criminels qui ont été à la base d’une rébellion qui a endeuillé le pays pendant plus de 10ans. Le prétexte était le retour à la démocratie, mais en réalité, c’était la recherche de la révolution sociale à l’image de celle de Kayibanda de 1959. Ils y sont parvenus avec le cnddfdd qui n’a pas gagné la guerre, qui est entré au pays par des accords qu’ils ont violé par après. Aujourd’hui, ce système cnddfdd a tué, toujours en faisant recours aux CDS et à sa milice imbonerakure, des milliers de tutsis et des hutus de l’opposition, il a appauvri les tutsis, les autres ont été emprisonnés, d’autres forcés à l’exil. Le nouveau pouvoir de Ndayishimiye s’active pour faire rentrer tous ceux qui sont à l’extérieur du pays prétextant que la sécurité est totale alors que le même pouvoir continue à tuer qui il veut dans l’impunité totale. Ce n’est pas par amour qu’il le fait, ce pouvoir les rassemble pour les exterminer un jour. Le model 1994 au Rwanda risque de se reproduire au Burundi si rien n’est fait dans l’immédiat.
Les CDS ont toujours été sollicités pour commettre tous les crimes que le pouvoir cnddfdd a toujours planifié, surtout qu’actuellement, la balance est retombée du côté hutu (les hutus plus nombreux que les tutsis, avec le pouvoir et le commandement de leur côté, toujours déterminés à en découdre avec les tutsis). Tous les éléments sont en place pour parachever le génocide des tutsis et des hutus de l’opposition.
A tous ces membres des CDS, nous vous demandons de servir votre pays et non vos maitres qui vous manipulent. Il n’y a pas de salaire suffisant pour rémunérer un militaire ou un policier professionnel qui défend réellement les intérêts du pays et son peuple sans distinction. Mais, un pouvoir responsable devrait tout faire pour que les CDS soient les mieux traités, avec des avantages qui leur permettent de faire leur travail sans se soucier de la ration, des frais scolaires de leurs enfants. La stratégie utilisée par les hommes au pouvoir est de vous offrir une solde insuffisante, vous appauvrir pour pouvoir vous manipuler facilement avec quelques billets ou avantages et ainsi vous utiliser comme des objets dans des missions louches. Même les missions à l’extérieur du pays auxquelles participent les CDS sont devenues une façon d’acheter les consciences des membres des CDS car c’est un des plus grands avantages que chaque militaire et policier attend car il sait que s’il rentre vivant, il peut apaiser le poids de ses charges familiales. L’attente à cet avantage pousse nos militaires et policiers à se laisser manipuler. Malheureusement, le même pouvoir cherche encore à s’enrichir en prélevant une grosse part sur les salaires de ces militaires en mission.
Notre pays est riche, les militaires, policiers et le bas peuple sommes pauvres car toutes les richesses du pays sont aux mains d’une poignée d’hommes au pouvoir.
Il est temps que les choses changent pour que les militaires et policiers soient traités à la hauteur des missions constitutionnelles qu’ils doivent effecteur sans manipulation aucune. Les officiers, sous-officiers et hommes de troupe doivent s’épanouir. Une personne qu’il faut à la place qu’il faut. Les sous-officiers instruits peuvent passer des tests et monter de catégorie, les hommes de troupe de même. Les officiers qualifiés dans des domaines qui n’existent pas à l’armée pouvant être embauché dans d’autres services de l’Etat pour donner leur pleine contribution. Voilà comment toutes les ressources du pays devraient être utilisées pour son développement au lieu de mettre des vaux rien dans des places juteuses simplement parce qu’ils sont membres du parti au pouvoir et laisser moisir des cerveaux (simplement parce qu’ils sont tutsis ou de l’opposition).
Le peuple devrait être attentif, ne pas se contenter des miettes lui offert par Ndayishimiye qui le manipule par des paroles alléchantes alors que le pauvre paysan ne parvient même pas à manger deux fois par jour , à se procurer des paracétamols pour les maux de tête. Si réellement ce pouvoir aime son peuple, il faudra joindre les actes aux paroles. Regrouper les gens dans des villages, leur construire des maisons, leur donner de l’eau potable, de l’électricité, des centres de santé, des écoles. Les terrains anciennement cultivés qui ne produisent plus rien devraient être exploités avec des techniques modernes, avec des agronomes qualifiés, afin de produire une alimentation suffisante pour tous et trouver du surplus pour le vendre à l’extérieur. Voilà ce dont le petit paysan membre du cnddfdd, du cnl ou qui n’appartenant à aucun parti politique, hutu comme tutsi a besoin.
Si le pouvoir de Ndayishimiye et sa clique n’est pas capable de le faire avec les moyens venant du sous-sol que le pays dispose, il est grand temps que les sous-officiers et hommes de troupes( eux qui sont plus nombreux que les officiers au sein des CDS), refusent ces miettes leur offertes par le pouvoir, pour changer la situation et permettre aux leaders qui le peuvent de pouvoir former des CSD professionnels qui défendent les intérêts du peuple ( sans distinction) et non des seuls gens au pouvoir. Arriver à un pays développé, avec des CDS professionnels et républicains (non manipulables car ont en suffisance de quoi vivre mieux), voilà pourquoi URN HITAMWONEZA est en train de se battre et tôt ou tard, nous devrons gagner ce combat avec le concours de tout burundais animé d’esprit de revivre un pays de paix et de sécurité pour tous, de justice sociale et développement intégral.

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