Burundi : Pasteur Habimana : un manipulateur manipulé
Il était connu par le nom de Pasteur Habimana quand il était encore porte-parole des FNL-Palipehutu au maquis. Il était toujours sur tous les médias pour parler des exploits de son mouvement dans le génocide qu’il perpétrait contre les tutsis. C’est lui qui a revendiqué, le massacre ignoble de plus de 150 banyamulenge réfugiés à Gatumba en 2004. Pourtant, lui et son chef se la coulent douce dans un pays dirigé par des génocidaires.
Aujourd’hui, il préfère le nom de Nikobamye Methuselah, peut-être pour tenter de faire oublier aux burundais et aux défenseurs des droits de l’homme son ancien nom de Habimana Pasteur.
Après la signature des accords de cessez- le -feu, il n’a pas beaucoup accompagné son mouvement FNL dans la lutte politique, mais il a été plutôt instrumentalisé par le pouvoir cnddfdd pour affaiblir le FNL d’Agathon Rwasa en le divisant en ailes. Cette manœuvre a été l’une des stratégies utilisées par l’ancien président Pierre Nkurunziza et le Général Adolphe Nshimirimana pour anéantir complètement tous les partis politiques susceptibles de tenir tête devant le cnddfdd lors des élections. Le FNL, transformé en CNL, reste le seul parti à pouvoir résister encore sur le terrain. Lui, aussi, il a déçu tout le monde en se montrant impuissant de réagir à la tricherie éhontée du cnddfdd lors de élections de 2020. Conséquence directe : ses membres sont régulièrement tués, arbitrairement arrêtés et emprisonnés et leurs leaders, qui se sont contentés de quelques places au parlement, préfèrent se taire pour jouir de leurs salaires.
Quittons ce registre politique pour parler économie. En effet, le même rebelle d’hier, Mathuselah Nikobamye, se réveille aujourd’hui et se proclame libérateur du Burundi en se faisant grand fournisseur du carburant à moindre coût au Burundi. Y croire, c’est être ignorant comme lui.
L’annonce de cette ‘’bonne nouvelle’’(pour ceux qui y croient ) a été faite sur les réseaux sociaux par le grand raciste, extrémiste journaliste privé, Kenny Claude Nduwimana. Comme d’habitude, il fait endosser la responsabilité du manque de carburant au Burundi aux ‘’ babandi’’ (pour dire les tutsis) qui détiennent encore des grosses actions dans les banques, les assurances et certains commerces, comme le carburant ; disait-il dans une longue audio enregistrée et publiée. Pour lui, le cnddfdd n’a qu’un pouvoir politique, mais n’a pas de pouvoir économique. Sa haine envers les tutsis va jusqu’à demander au pouvoir cnddfdd de fermer toutes les banques et assurances au sein desquelles les tutsis ont encore des capitaux. Il demande ensuite au système cnddfdd d’approcher Mathuselah pour résoudre le problème de manque de carburant au Burundi.
Ce dernier n’a pas tardé de faire, à son tour, une sortie médiatique, pour annoncer que lui, avec la société ‘’Gasen Petroleum Group’’, sont prêts à faire du Burundi un grand centre de distribution du carburant dans la région, à condition que le gouvernement leur signe une lettre de crédit.
Ce genre de mensonge arrive au moment où certains médias privés parlaient déjà d’une nouvelle société appelée ‘’Prestige ‘’ qui fournirait du carburant à la RDC et qui semble-t-il utiliserait le peu de dollars de la BRB (Banque de la République du Burundi) et qui appartiendrait à Angéline Ndayishimiye, la première dame du Burundi, en collaboration avec un fils de l’ancien président génocidaire rwandais Juvénal Havyarimana habitant en France. Vrai ou faux ? On n’a pas encore fait des enquêtes approfondies pour en savoir plus.
Cependant, connaissant la manière du système cnddfdd de faire des montages quand il veut tuer des innocents ou détourner les ressources du pays, il y a lieu de penser qu’il y a un lien entre les deux sociétés. Methuselah Nikobamye serait alors utilisé par le couple présidentiel pour qu’il soit la partie visible de l’iceberg au moment où Neva et une poignée d’hommes du cnddfdd veulent s’approprier le commerce du carburant au Burundi. Evariste Ndayishimiye avait déjà annoncé, lors de sa rencontre avec les représentants de la diaspora à Ngozi , qu’il faut attendre seulement quelques temps, le problème de carburant au Burundi sera définitivement réglé. N’y croirait que celui qui ne le connait pas encore. Peut-être qu’il avait cette illusion.
Tout le monde sait que le manque criant de carburant est causé par le manque de devises au Burundi, aggravé par la rupture du contrat de livraison de carburant de l’homme d’affaire Taluk Bachir, qui le livrait à crédit au pouvoir de Gitega. Son contrat de 50ans signé avec l’ancien président Pierre Nkurunziza a été suspendu par le pouvoir d’Evariste Ndayishimiye. Même s’il ne cesse de dire qu’il a des conseillers économiques à l’extérieur du pays (comme Olivier Buyoya), il ne devrait pas suspendre le contrat de Taluk Bachir, sans avoir trouvé un autre qui a déjà démontré ses capacités de satisfaire le marché burundais. Grosse erreur !
Aujourd’hui, Evariste Ndayishimiye et son système cnddfdd seront confrontés non seulement à la résistance de ce riche homme d’affaire qui risque de traduire en justice le pays pour rupture illégal de contrat et les arriérés de payement qu’il lui doit, mais aussi tous ceux qui se battent becs et ongles pour ce marché ( chacun disant : ça passe ou ça casse), seront toujours confrontés au blocage de Taluk ; très influent dans tous les circuits d’obtention des devises et de distribution de carburant. Et c’est le citoyen lambda qui payera toujours les pots cassés. Le chao va continuer et s’accentuer. Déjà, seuls les burundais savent à combien a été multiplié le coût du ticket, et le transport a une influence directe sur le prix de tous les produits de première nécessité pour tous les burundais, y compris les membres du cnddfdd.
URN HITAMWONEZA trouve que le système cnddfdd a perdu la boussole sur ce problème de carburant et ne s’en sortira pas sans casses. Aux racistes extrémistes hutus comme Kenny Claude Nduwimana et Pasteur Habimana et les nombreux autres du système cnddfdd qui veulent endosser toute responsabilité de la mauvaise gestion du cnddfdd aux tutsis qui auraient encore quelques capitaux dans quelques secteurs de la vie économique du pays, qu’ils sachent que l’avenir leur réserve des surprises désagréables. Tôt ou tard, la vérité sera mise au grand jour et ils n’auront plus où se cacher dans ce monde. Le Burundi est devenu le pays le plus pauvre de la planète dès la prise du pouvoir par le cnddfdd. Nous rappelons à tous les burundais, sans exception, qu’aussi longtemps que le système cnddfdd sera encore au pouvoir, nous n’aurons ni paix durable, ni développement souhaité. A chacun de nous tous de savoir comment s’y prendre pour sortir de cette situation. La balle est dans notre camp.