Burundi : L’idéologie de génocide des tutsis au Burundi a ses racines au Rwanda
Les historiens et nos ancêtres nous disent que le Rwanda et le Burundi sont deux pays frères qui ont été les premiers pays à exister dans cette région et qui avaient un bon leadership respecté et une administration solide. La colonisation ne pouvait pas imposer sa domination sans détruire ce système. D’où la politique de ‘’Diviser pour régner’’.
Pour détruire nos pays, la colonisation s’est appuyée ou a utilisé comme outils, une certaine catégorie de personnes (d’ethnie hutue) qui ont accepté d’être manipulées et se sont basées sur des critères ethniques pour penser à éliminer les tutsis considérés comme plus dominateurs que les colons.
Le Mushingantahe Zénon Nicayenzi considère que le début des conflits ouverts entre hutu et tutsi prend origine au ‘’Manifeste des bahutus’’, publié le 24 Mars 1957 par neufs intellectuels hutu du Rwanda. Il s’agit de Maximilien Niyonzima, Grégoire Kayibanda, Claver Ndahayo, Isidore Nzeyimana, Calliope Mulindaha, Godefroy Sentama, Sylvestre Munyambonera, Joseph Sibomana et Joseph Habyarimana.
Certains écrits semblent vouloir minimiser la portée de cet acte en le considérant comme simple expression des revendications compréhensibles, d’ailleurs modérées, mais, en réalité, il constitue la partie visible d’une idéologie déjà ancrée dans les cœurs de ces soi-disant leaders hutus et qu’ils enseigneront sans tarder au sein de la masse pour que cette dernière puisse passer aux actes de génocide.
Il est aussi surprenant que cette idéologie soit véhiculée par des hutus dits chrétiens engagés ; ce qui veut dire qu’elle était enseignée dans les écoles dirigées par les religieux ou sous convention et les églises. En effet, il est dit que Kayibanda, Nzeyimana et Habyarimana avaient même reçu une formation qui les destinait à la prêtrise. De surcroît, Kayibanda et Niyonzima étaient rédacteurs au journal Kinyamateka, le journal officiel de l’Église de l’époque ; et Mulindahabi était secrétaire à l’évêché de Kabwayi et dirigeait, avec Kayibanda, l’Action catholique. C’est dire que l’homme blanc qui avait cet objectif de pénétrer et détruire cette administration, leur enseignait l’émancipation ou promotion du peuple hutu qui était ni moins ni plus l’idée de se débarrasser d’abord de tous les tutsis considérés comme minoritaires mais dominateurs.
Certains des auteurs du manifeste ont d’ailleurs fondé des partis politiques dans les mois qui ont suivi sa publication : en juin, Kayibanda a créé le Mouvement social muhutu (devenu le Parmehutu en 1959), et en novembre Habyarimana a fondé l’Association pour la promotion sociale de la masse (APROSOMA). Tels ont été les premiers canaux de diffusion de l’idéologie de génocide des tutsis et qui a commencé à être mise en œuvre au Rwanda en 1959 où des tutsis rwandais ont été exécutés, beaucoup d’autres forcés à l’exil.
C’est aussi cette idéologie qui a été enseignée aux hutus burundais qui étaient au Rwanda soit comme refugiés ou étudiants et qui ont mis en place des partis comme palipehutu et Ubu à base duquel a été formé le Frodebu et du Frodebu est né les FDD et cnddfdd qui est au pouvoir aujourd’hui au Burundi.
Soulignons aussi que certains hutus ont toujours tenté de faire le copier-coller de ce qui a été fait au Rwanda en 1959 ; ce qui justifie les différentes crises à caractère politico –ethnique qui ont toujours secoué le pays jusqu’à ce jour en passant par le génocide des tutsis planifié et exécuté par certains hutus du Frodebu en 1993 (voir rapport des NU S/1996/682 du 22 Aout 1996).
URN HITAMWONEZA rappelle encore une fois aux burundais et à la communauté internationale que le Burundi est aujourd’hui dirigé par des gens qui n’ont que dans leurs veines l’idéologie de génocide et qui cherchent toujours tous les moyens possibles de la mettre en œuvre. C’est pour cette raison qu’ils s’entourent toujours des génocidaires rwandais qui ont commis l’irréparable en 1994 en refusant la main tendue du pouvoir de Kigali pour reprendre les échanges entre les deux pays dont les peuples respectifs ont tant besoins. Nous répétons à tous ceux qui veulent nous entendre qu’il est impossible de penser à la paix pour tous et au développement dans un pays sous le joug de tels leaders hantés par la vengeance et l’exclusion. Il faut penser vite aux stratégies efficaces de s’en débarrasser, sinon, le pays le plus pauvre de la planète risque de voir sa population mourir en masse de famine et de maladies.