Burundi : Multiplication des cas de Covid 19 ; les mesures annoncées n’ont jamais été mises en œuvre, le vaccin n’est pas urgent

Burundi : Multiplication des cas de Covid 19 ; les mesures annoncées n’ont jamais été mises en œuvre, le vaccin n’est pas urgent
Aujourd’hui le monde entier tourne l’attention à l’acquisition des vaccins ; une façon de protéger efficacement les peuples contre Covid 19. Au moment où les contaminations de Covi 19 se multiplient au Burundi car les mesures barrières n’ont pas été mises en œuvre, les autorités du pays et celles en charge de la santé estiment qu’il n’est pas urgent de faire recourir au vaccin car elles estiment que les gens testés positifs guérissent sans aucun problème. Une véritable échappatoire car les burundais continuent à mourir et les bilans ne sont jamais déclarés. Jusqu’aujourd’hui, le gouvernement n’a annoncé que 3cas de décès depuis mars 2020 ; 1895 ont été testés positifs. A Bujumbura, 3sites sont utilisés pour tester le coronavirus. Il s’agit de Kanyosha, Source du Nil et Ets Kamange.245 ont été testés positif depuis juste une semaine, du lundi le 15 Février à vendredi 19 Février 2021. Aujourd’hui, Covid19 est déjà annoncée au sein du parlement où une dizaine de députés et Staff de l’Assemblée Nationale ont été testés positifs. Aucune mesure spéciale n’a été prise au sein de cet organe important du pays.
Ces chiffres ne sont que illustratifs ; dans les écoles secondaires, comme à Makamba, Mwaro et Gitega et ailleurs, dans les universités, on ne parle que des cas de Covid19. Le ministère de la santé ne donne pas de bilans réels de ceux qui sont soignés, ceux qui guérissent et ceux qui en meurent ; contrairement aux autres pays du monde qui donnent quotidiennement ces chiffres, sauf la Tanzanie où des Généraux et des hautes autorités comme le vice-président de Zanzibar meurent quand Magufuli ne cesse de déclarer qu’il suffit de prier pour se prévenir contre cette pandémie mondiale. Les autorités burundaises ont commencé avec ce genre de déclaration, surtout lors des élections de mai 2020, après lesquelles, ils ont au moins débuté la campagne de lutte contre le coronavirus. Cela a été fait juste pour persuader l’OMS pour débloquer des moyens financiers ; tout ce qui a été donné n’a pas servi à payer le personnel en charge de la pandémie car beaucoup d’entre eux se plaignent de n’avoir pas eu leurs dus. L’argent aurait été, soit insuffisant, soit utilisé à autre chose.
Aujourd’hui, on dirait que les mesures annoncées n’ont servi à rien. Les gens se retrouvent dans les bus de transport en commun, dans les marchés, les magasins, les églises, les fêtes, les écoles sans respecter la distanciation sociale, sans porter de masques, sans lavage de mains, etc.. Il est alors clair que le pouvoir d’Evariste Ndayishimiye est dans la même logique : annoncer des mesures qui ne sont jamais mises en œuvre.
Encore une fois, les burundais se retrouvent comme des orphelins car ils manquent de leaders visionnaires qui prennent des mesures adéquates pour leur protection contre Covid 19. Au moment où le monde entier est entrain de courir à la recherche des moyens financiers pour l’achat du vaccin, au moment où les dirigeants mondiaux ont répété que ce vaccin devait être un ‘’bien public mondial’’, la plupart des pays, exceptés les États-Unis et la Russie, ont rejoint Covax, qui négocie avec les laboratoires une répartition équitable des vaccins. Les 20 puissances mondiales économiques demandent qu’au moins 5% des vaccins soient réservés aux pays pauvres, particulièrement les pays africains. ‘’L’équité en matière vaccinale fait partie de la solidarité internationale’’, disait Jean-François Corty.
Début décembre 2020 , Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’Union africaine (UA), réclamait d’ailleurs que l’Afrique figure parmi les premiers bénéficiaires des vaccins. “Il ne faut pas que ceux qui ont les moyens monopolisent les vaccins. Il faut que l’Afrique soit également comprise parmi ceux qui vont bénéficier dès les premiers instants de ces vaccins”, soulignait-il. “Il faut d’abord que des moyens soient disponibles pour acheter ces vaccins car ils ne sont pas gratuits.” Sur les 47 pays de la région Afrique de l’OMS, “seulement près du quart disposent de plans adéquats pour les ressources et le financement”, regrettait début décembre l’agence onusienne qui espère vacciner “3 % des Africains d’ici mars 2021 et 20 % d’ici la fin de l’année prochaine”. Le Burundi semble avoir tourné les yeux vers la Russie. Le ministre de la santé disait que le vaccin russe semble être le plus efficace, mais la question n’est pas en rapport avec son efficacité, mais sur les moyens de le rembourser le vaccin. C’est pourquoi le pays se tourne vers la Russie qui lui donnerait les vaccins en échange des ressources minières que cette puissance exploite dans le sous-sol burundais. C’est pour cette raison que le ministre Thaddée Ndikumana disait aux parlementaires que le vaccin n’est pas urgent, que les burundais attendront le vaccin russe.
Les Echos ont publié le 20 février 2021 que le bilan de la pandémie de Covid-19 s’approche des 2,5 millions de morts dans le monde, où plus de 110 millions de personnes ont été infectées. Les Etats-Unis restent le pays le plus touché, avec 495.470 décès, suivis par le Brésil (244.765), le Mexique (178.108), l’Inde (156.111) et le Royaume-Uni (119.387).
URN HITAMWONEZA demande encore une fois aux burundais de ne pas attendre que les leaders actuels leurs imposent l’application des mesures barrières car leur santé ne constitue pas leur première préoccupation. Il faut que chacun soit conscient de la dangerosité de Covid 19 et apprenne à se protéger individuellement sans attendre les ordres des autorités car leur seul souci est la recherche des richesses pour leurs intérêts personnels. Si les burundais ne sont pas vaccinés comme les autres peuples du monde, le Burundi risque de se retrouver isolé du monde entier. Nous devrons alors faire pression sur ces leaders sans vision nationale pour qu’ils s’associent au monde entier pour lutter contre cette pandémie mondiale ; s’ils ne parviennent pas à le faire, les remplacer par d’autres restera la solution adéquate. A tous les burundais, sans exception, de trouver les moyens d’y parvenir.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *