Burundi : L’intolérance politique atteint son paroxysme au Burundi
‘’Le cnddfdd n’est pas un parti politique ; c’est un Etat, c’est le Burundi’’ ; disait Reverien Ndikuriyo, secrétaire général du cnddfdd, à sa milice imbonerakure. Voilà d’où vient l’intolérance politique au Burundi : de ces leaders non éclairés, qui sont ivres du pouvoir et qui disent tout ce qui vient sur leurs lèvres sans réfléchir. On en dénombre déjà 04 qui ont déjà manifesté de graves maladresses dans leurs langages : c’est Reverien Ndikuriyo, Gélase Daniel Ndabirabe, Evariste Ndayishimiye et Ezéchiel Nibigira. A vous de faire le classement.
Dire que le cnddfdd est un Etat, c’est dire que le parti devient un Etat dans un autre Etat ; c’est dire aussi qu’il n’y a plus d’autres partis, qu’il est le seul au Burundi. Ici, il faut savoir que dans sa petite tête, Reverien Ndikuriyo pensait que le cnddfdd restera toujours seul au pouvoir ; ce qui lui fait dire que c’est un Etat, le Burundi. Une très grande bêtise. Monsieur le secrétaire général, le cnddfdd a été un jour créé, il va grandir jusque on ne sait où et il va mourir. C’est la voie normale. Mais le Burundi comme entité territoriale restera tel que vous l’avez trouvé dès votre naissance ; sauf que vous partirez après avoir pillé toutes ses ressources.
Prenons deux exemples très récents qui montrent le niveau d’intolérance politique au Burundi ; une intolérance enseignée par ces leaders cnddfdd sans foi ni loi, mais qui, publiquement disent que l’unité des burundais et la démocratie sont devenues une réalité au Burundi.
Le plus récent est l’arrestation chez lui, le 29 mai 2022, de Itangishaka Saidi, membre du CNL. C’est sur la colline Rusara, zone Buhoro, Commune Bwambarangwe en province Kirundo. Il aurait payé une amande de 54000 frbu puis emprisonné pour avoir porté un uniforme de son parti alors que c’est interdit par l’administration. Seuls les membres du cnddfdd seraient autorisés à porter les uniformes du parti.
Le deuxième est celui d’une vieille maman de plus de 60 ans qui a été sérieusement maltraitée par des jeunes imbonerakure du cnddfdd sur la colline Kinama, de la commune Gisuru en province Ruyigi. C’était le27 mai 2022. La vieille mère a été hospitalisée suite aux coups lui infligés par ces loups enragés. Seul péché de la maman : être membre du cnl et avoir refusé d’intégrer le parti de l’Aigle.
Dans les deux cas récents cités, les auteurs de ces exactions ne se sont jamais inquiétés, pas de poursuite, car ils ont exécuté les ordres qu’ils ont reçu de leurs leaders. En leur disant que le cnddfdd est un Etat, le Burundi, Reverien Ndikuriyo leur recommandait, soit de tuer, soit d’emprisonner ou chasser du Burundi, tous ceux qui ne sont pas du cnddfdd. Va-t-il accepter d’assumer la responsabilité des actes posés par ses lieutenants demain quand les choses changeront ?
Beaucoup d’observateurs disent que cette attitude des leaders du cnddfdd montre qu’ils ont peur de l’émergence d’autres partis politiques qui risqueraient d’évincer le leur au moment où ils commencent à se rendre compte qu’ils n’ont rien fait de positif au Burundi pendant plus de 15 ans au pouvoir. Ils ont eu l’avant-goût lors des élections de 2020. Même s’ils ont réussi à imposer leur victoire par la force des armes, ils ont vu que le peuple ne veut plus de leur pouvoir qui n’a fait qu’appauvrir les burundais et le Burundi jusqu’à le ramener au bas de l’échelle mondiale. La clique militaire du cnddfdd a réussi à faire taire tout le monde en 2020, il ne le réussira pas tout le temps
URN HITAMWONEZA estime qu’il est temps que les burundais pensent aux autres manœuvres de se trouver des leaders capables de les diriger vers le bon chemin et mettre en place d’autres mécanismes de vivre la démocratie adaptée à la réalité du pays, au lieu de penser toujours que démocratie est synonyme d’élections ; lesquelles élections sont aujourd’hui toujours gagnées par celui qui à la force des armes. Quand le secrétaire général du cnddfdd ose dire que son parti est un Etat, tous les non membres n’ont plus de place dans ce pays. D’où, il nous faut agir vite, sinon demain risque d’être trop tard.