Burundi : Pour quelle véritable raison la frontière Rwando-Burundaise reste toujours fermée ?
Elle est connue par la clique militaire au pouvoir au Burundi. Car, ce ne sont pas les autorités rwandaises qui empêchent la circulation des biens et des personnes entre leur pays et le Burundi ; elles savent l’intérêt des échanges entre pays, elles qui se soucient du développement de leur pays. Mais, c’est le pouvoir d’Evariste Ndayishimiye qui ferme la frontière. Pour quelle véritable raison ? La peur. La peur de quoi ?
Au départ, toutes les frontières ont été fermées pour éviter la propagation de Covid 19. En ce moment, c’est le Rwanda qui devrait fermer la frontière avec le Burundi car il a été le premier pays en Afrique de l’Est sinon partout en Afrique à prendre et mettre en application des mesures rigoureuses contre covid19. C’était au moment où les plus hautes autorités du Burundi disaient que seule la prière peut vaincre la pandémie. Pourtant, les burundais mourraient un à un et le pouvoir de Gitega ne voulait pas le porter à la connaissance de l’opinion quand d’autres pays plus sérieux transmettaient les rapports quotidiens à l’OMS. C’est aussi le Burundi qui est le dernier pays à accepter le vaccin. Là aussi, le discours des autorités reste ambigu. ‘’Le vaccin sera pris par celui qui veut car il est encore au niveau de l’essai’’. Cela veut dire que le gouvernement n’entreprendra jamais une campagne de sensibilisation de la population sur le bien-fondé du vaccin pour qu’elle se fasse vacciner. Pourtant, les mêmes autorités se font vacciner dans d’autres pays. Etrange !!
En date du 31mai 2021, la frontière de Gatumba entre le Burundi et la RDC a été rouverte. Une joie pour les commerçants des deux côtés qui avaient suspendu leurs business. Les deux pays perdaient énormément au niveau de leur économie. C’est dans la même période que la frontière de Mugina au Sud et Kobero au Nord Est entre le Burundi et la Tanzanie ont été rouvertes. Seuls tous les postes frontières entre le Burundi et le Rwanda ont été maintenus fermés. Pourtant, des rencontres pour tenter de réchauffer les relations entre les deux pays ont continué à tous les niveaux jusqu’à ce que le Rwanda envoie son premier ministre participer dans les cérémonies marquant le 59eme anniversaire de l’indépendance du Burundi. Dans son discours plein d’hypocrisie, le Président Ndayishimiye n’a pas manqué de déclarer haut et fort que c’est une page tournée, que désormais une nouvelle page va être ouverte entre les deux pays. Jusqu’à ce jour, rien n’a changé, le discours d’Evariste Ndayishimiye est resté au niveau des mots comme les autres qu’il ne cesse de prononcer pour distraire l’opinion.
Dans la conférence publique de ce 8 octobre 2021 tenue par les différents porte-parole des institutions à Karuzi, le représentant du ministère des affaires étrangères a bien précisé que le Burundi a maintenu la frontière entre le Burundi et le Rwanda fermée car ce dernier n’a pas encore mis en œuvre une des exigences du gouvernement burundais : celle consistant à lui remettre tous ceux qui ont participé dans la tentative de coup d’Etat en 2015 qui seraient au Rwanda.
Un faux prétexte pour plusieurs raisons. Ces gens sont aujourd’hui aux mains du HCR. Ils ne constituent d’aucune manière une source d’insécurité pour le peuple burundais. Le HCR ne peut pas non plus les remettre de force au pouvoir de Gitega qu’ils ont fui. C’est contre ses principes. Ceci devient alors demander l’impossible au gouvernement rwandais. Ce qui signifie alors ni moins ni plus que le Burundi ne veut pas normaliser ses relations avec le Rwanda ; que les rencontres souvent effectuées entre les représentants des deux parties ne sont qu’un trompe œil.
Au moment où on sait que la population burundaise souhaite revoir la frontière avec leurs voisins rwandais ouverte pour reprendre les échanges, pourquoi la clique militaire au pouvoir au Burundi continue de jouer au cache-cache? C’est cette question qui répond celle de la provenance de leur peur.
Pour ceux qui ne le savent pas, la forêt de la Kibira est devenue une base arrière des rebelles rwandais Interahamwe FDLR/FLN qui perturbent régulièrement la sécurité des citoyens rwandais dans la région Sud du pays. Ils bénéficient de l’appui logistique des Forces de défense et de sécurité du Burundi. Certaines sources vous diront que les militaires burundais vont régulièrement les chercher dans cette forêt pour les chasser. Pourquoi ils ne parviennent pas à les déloger ? Sont-ils plus forts qu’une armée régulière avec les moyens de l’Etat ? Si oui, pourquoi lors des rencontres avec les chefs militaires de l’Armée rwandaise, ils refusent toujours la proposition d’organiser des opérations conjointes pour les chasser de cette forêt ? N’importe qui peut comprendre de quoi il s’agit réellement. Une information de SOS médias captée le 4oct 2021 signalait qu’un ex chef de zone Mabayi et 17 imbonerakure , milice du cnddfdd, seraient emprisonnés depuis le 2 0ctobre 2021 à Cibitoke, accusés de collaboration avec les interahamwe FDRL/FLN se trouvant dans la Kibira. Tout ça n’est qu’un montage orchestré par le laboratoire de la clique militaire pour faire comprendre à l’opinion que le pouvoir d’Evariste Ndayishimiye ne soutient pas ces génocidaires rwandais. Mais, la vérité est connue : ils sont toujours là, ils bénéficient de l’appui du président Ndayishimiye et sa clique militaire. Voilà pourquoi ils ont peur. Quand vous faites du mal à quelqu’un et qu’il se tait, vous pensez qu’il prépare une revanche. Ils croient qu’ils ont mis des imbonerakure sur toutes les frontières, que personne ne peut tromper leur vigilance. Pour eux, l’ouverture de la frontière permettrait aux infiltrés venant du Rwanda (c’est dans ce pays qu’ils pensent que proviendraient leurs ennemis) d’utiliser ces moyens de transport pour entrer au Burundi.
URN HITAMWONEZA estime qu’ils ont peur de rien. Comme le dit bien la Bible, ce n’est pas ce qui vient de l’extérieur de l’homme qui le rend impur, mais c’est ce qui sort de lui qui le tue. La clique militaire du pouvoir cnddfdd entretient dans son fort intérieur une haine viscérale contre les tutsis et ils ont toujours essayé, en vain, d’en finir avec cette communauté, sans oublier que tous les hutus qui s’opposent à leur projet sont également des cibles privilégiées. En soutenant malignement les FDLR/FLN, ils savent qu’ils ne pourront jamais conquérir le pouvoir de Kigali, mais au moins provoquer un génocide généralisé dans la partie Rwanda, Burundi et Est de la RDC. C’est le plan conçu par FDLR/FLN et le laboratoire de la clique militaire au pouvoir au Burundi et qui continue à circuler dans leurs petites têtes sans arriver à le mettre en œuvre aussi facilement qu’ils le pensaient. Nous devons encore une fois réveiller la conscience de tous les burundais sans exception pour qu’ils se lèvent comme un seul homme pour exiger au pouvoir Ndayishimiye de chasser tous les génocidaires rwandais qui sont sur le territoire burundais car ils sont une source du prochain génocide au Burundi et dans la sous-région. Si l’EAC, l’UA, et la communauté internationale en général ne réagissent pas aujourd’hui à ce qui se passe dans la forêt de le Kibira pour trouver une solution à temps, qu’elles ne viennent pas verser des larmes de crocodile après la catastrophe car on ne sait pas ni le jour ni l’heure. De toutes les façons, ni le Burundi, ni le Rwanda, personne n’aura une paix durable tant que ces forces négatives ne sont pas mises hors d’état de nuire.