Burundi : Plus de 150 femmes tuées et plus de 180 violées depuis que Evariste Ndayishimiye est au pouvoir
Il s’est abusivement appelé Père de la Nation et les quémandeurs de postes de responsabilité ne cessent de l’appeler ainsi. Sa femme se fait passer pour la maman nationale, ou la première dame. En date du 08 Mars 2022, lors de la journée dédiée aux droits de la femme , les femmes leaders ou plutôt celles qui veulent gagner la sympathie du couple présidentiel pour avoir des postes juteux où elles peuvent gagner de l’argent sale, lui ont donné toutes les qualités du monde.
Et pourtant, ni Angélique Ndayishimiye, ni ces femmes qui se disent leaders, personne ne soulève un petit doigt quand des femmes et filles burundaises sont entrain d’être violées puis égorgées par les membres d’une milice entretenue par son mari, Evariste Ndayishimiye et la clique militaire au pouvoir. C’est leur parti politique, le cnddfdd , dont est issue cette milice qui incite ses membres à violer les femmes et filles des opposants pour enfanter les imbonerakure ; et ils n’ont même pas peur de le chanter au grand jour.
Dans ses discours, Evariste Ndayishimiye se fait grand ami, défenseur du peuple burundais contre tous les maux. Sachant qu’il n’a même pas été élu par ce peuple, il se fait aussi défenseur de la démocratie et il revendique toujours la toute-puissance de la force de ce peuple pour son maintien au pouvoir. Pourtant, c’est le régime le plus dictatorial jamais vu au Burundi. C’est le pouvoir qui tue plus que tous les autres déjà connus dans ce pays ; plus que celui de Pierre Nkurunziza, son prédécesseur. Les rapports de différentes organisations de défense des droits de l’homme l’ont plus d’une fois démontré.
Aujourd’hui la Ligue Iteka nous donne un bilan lourd des seules femmes et filles qui ont été victimes des exactions des escadrons de la mort du cnddfdd depuis qu’Evariste Ndayishimiye a été propulsé au pouvoir par la clique militaire du cnddfdd pour diriger le Burundi. En fait, Evariste Ndayishimiye n’est qu’un figurant, le pouvoir est ailleurs. En témoignent les discours de bonnes intentions qu’il ne cesse de prononcer et qui restent au niveau des mots, aucune action concrète n’en sort. De plus, il ne dira rien sur les différents cadavres qui sont ramassés ici et là dans le pays car il est au courant du plan d’opération qui a été fait par le laboratoire du cnddfdd. Harcelé par la RFI, Evariste Ndayishimiye a déclaré qu’il n’y a pas de disparitions forcées au Burundi. Pourtant, la CNIDH vient d’accepter devant le parlement que des gens sont enlevés et conduits dans des lieux inconnus par des organes de l’État. Ces sont ces gens dont l’on retrouve les cadavres dans la Rusizi et ailleurs par après.
Ce rapport de la Ligue Iteka sorti au mois de Mars 2022 indique que 153 filles et femmes ont été tuées, 03 portées disparues, 186 ont été violées, 09 ont été torturées et 84 arrestations arbitraires. Evariste et Angélique Ndayishimiye le savent bien. Pour eux, si ce sont des femmes ou filles des opposants, si elles meurent ou si elles sont violées, cela ne constitue pas un souci pour eux ; ce qui importe, c’est de rester au pouvoir.
Où sont les droits des femmes au Burundi quand ils sont respectés pour certaines et que d’autres n’ont même pas droit à la vie ? Que signifie être femme leader quand on ferme les yeux sur les malheurs des autres femmes causées par un pouvoir que l’on sert, uniquement parce qu’elles sont de l’opposition politique ? A quoi sert d’organiser régulièrement des croisades de prières quand on sait que l’on commet de tels crimes ou quand on laisse ses hommes faire sans aucune réaction ?
Il est grand temps si il n’est pas déjà tard que les burundais se réveillent pour constater que le pouvoir cnddfdd ne se soucie pas de l’intérêt de tous les burundais, mais de l’intérêt de certains leaders et de quelques membres influents du parti ; le reste n’a qu’à croupir dans la misère. Apres 17ans au pouvoir, le Burundi est le plus pauvre de la planète. Quel bilan ? Le joueur qui ne gagne jamais est à éliminer de la compétition. La contribution de chaque burundais est nécessaire pour sauver ce qui reste à sauver.