Burundi : Pourquoi l’économie du Burundi reste-t-elle toujours au bas de l’échelle mondiale ?
La réponse se trouve dans deux mots : mauvaise gouvernance. Nous nous posons la question connaissant déjà la réponse. Mais, il est fort regrettable de voir qu’au moment où se clôture ce 31 octobre 2021 le sommet du G20, tenu à Rome en Italie du 30 au 31 octobre 2021, le Burundi se classe toujours premier pays le plus pauvre de la planète ; en d’autres mots, le dernier des pays riches du monde. Pourtant, il ne manque pas de ressources : ni humaines, ni naturelles. Décrit par les organisations internationales comme FMI comme pays aux collines verdoyantes, aux paysages de savane à couper le souffle, aux innombrables lacs et rivières, sans parler de ressources minières importantes, le Burundi reste un des pays dont sa population a faim.
Dans cette situation, le Burundi est cité parmi d’autres pays comme le Tchad, Timor, Madagascar, République Centrafricaine, les Comores, République démocratique du Congo, la Somalie, Soudan du Sud, Syrie et au Yémen. Certains rapports vont même à dire que le Burundi serait actuellement à la tête de ces pays dont le niveau de famine est alarmant. Mais les rapports du FMI montrent que près de 16 % de la population seulement vit dans l’insécurité alimentaire, c’est-à-dire que les gens ne mangent pas à leur faim et que la qualité de leur alimentation est médiocre. Concrètement, cela concernerait 2 sur 12 millions de personnes, pouvons-nous lire dans ces rapports.
De toutes les façons, il est anormal que le Burundi se retrouve premier pays pauvre du monde avec tant de ressources. La mauvaise gouvernance qui a été donnée au début comme une des causes principales est expliquée ici sur uniquement deux aspects : gestion ressources humaines et Gestion ressources naturelles par le pouvoir cnddfdd
Dès leur arrivée au pouvoir, les leaders de ce mouvement/parti ont toujours cherché d’abord à se servir avant de servir le pays et le peuple. L’idée était d’amasser plus de richesses le plus rapidement possible car ils n’avaient pas de projet de société clair, pas de vision pour l’avenir du Burundi ; ils ne croyaient même pas pouvoir passer autant d’années au pouvoir. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’ils ont tout de suite pensé à mettre en place une milice Imbonerakure dans un pays doté des corps de défense et de sécurité en nombre suffisant.
Cet appât pour la richesse a fait que la gestion de la chose publique soit confiée aux incompétents (surtout là où il y avait de l’argent à gérer) ; les gens ont été placés dans des postes non pas par mérite, mais par appartenance au parti cnddfdd. Les non membres en ont été progressivement écartés. Dans des sociétés, entreprises paraétatiques, le personnel a été multiplié par deux ou plus ; un personnel qui ne produit pas mais qui consomme (il fallait trouver des places pour les membres du cnddfdd)
Cette gestion calamiteuse est arrivée même au niveau du personnel envoyé dans des organisations africaines ou internationales au sein desquelles le Burundi participe. Et ces cadres incompétents, envoyés pour leur seule appartenance au parti au pouvoir, ont été régulièrement chassés, privant ainsi le Burundi des places dans ces organisations. Pourtant, le Burundi ne manquait pas de personnel qualifié et accepté dans le monde entier.
En seconde position, il est tout à fait compréhensible que quand vous engagez un personnel qui ne pense qu’à remplir leurs poches ; du président de la République jusqu’au planton, la gestion des ressources naturelles doit en souffrir énormément. Le peu de ressources qui puissent exister n’est pas partagé entre tous les burundais, mais va dans les caisses des gestionnaires, et l’enfant du Burundais lambda est obligé de s’asseoir par terre dans la poussière ou sur une pierre dans une salle de classe non bien couverte, subissant des conséquences fâcheuses et catastrophiques des intempéries atmosphériques.
Pourtant, certains leaders du cnddfdd au pouvoir sont plus riches que le pays. Le cas le plus connu est celui du premier ministre Allain Guillaume Bunyoni qui ne sait même pas contrôler sa richesse. D’autres ont manqué où placer cet argent sale et ont construit des villas aussi bien dans les centres urbains jusque sur leurs collines natales. Côme Manirakiza, longtemps ministre en charge des mines, a dépassé les limites de l’acceptable en construisant des villas à la colline et est allé même à construire un bâtiment en étages qu’il a doté au gouvernement. Avec l’argent volé à l’Etat, il a construit un bureau pour l’Etat. Et il est appelé premier patriote et a reçu un certificat de mérite par le président de la République. Il ne faut pas être naïf et croire que ce président ne savait pas la provenance de cet argent. Ce qui est sûr est qu’il recevait aussi une part importante du gâteau. Aujourd’hui, le président Ndayishimiye Evariste joue le malin en versant des larmes de crocodile pour la perte de l’argent du contribuable débloqué pour le barrage de Mpanda qui n’a pas été construit. Et pourtant, le premier responsable était le même ministre Côme Manirakiza qui ne cessait de déclarer sur les médias que les travaux pour sa construction avançaient très bien. Avec cette malhonnêteté, avec cette impunité, avec la promotion de la médiocrité devenue mode de gouvernement de la clique militaire du cnddfdd au pouvoir, le Burundi restera le premier pays le plus pauvre du monde.
URNHITAMWONEZA demande encore une fois aux Burundais de ne pas être aveuglé par les déclarations et discours de l’actuel président Evariste Ndayishimiye qui se croit saint et prétend vouloir changer le mode de gouvernement du cnddfdd. Il sait qu’il n’en est pas capable, il n’en n’a même pas la légitimité car ce sont ceux qui l’ont mis dans cette place après la triche des élections de mai 2020 qui lui dictent quoi faire. C’est pour cette raison qu’il condamne au grand jour et devant le public certains leaders de mauvaise gestion de la chose publique jusqu’à les limoger, et après quelques jours, il leur donne de nouvelles promotions. Et il continue les mêmes discours et mêmes faits et gestes sans honte. Le ridicule ne tue pas. Soyons alors plus stratégiques et trouvons plutôt des moyens efficaces de le chasser de ce poste volé ainsi que toute la clique militaire qui a régulièrement endeuillé les burundais dans l’impunité totale depuis 2005 afin de les traduire devant des juridictions compétentes pour qu’ils répondent de tous les crimes (crimes de sang et économiques) commis.