Burundi: Pour quelles raisons le Burundi insiste-t-il sur le transfert direct des rebelles présumés membres de Red Tabara arrêtés par l’armée rwandaise ? (analyse).

Burundi: Pour quelles raisons le Burundi insiste-t-il sur le transfert direct des rebelles présumés membres de Red Tabara arrêtés par l’armée rwandaise ? (analyse).
Notre analyse commence par celle des documents. Le communiqué de presse du ministère burundais de l’intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique dit qu’un groupe de bandits armés en provenance du Rwanda ( colline Citegererezo, secteur Kuwimbogo) a attaqué le 25septembre 2020, deux ménages de la commune Kabarore en province Kayanza. Ce groupe n’a tué que Bucumi Gregoire et s’est replié vers la même colline d’où ils étaient venus, emportant avec eux 07 chèvres volées dans ces ménages.
Ceci voudrait dire que ce groupe de bandits a ses positions dans la partie rwandaise et non au Burundi. D’où Pierre Nkurikiye et son patron Ndirakobuca alias Ndakugarika ont-ils trouvé ces informations ? Leurs informateurs ont-ils vu ces rebelles quitter cette position et se diriger sur le lieu d’attaque sans avertir les forces de l’ordre burundaises ? Ou bien, Nkuririkiye et son chef savaient-ils d’avance que des bandits armés burundais occupaient cette position située dans la partie rwandaise ? Si oui, en avaient ils informé le Rwanda pour qu’il puisse les chasser ou les appréhender ? Nous restons sans réponse. Mais tout porte à croire qu’affirmer que ces bandits sont venus du Rwanda et qu’ils se soient repliés vers le même pays est une accusation gratuite (à moins qu’ils nous fournissent des preuves tangibles) qui n’a que d’autres buts de ternir l’image du voisin avec qui le pouvoir de Gitega entretient des relations conflictuelles.
Selon le communiqué de Pierre Nkurikiye , l’attaque a eu lieu le 25 septembre 2020 ; les forces de l’ordre ont directement poursuivi les bandits qui se sont repliés sur la colline Citegererezo au Rwanda . Or, le document du service rwandais de renseignement militaire stipule que ses forces ont appréhendé 19 burundais qui se réclamaient de Red Tabara qui traversaient la frontière en provenance du Burundi le 29 septembre 2020. Sur ce point, il y a zones d’ombre. Comment la partie burundaise a-t-elle vu que les bandits se sont directement repliés sur une colline rwandaise le 25 septembre 2020 alors que les forces de sécurité rwandaises les ont appréhendés le 29septembre 2020 au moment où ils franchissaient la frontière en provenance du Burundi ? Cela voudrait dire tout simplement qu’une des deux parties ( Rwanda-Burundi) ne nous donne pas la vérité. Pour quel intérêt ? La partie burundaise peut nous mentir dans le but de discréditer le Rwanda comme nous l’avions évoqué haut en disant que les bandits se sont repliés directement sur le Rwanda d’où ils étaient venus. C’est aussi une façon de faire croire à l’opinion que ses forces de l’ordre sont toujours en alerte et qu’ils ont directement poursuivi l’ennemi et ont vu sa position de repli. Pourquoi elles n’ont pas usé du droit de poursuite reconnu par la loi ? Puisque le communiqué de Pierre Nkurikiye reconnait la bonne collaboration en échangeant les informations avec la partie rwandaise sur ce cas, pourquoi lors de la poursuite le 25 septembre 2020, si réellement ces forces ont eu la sagesse de ne pas poursuivre ces bandits au Rwanda, ils n’ont pas alerté directement la partie rwandaise ? Nous nous interrogeons, mais nous n’avons pas de réponse. Mais, une possibilité serait que ces soit disant bandits se soient cachés dans la vaste forêt de la Kibira, prendre les 4 jours pour manger les 07 chèvres volées et continuer leur route. Ils peuvent se rendre au Rwanda parce qu’ils l’avaient planifié, ou tout simplement perdre la boussole et se retrouver au Rwanda sans savoir qu’ils ont dépassé la frontière (qui n’est pas visible).
La partie rwandaise n’a aucun intérêt de nous mentir sur la date pour la simple raison que s’ils ont adopté le principe de les remettre, ils ont besoin juste de peu de temps pour un interrogatoire sommaire.
Une autre grande question se pose : Ces combattants armés sont-ils réellement des membres de Red Tabara ? Comment et pourquoi se seraient ils dirigés au Rwanda ? Ici nous excluons l’hypothèse (qui est l’affirmation du gouvernement de Gitega) qu’ils occupaient une position au Rwanda à l’insu de son armée. Et si ils étaient sur le sol rwandais et que l’armée était en contact avec eux, elle aurait fermé les yeux, elle ne les aurait pas appréhendés.
Se réclamer membres de Red Tabara ne signifie pas obligatoirement qu’ils le sont réellement. Deux hypothèses : ils peuvent être des membres de la milice imbonerakure envoyés par Nkurikiye, Ndirakobuca et Ndayishimiye pour tester si le Rwanda les accueille favorablement et avoir des preuves pour l’accuser qu’il soutient les rebelles qui attaquent le Burundi. Si l’hypothèse est la vraie, le Rwanda aura échappé à ce piège. Du côté burundais, ils demandent avec insistance que ses bandits armés lui soient remis directement sans passer par d’autres mécanismes pour répondre de leurs actes devant la justice. Cette insistance risque de nous pousser à valider notre hypothèse. Le pouvoir de Gitega voudrait récupérer directement ses espions.
Si cette hypothèse est confirmée ( si ce sont des imbonerakure qui se seraient réclamés membres de Red Tabara), Red Tabara aurait directement sorti un démenti pour dire que ces combattants ne sont pas les siens. Puisque il ne l’a pas fait, nous pouvons supposer que ce sont réellement des membres de Red Tabara. Se rendre au Rwanda après une attaque au Burundi aurait quelle signification puisque la forêt de la kibira est tellement vaste qu’on ne pas manquer où se cacher ? Nous ne pouvons pas ignorer que se perdre dans cette forêt soit une chose possible ; mais il ne serait pas condamné celui qui dirait que Red Tabara pourrait avoir exécuté une mission du pouvoir de Gitega : attaquer des ménages au Burundi et se diriger au Rwanda pour tester leur réaction. Que les gens ne se trompent pas ; laisser mourir un seul citoyen burundais pour réussir son montage ne cause aucun souci au pouvoir de Gitega. Le président Ndayishimiye et sa clique se sentent toujours coupables de loger et appuyer des interahamwe qui ont commis un génocide des tutsis rwandais en 1994. Ils cherchent par tous les moyens des preuves pour accuser le Rwanda, comme pour établir un équilibre des fautes.
Pour quel intérêt Red Tabara jouerait le jeu du pouvoir de Gitega ? Des intérêts purement politiques. Depuis que ce groupe a revendiqué les attaques, l’opinion n’a pas vu des actions musclées de la part de la force de défense nationale du Burundi pour traquer ce groupe. Le gouvernement a plutôt profité de l’occasion pour régler ses comptes avec ses opposants politiques et les tutsis. Une certaine opinion dit qu’Alexis Sinduhije serait en pourparlers avec le pouvoir de Gitega pour qu’il puisse rentrer triomphalement après négociations d’un éventuel cessez le feu. C’est pourquoi les revendications des attaques de Red Tabara tenaient à préciser que c’est le seul mouvement qui est sur le terrain de combat. Est-ce vrai ou faux ? Nous n’avons pas fait des enquêtes suffisantes pour le confirmer, mais l’opinion en parle depuis un certain temps. Les concernés auront le temps de le démentir si c’est faux ou bien le temps nous le montrera si c’est vrai.
URN HITAMWONEZA apprécie la décision du Rwanda de remettre ces combattants au Mécanisme militaire conjoint de vérification des frontières de la CIRGL. Nous exigeons que des enquêtes minutieuses soient faites pour que nous sachions l’identité exacte de ces combattants et les raisons qui les ont poussés à dépasser la frontière entre le Burundi et le Rwanda. Il est de l’intérêt de nous tous de savoir s’ils sont des membres de la milice imbonerakure qui se sont réclamés de Red Tabara , envoyés dans une mission spéciale ou des membres de Red Tabara qui se sont perdus dans la grande forêt ou qui sont manipulés par la clique militaire au pouvoir au Burundi pour discréditer le pouvoir de Kigali. WhatsApp contact: +31685638237
Email: [email protected]  Twitter: URN HITAMWONEZA

One thought on “Burundi: Pour quelles raisons le Burundi insiste-t-il sur le transfert direct des rebelles présumés membres de Red Tabara arrêtés par l’armée rwandaise ? (analyse).

  1. A mon avis,je vois qu’il y a quelques choses qui se cache dernière ses jeux. Continuer à nous faire des éclaircissements sur ce cas. Merci de votre Analyse approfondie dans les différentes informations sur ce site.Que Dieu vous bénisse !

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