Burundi: Pourquoi l’insécurité grandissante n’inquiète pas le pouvoir de Gitega? Ne serait-t-il pas auteur ou complice?

Burundi: Pourquoi l’insécurité grandissante n’inquiète pas le pouvoir de Gitega? Ne serait-t-il pas auteur ou complice?
Les autorités de Gitega ne cessent de déclarer chaque jour que la paix et la sécurité règnent sur tout le territoire du Burundi. L’opinion y croit et particulièrement la communauté internationale qui n’entend pas de bombes qui tombent régulièrement sur Bujumbura ou Gitega, ou des crépitements d’armes de façon quotidienne. Tout le monde est pourtant d’accord avec Rogoberta Menchu Tum qui dit que ‘’la paix n’est pas seulement l’absence de guerre : tant qu’il y aura la pauvreté, le racisme, la discrimination et l’exclusion, nous pourrons difficilement atteindre un monde de paix’’. En abordant le thème de la sécurité humaine, Lloyd Axworthy va dans le même sens en disant que ‘’la sécurité humaine est une protection contre les menaces chroniques telles que la famine, la maladie et la répression, la protection contre tout évènement brutal susceptible de perturber la vie quotidienne ou de porter préjudice à son organisation dans les foyers, sur le lieu de travail ou au sein de la communauté’’.
Les deux auteurs nous renvoient à l’analyse de la situation qui prévaut au Burundi pour conclure si réellement ce que chantent chaque jour les leaders est proche de la vérité. On n’a pas besoin de loupes pour voir que tous les éléments qui caractérisent l’état de sécurité dans un pays manquent :
Au Burundi, tu n’es pas du parti au pouvoir, tu n’as pas droit à la parole, à l’emploi, à la justice, bref tu n’as même pas droit à la vie. N’importe qui peut te tuer comme bon lui semble sans poursuite, il suffit qu’il soit membre du parti au pouvoir.
Au Burundi, des gens comme Kenny Claude Nduwimana, se permettent de diffuser des discours de haine ethnique, d’injurier les tutsis comme ils veulent et le pouvoir de Ndayishimiye Evariste, de Bunyoni et de Ndakugarika ferment les oreilles car ils disent ce qu’ils veulent ou tout simplement ce qu’ils leurs recommandent de dire. Des extrémistes hutus comme ces premiers se mobilisent pour collecter de l’argent pour soutenir ces propos haineux de Kenny Claude Nduwimana afin de les diffuser à grande échelle. Des messages à l’image de ceux diffusés par la radio mille colline et les medias de la haine lors du génocide des tutsis au Rwanda en 1994. Et ils osent dire qu’ils veulent que les jeunes générations sachent la vérité sur le Burundi. C’est très dommage qu’Evariste Ndayishimiye et sa clique ne cessent de tromper l’opinion qu’ils cherchent la paix et le développement du Burundi. Basés sur de tels discours, ils ne tiendraient pas. Cela voudrait dire que l’unité des burundais qu’ils chantent sera construite après avoir éliminé l’une des composantes ethniques : les tutsis.
Deux phénomènes nouveaux s’observent avec le règne d’Evariste Ndayishimiye : le premier concerne des cas fréquents sur les viols des femmes et filles, puis les tuer et les décapiter par après (au moins 05 cas dans une période d’un mois). Les hommes sont tués, et les criminels n’oublient pas non plus de leur couper les têtes. Puis, l’administration se hâte à les enterrer. Le second phénomène, le plus récent, consiste à bruler des gens dans leurs maisons. On a observé les premiers cas dans Mugongomanga. Personne n’en a parlé. Deux fois de suite que des maisons des gens soient brûlées, aucune enquête n’a été faite pour identifier et punir les auteurs. C’est cette indifférence des autorités face à ce genre de crime qu’il se perpétue dans d’autres provinces. A Muyinga, dans la nuit du 5 au 6 Août 2020, toute une famille de 5 personnes de la colline Rugari est brulée dans leur maison sans secours. Les autorités se sont contentées d’aller faire le constat, et la police a appréhendé les voisins directs. Dans Bujumbura rural, à Ndagano en zone Nyambuye, 03 frères meurent calcinés dans une maison. La police se contente d’arrêter leurs parents pour les enquêtes.
Qui sont les auteurs de ces crimes ? Pourquoi le pouvoir de Gitega semble ne pas mettre des moyens pour les combattre ? Simple négligence, incapacité ou complicité ? Chacun peut mettre sa réponse. Mais, ce qui est sûr est qu’il n’y a pas de volonté de les combattre.
Dans une de nos éditions, nous avions évoqué une probabilité d’un mécontentement au sein des FDRL-Interahamwe qui ne sont pas rassurés sur la suite de leur coopération/ appui avec le pouvoir d’Evariste Ndayishimiy et sa clique. Ce sentiment s’observe aussi au sein des imbonerakure après l’arrestation de leurs camarades de Makamba. Les deux forces négatives seraient à la base de ces nouveaux phénomènes que nous avons évoqués ci haut. Et le pouvoir semble ne pas savoir sur quel pied danser face à cette situation. C’est ce qui justifie l’attitude du pouvoir face à ces crimes d’une nouvelle ampleur.
Aujourd’hui, il est entrain de concentrer ses énergies sur la conception et la mise en œuvre de tous les montages qui leur permettraient d’arriver à faire rentrer de force tous les réfugiés et les déplacés intérieurs, juste pour montrer à la communauté internationale que la paix est totale au pays. A l’intérieur du pays, ils parviennent à tuer en silence (l’administration a reçu des ordres clairs de les enterrer vite) car aucun medias indépendant n’en parlera. Seuls ceux qui sont à l’extérieur dérangent un peu leur conscience. C’est ainsi qu’ils envoient des imbonerakure dans les camps de la Tanzanie perturber les réfugiés, en collaboration avec la police de ce pays, pour les forcer à rentrer. A Mahama, au Rwanda où il leur est difficile d’entrer, ils usent des techniques de manipulation, pour réussir leur projet.
URN HITAMWONEZA conseille encore les burundais, de l’intérieur que de l’extérieur, d’être trop prudents sur les discours du General Evariste Ndayishimie et sa clique militaire. Leur souci n’est votre bien être, leur préoccupation première est de garder et consolider leur pouvoir ; que les gens meurent ou pas, ce n’est pas un problème pour eux. Que ceux qui ont fui le pays attendent avec patience et espoir que la paix et la sécurité soient une réalité au pays. Il faut aussi maintenir et renforcer votre solidarité pour mettre hors d’état de nuire ces manipulateurs manipulés par le pouvoir de Gitega.
Nous vous parlerons demain des nouvelles figures qui composent le bureau du nouveau Parlement du Burundi

One thought on “Burundi: Pourquoi l’insécurité grandissante n’inquiète pas le pouvoir de Gitega? Ne serait-t-il pas auteur ou complice?

  1. Personne ne peut rentrer par force le Burundi
    Est gouverné les criminels
    Depuis un mois qu’ ils sont au Pouvoir plus de
    Cents personnes massacré brille vif les femmes
    Coupé les têtes
    Comment demander aux Réfugiés de rentre

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