Burundi : Pourquoi le président Ndayishimiye accorde grâce présidentielle avec effet immédiat aux prisonniers mais personne ne sort ?

Burundi : Pourquoi le président Ndayishimiye accorde grâce présidentielle avec effet immédiat aux prisonniers mais personne ne sort ?
La réponse est très simple. Son pouvoir est bâti sur des montages, des manipulations, des mensonges ; rien de concret. L’honnêteté, la vérité, deux valeurs qui sont absentes dans le vécu quotidien d’Evariste Ndayishimiye et la clique militaire autour de lui. Nous disons autour de lui pour ne pas dire qu’il la dirige car on ne sait pas qui dirige qui entre lui et cette clique militaire. C’est là où se trouve le nœud du problème. C’est ce qui fait que ses décisions ne soient jamais mises en œuvre ou soient diluées dans leur mise en application. Là aussi, ce manque de respect peut se justifier par la façon dont il est arrivé à ce fauteuil présidentiel : par des tricheries et la loi de la force.
L’intention d’accorder la grâce présidentielle aux prisonniers a été annoncée avant la fin de l’année 2020. Evriste Ndayishimiye disait qu’il y a une commission qui était à l’œuvre pour étudier en détails le dossier. Aujourd’hui, l’opinion est en droit de se poser la question de savoir si la commission n’avait pas encore terminé ce travail car il semble, selon certaines sources, que le ministre de la justice aurait remarqué des imperfections dans cette grâce présidentielle, raison pour laquelle elle n’est pas encore mise en application alors que le décret mentionne que la décision entre en vigueur le jour de sa signature. Les premiers devraient sortir le 5 Mars 2021, ou plus tard le lendemain 6 mars.
Ici, il y a lieu de conclure que la commission qui était à l’œuvre depuis décembre 2020 n’est pas la même que celle qui a étudié le dossier des récents prisonniers graciés sur papier. Celle de décembre 2020 avait une mission de sélectionner les prisonniers politiques à gracier conformément aux recommandations des pays de l’Union Européenne qui envisageaient la suspension des sanctions contre le Burundi et la reprise de la coopération. Evariste Ndayishimiye l’a accepté, la clique militaire a dit Non ; tout est tombé à l’eau. Les sanctions sont maintenues, la reprise de la coopération n’a pas encore eu lieu malgré les efforts déployés au mois de janvier-Février 2021 par Albert Shingiro dans ce sens. Seule la France a osé violer les consignes des autres Etats de l’UE en commençant en secret la coopération militaire avec le pouvoir de Gitega. Surement qu’elle a un agenda caché. Il sera mis à nu un jour. Le dossier qui a abouti à la mesure de la grâce présidentielle aurait alors été introduit après ce premier échec ; cette fois ci, comme cette grâce présidentielle devrait avoir lieu, elle a tourné en la faveur des imbonerakure. C’est pour cette raison que les prisonniers politiques ont été complètement oubliés (malgré qu’il y en a qui ont même purgé leurs peines mais qui n’ont jamais eu l’autorisation de sortir des prisons) ; le système cnddfdd a profité de l’occasion pour faire sortir ses membres : les imbonerakure . Ceux qui ont des dossiers en rapport avec le détournement d’argent qu’ils doivent rembourser ou ceux qui doivent payer les dédommagements, ont eu la bonne chance de voir le parti débloquer cet argent lui-même. Un acte qui a un but électoraliste.
Maintenant que personne n’est encore sorti de la prison, la question qui se pose est de savoir ce qui s’est passé exactement. Certains estiment que le président Ndayishimiye est tout simplement boycotté par son équipe, ou bien, il prend des décisions non réfléchies, non bien étudiées. Va-t-il signer un autre décret quand le dossier sera prêt ? Va-t-il limoger son ministre de la justice qui lui a induit en erreur ? Surtout pas ça ! Cela se passe dans des Etats dirigés par des leaders qui se respectent. Pour les nôtres, dire une chose et son contraire ne fait pas honte.
Comme il était facile de faire sortir ces prisonniers graciés dont plus de 99% étaient membres du cnddfdd ! Mais, certaines sources indiquent qu’ils auraient remarqué, sur dénonciation de certains membres influents, qu’il y a sur les listes des éléments nuisibles à la société. Soit qu’ils avaient commis des crimes graves (contre les gens de l’opposition), qu’ils ne pourraient pas passer inaperçus une fois libérés, soit que leur présence dans les familles pourrait perturber la quiétude de l’entourage (pour avoir commis des crimes au sein des membres de leur parti cnddfdd pour diverses raisons)
URN HITAMWONEZA estime que les citoyens burundais ne devraient pas faire beaucoup d’efforts pour constater qu’ils n’ont pas de leaders capables de leur procurer paix, épanouissement et développement. Les discours alléchants, non appuyés par des actes concrets ne valent rien. Ils détruisent par contre ceux qui les prononcent car sont perçus comme des menteurs aux yeux de leurs dirigés. Ou ils sont réellement de vrais démagogues, ou ils sont boycottés au sein de l’équipe gouvernementale. Si c’est ce deuxième cas, il faut prendre des mesures de les cibler et les limoger ; si le chef de l’orchestre n’en est pas capable, il faut au moins qu’il ait le courage de démissionner. Au cas contraire, il se verra éjecter de son fauteuil présidentiel sans tarder. Faudrait-il qu’on en arrive à ce stade ? Après combien de dégâts ? Nous devons plutôt nous lever pour dire Non à cette cacophonie sans nom et chasser du pouvoir tous ces incapables afin de laisser libre la place aux burundais, de toutes tendances, (et ils sont nombreux), capables de diriger le pays avec dignité. WhatsApp contact: +31685638237
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