Burundi: Pourquoi Général Evariste Ndayishimiye et Colonel Gélase Ndabirabe s’acharnent trop sur le Rwanda?
On aura entendu Gélase Ndabirabe, alors porte-parole du cnddfdd, accuser le Rwanda et ses leaders de tous les maux, jusqu’à oser dire que celui qui a arrêté le génocide des tutsis de 1994 est lui-même qui l’a déclenché. Voici un des extraits de son discours du 17 février 2016 : ‘’Pour s’être impliqué dans différents évènements de l’histoire du Burundi en allant jusqu’à tuer notre cher Président Cyprien NTARYAMIRA, Paul KAGAME devrait d’ores et déjà penser à nous le remettre car la vérité peut être étouffée pendant une journée ou des mois mais elle finit par éclore…’’.
Gélase Ndabirabe sait très bien que Cyprien Ntaryamira est mort avec Juvénal Havyarimana dans leur avion abattu au-dessus de Kanombe en 1994. Il ne lui revient pas d’établir les responsabilités sur les personnes qui sont à la base de cette action car il n’a fait aucune enquête à ce sujet. Mais, selon nos sources, il paraitrait que Gélase Ndabirabe, avec beaucoup d’autres membres du Frodebu dont nous dévoilerons les noms le moment venu, étaient dans Kanombe à Kabeza où ils avaient une permanence de ce parti.
Personne n’ignore que ce parti était fortement implanté dans ce pays du nord du Burundi et que c’est à partir de là qu’ils sont venus au Burundi pour la campagne électorale, puis participer aux élections qu’ils ont remporté sans trop de difficulté car ils ont joué sur la carte ethnique, une idéologie qu’ils avaient apprise à l’école de Juvenal Havyarimana.
Lors de leur campagne électorale, ils ont fait le porte à porte, enseignant aux hutus l’idéologie d’exclusion apprise au Rwanda. C’est à ce moment qu’ils ont fait comprendre aux hutus qu’ils doivent absolument gagner les élections car ils sont nombreux et qu’au cas contraire il y aura eu tricherie et que par conséquent, il faudra tuer tous les tutsis. Le déclencheur n’a pas été les élections mais plutôt l’assassinat du président Melchior Ndadaye. Le génocide planifié a bel et bien eu lieu en octobre 1993.
Les leaders du Frodebu qui avaient enseigné cette idéologie sont retournés au Rwanda chez leur parrain Havyarimana. C’est ainsi que le génocide des tutsis rwandais de 1994 arriva au moment où beaucoup de membres du Frodebu étaient au Rwanda. Il se peut que Gélase Ndabirabe fût aussi là. Il aurait, comme d’autres hutus burundais extrémistes qui étaient au Rwanda en 1994, participé d’une manière ou d’une autre au génocide des tutsis rwandais. Il aurait fui vers le Zaïre (actuel RD Congo) en même temps que les génocidaires interahamwe après le coup, à l’arrivée des forces du FPR qui ont arrêté le génocide et qui ont pu sauver ce qui restait à sauver. Voilà pourquoi il s’acharne beaucoup sur le Rwanda, en injuriant ses leaders ; il n’est pas différents de ceux qui ont fait le génocide, il a été à leur école.
Il se trouve qu’il ne soit pas le seul car même le président Evariste Ndayishimiye aurait subi un entrainement militaire à Gikongoro, aux côtés des interahamwe. C’est un major français qui était responsable de leur formation militaire.
Après le génocide des tutsis rwandais en 1994, Gélase Ndabirabe a rejoint à Bukavu la rébellion naissante, dont la tête pensante était à cette époque Leonard Nyangoma. Après la formation, Evariste Ndayishimiye aurait directement regagné l’Université du Burundi. Il rejoindra la rébellion dans Bujumbura rural une année plus tard en 1995.
URN HITAMWONEZA estime que ce qui précède justifie le comportement anti Rwanda d’Evariste Ndayishimiye et de Gélase Ndabirabe qui ne souhaitent pas voir l’amélioration des relations entre nos deux pays. Evariste Ndayishimiye s’entourent de tous les criminels reconnus, dont certains sont sous sanctions internationales, juste pour faire ensemble la défensive pour protéger leur pouvoir car ils savent que s’il arrivait qu’il tombe sous des mains des gens honnêtes et patriotes, leur place devient automatiquement la prison. Evariste Ndayishimiye n’entend pas relâcher les interahamwe qui sont au sein des institutions de sécurité et qui ont érigé des positions solides dans la Kibira car ils ont des conventions d’entraide qu’ils ont signées ensemble. Il passe outre tout cela et accuse le Rwanda de prendre en otages des réfugiés burundais qui veulent rentrer au moment où le Rwanda et le HCR ne cessent de rappeler aux réfugiés qui le désirent de se faire inscrire afin de leur faciliter le retour chez eux. Au lieu de le faire, certains réfugiés, ‘’envoyés spéciaux du cndd fdd’’ dans les camps, se contentent d’écrire des lettres, juste pour discréditer le pays d’hébergement, car ils savent la voie à suivre. Il est clair qu’ils jouent le jeu du pouvoir de Gitega qui veut les voir rentrer tous pour les éliminer un à un ceux qui ont pu échapper à la mort en 2015. Que ceux qui veulent rentrer ne cherchent pas à embarquer les autres par force, il revient à chaque réfugié de prendre une décision de rentrer quand les conditions de sécurité seront remplies.
Quant au peuple burundais, il est temps s’il n’est pas tard de refuser d’être toujours victime des erreurs de nos soit disant leaders .Evariste Ndayishimiye et Gélase Ndabirabe et toute la clique ne sont pas prêts à nouer de bonnes relations avec le Rwanda. Qui va en souffrir ? C’est le peuple qui a besoins de profiter des échanges commerciaux entre les deux pays. Nous devons arriver à refuser à tous ceux qui se reprochent des erreurs qu’ils ont commises de prendre tout le peuple en otage.