Burundi: Première visite d’Evariste Ndayishimiye à son parrain Magufuli pour lui demander conseils sur la gestion des interahamwe présents au Burundi.
Après 100 jours au pouvoir, le président Ndayishimiye a effectué ce 19 septembre 2020, une visite officielle d’un jour à Kigoma. Selon les informations trouvées sur SOS medias, les deux présidents vont échanger sur le retour des réfugiés, la sécurité entre les deux pays, et d’autres. Mais, SOS medias qui cite des informations en provenance des sources gouvernementales, ajoute que Ndayishimiye est allé recevoir de son parrain Magufuli des conseils sur la gestion du pays. Après le holdup électoral de mai 2020, des anciens dignitaires tanzaniens dont Jakaya Kikwete auraient conseillé à Evariste Ndayishimiye de mettre fin à l’impunité, combattre la corruption et les violations flagrantes des droits humains afin de redorer l’image du cnddfdd pour qu’il puisse rester au pouvoir longtemps comme le chama cha mapinduzi ( CCM)
La plus belle fille du monde ne peut donner que ce qu’elle a, dit-on. Ce n’est pas la Tanzanie qui donnerait des leçons sur le respect des droits de l’homme. Quand ce pays ose violer les droits des gens qui lui demandent refuge aux yeux du monde entier, il faut imaginer comment il traite ses propres citoyens. Magufuli maltraite tous ses opposants politiques comme le fait Ndayishimiye. Ce que ce dernier a de plus est qu’il rêve tous les jours de comment en découdre avec les tutsis du Burundi, ce qui risque de le rendre fou. Mais, le cnddfdd a été à l’école du CCM. La Tanzanie a toujours soutenu la rébellion du cnddfdd, il a soutenu son pouvoir jusqu’aujourd’hui. La Tanzanie est prête à tout faire, même en violation de la loi, pour que le cnddfdd et la clique militaire restent au pouvoir. Ce n’est pas par amour, c’est une question d’intérêts d’un certain nombre de leaders tanzaniens. Ils ont appuyé le cnddfdd au maquis, ils ont signé des documents pour que la Tanzanie soit remboursée. Si le Ccnddfdd quitte le pouvoir, la Tanzanie risque de perdre ces avantages que ses leaders tirent du Burundi. Personne n’ignore que tout le carburant qui est utilisé au Burundi est de Kikwete et son groupe autour de Magufuli. Souvenez-vous de feu président Nkurunziza qui a initié la démarcation de la frontière entre le Burundi et la Tanzanie, implantant des bornes de séparation au moment où le monde entier sait que le Bugufi est un territoire du Burundi mais qui a été rattaché à la Tanzanie par les conventions d’Orts-Milner. Le chemin de fer Cap-Caire qui devrait être tracé ne l’a pas été, la concession des Belbases n’a pas été effectives, le Burundi ne les exploitent pas, par conséquent, le Bugufi devrait revenir de droit au Burundi. Il est alors compréhensible que le cnddfdd reste auprès de son parrain et la Tanzanie doit combattre tout ce qui s’oppose au pouvoir de Gitega. La Tanzanie est donc aussi responsable de tous les malheurs que vivent les burundais depuis la prise du pouvoir par le cnddfdd.
Selon une source bien informée, le tête à tête Evariste Ndayishimiye -Magufuli au moment où le président burundais avait refusé de participer au sommet de Goma convoqué par le président Congolais Felix Tshisekedi soit disant suite au calendrier chargé, a été organisé pour parler des dossiers plus sérieuses que les gens ne le pensent. Evariste Ndayishimiye est allé demander d’abord conseils, mais aussi soutien.
La clique militaire au pouvoir au Burundi est entre le marteau et l’enclume. La gestion des interahamwe risque de leur causer des ennuis. Ils ont des conventions d’entraide mutuelle signées avec eux, ils ont des dossiers de gros sous qu’ils ont gérés ensemble (surtout avec l’exploitation des minerais à l’Est de la Rd congo). Se débarrasser de ces éléments FDRL interahamwe devient problématique. Justifier leur présence sur le sol burundais (leurs positions sont connues), dans certaines institutions sécuritaires, alors qu’ils sont qualifiés de forces négatives par les NU lui semble difficile. C’est pour cette raison que Ndayishimiye sent la honte de se présenter devant les autres chefs d’Etat de la région autre que Magufuli. Il n’aurait pas de réponse sur cette question car cette présence des interahamwe au Burundi, cet appui aux FDRL par le pouvoir de Gitega sont devenus flagrants. On aura l’occasion de vous en donner toutes les preuves. Mais, d’ores et déjà, sachez que ceux qui ont été capturés avec boites de conserves marquées FDNB, ont témoigné ; Major Habib Mudasiru , capturé, disait devant les juridictions militaires qu’ils se faisaient soigner au Burundi une fois blessés au combat ; Paul Rusesabagina disait le 15 septembre 2020 à New York times qu’il se rendait à Bujumbura quand il s’est retrouvé par surprise à Kigali le 29 septembre 2020 en provenance de Doubai. Ce sont là de petits exemples qui montrent que la clique militaire au pouvoir au Burundi soutient ceux qui perturbent le Rwanda voisin. Evariste Ndayishimiye est allé alors demander conseilles à son parrain sur la gestion de cette question épineuse
URN HITAMWONEZA trouve que la Tanzanie doit être prise au même pied d’égalité que le Burundi dans les violations graves des droits de l’homme au Burundi, dans la préparation du génocide des tutsis au Burundi, au Rwanda et à l’Est de la RDcongo. Il faut qu’elle se prépare à assumer cette responsabilité. En effet, les minerais qui sont extraits en RDcongo par les FDRL passent par le Burundi, puis la Tanzanie pour être vendus à l’extérieur et les fonds sont utilisés pour acheter du matériel de guerre qui passe, soit par Le chemin inverse (Tanzanie-Burundi-RDCongo) , soit directement par l’aéroport Ndadaye pour être acheminé dans les rangs des FDRL. La sous-région des grands lacs et l’Union africaine devraient se pencher sur cette question pour éviter une autre guerre qui pourrait éclater demain et qui embraserait toute la région.