Burundi : Les Tutsis de la sous-région des grands lacs sont encore sous menace de génocide par des hutus extrémistes.

Burundi : Les Tutsis de la sous-région des grands lacs sont encore sous menace de génocide par des hutus extrémistes.
En cette date du 29 avril 2021 où les hutus extrémistes du Burundi s’activent pour intoxiquer l’opinion nationale et internationale, et spécialement les jeunes générations que c’est une date de triste mémoire qui leur rappelle le 29 avril 1972, date de ce qu’ils appellent abusivement ‘’le génocide des hutus de 1972’’, nous tenons à lancer plutôt une alerte à l’endroit des tutsis de la sous-région des grands lacs que le génocide plane toujours au-dessus de leurs têtes. Les faits parlent d’eux-mêmes ; ceux qui ne les voient pas doivent plutôt sortir de leur sommeil et agir, sinon, ils risquent de mourir égorgés comme des moutons à l’abattoir. Nous disons que ce que les hutus extrémistes appellent génocide de 1972 n’a pas été encore qualifié comme tel et ils ne sont pas habiletés à le faire. Au lieu de multiplier des mensonges et des intoxications de la population dans le seul but de semer la haine ethnique entre burundais en vue d’un génocide en cours de préparation, le pouvoir cnddfdd devrait avoir déjà engagé des experts burundais et internationaux (sous forme d’une commission) pour mener une enquête indépendante sur ces événements de 1972 et donner des conclusions qui permettraient au même coup de les qualifier. Se contenter d’envoyer Pierre Claver Ndayicariye (au nom de la CVR) pour sillonner le pays en déterrant tous les os des gens enterrés dans des fosses communes sans avoir les capacités techniques de savoir si les personnes tuées l’ont été en 1965, 1972, 1993 ou en 2015, cache deux objectifs du pouvoir cnddfdd. Le premier objectif consiste à révolter les hutus en leur montrant que ce sont les tutsis qui ont tué leurs parents et grands-parents afin qu’ils puissent se venger le moment venu. Le deuxième est de faire disparaitre tous les signes du génocide des tutsis de 1993 par les hutus extrémistes du Frodebu (rapport de l’ONU S/1996/682 du 22 Août 1996). Comme Ndayicariye et son équipe disent travailler sur base des témoignages de la population, cette dernière, majoritairement membres du cnddfdd ( qui étaient membres du Frodebu en 1993), savent exactement où ils ont jeté les corps des tutsis tués en 1993 et ces fosses communes sont les premières désignées au groupe de Ndayicariye. Quant à ce qui s’est passé en 1972, la vérité sur ces événements est connue et elle est unique. Sans trop entrer en détail, c’est qu’aucun tutsi n’a pris une machette pour tuer son voisin hutu. Les tutsis ne sont pas alors responsables de ces actes. Le pouvoir Micombero seul devrait être responsable des hutus assassinés en 1972. Des extrémistes hutus de l’époque devraient aussi être tenus responsables des tutsis tués, spécialement dans le sud du Burundi. Ils sont les planificateurs de ces événements qui ont poussé le président Micombero à faire exécuter beaucoup de hutus les jours qui ont suivi le 29 avril 1972. (Nous avons eu l’occasion de l’écrire en détail dans nos précédentes éditions).
Ce sont donc des groupes d’extrémistes hutus qui ont toujours planifié et mis en exécution le génocide des tutsis ( sans les exterminer tous comme ils le souhaitaient) qui ont mis en place un laboratoire du génocide de la sous-région des grands lacs et qui se trouve au Burundi, chez Evariste Ndayishimiye, lui qui a fait la formation militaire dispensée par les français, à côté des interahamwe au Rwanda. Comme le Burundi est le pays où presque tous les tutsis ont été réduits au silence, le génocide commencera par là. Les hutus de l’opposition seront aussi tués.
Le président Evariste Ndayishimiye continue d’appuyer les FDLR/FLN qui passent par son pays pour perturber le Rwanda voisin ; c’est de ce côté que la clique militaire (les leaders des extrémistes hutus) cherche un prétexte ou un déclencheur. La tactique consiste à agresser le Rwanda par des attaques des éléments qui partent du Burundi et qui se replient toujours vers le Burundi ; une façon de forcer le Rwanda à user de son droit de poursuite. Voilà la stratégie de la clique militaire au pouvoir montée ensemble avec les hutus génocidaires des FDLR/FLN. A la moindre réaction, tous les tutsis burundais et rwandais qui se trouvent au Burundi seront systématiquement éliminés. Les imbonerakure ont déjà le plan. Tous les habitations des tutsis et des hutus de l’opposition sont déjà ciblées, chaque groupe de imbonerakure a déjà des maisons qu’il doit encercler et éliminer les occupants le moment venu.
Et ce n’est pas gratuit que le super ministre et grand criminel Gervais Ndirakobuca , alias Ndakugarika recommande aux administratifs de contrôler tous les mouvements des réfugiés tutsis congolais qui sont au Burundi. Pour Ndakugarika, les administratifs doivent pénétrer dans les camps et savoir la situation de chaque réfugié ; et toute sortie du camp doit être autorisée. Peut-être que les imbonerakure n’avaient pas encore eu les adresses précises de ces banyamulenge. Avant le coup d’envoi, la clique militaire au pouvoir veut dans l’entre -temps les étouffer et leur empêcher d’exercer des activités génératrices de revenus pour les faire mourir de faim comme la Tanzanie l’a fait, en collaboration avec le pouvoir cnddfdd, pour les réfugiés burundais se trouvant dans les camps. La question de l’honorable Cyriaque Nshimirimana adressée au ministre de l’intérieur, de la sécurité et du développement communautaire sur les inquiétudes des administratifs sur une éventuelle perturbation de la sécurité par ces réfugiés qui ont, selon lui, une liberté totale de mouvement, était une question préparée d’avance en collaboration avec la clique militaire pour que Gervais Ndakugarika donne des ordres clairs en pleine session. Cette action s’inscrit dans le plan de ce génocide des tutsis en préparation.
Les mêmes tutsis congolais sont menacés d’extermination en Rdcongo où leurs ménages ont fait objet d’attaques par des éléments qu’ils qualifient de mai mai associés au éléments burundais de Red Tabara. Ils ont fui leurs ménages, leurs récoltes ont été détruites, leurs vaches ont été volées par ces criminels. Les rescapés se retrouvent aujourd’hui dans les sites de déplacés. Là aussi, ils ne sont pas à l’abri de ces extrémistes. Selon la porte-parole de ces banyamulenge, elle-même rescapée des tueries barbares exercées sur les réfugiés banyamulenges qui étaient à Gatumba en 2003 par les hutus extrémistes des FNL, ces groupes mai mai-Red Tabara leur disent qu’ils doivent partir chez eux au Rwanda, au moment où ils sont de purs congolais. Ils sont en train d’être chassés de leurs terres seulement par le fait qu’ils sont tutsis.
En clair, tous les tutsis burundais et rwandais se trouvant au Burundi ainsi que les hutus de l’opposition seront les premières cibles ; puis suivront les tutsis de l’Est de la RDCongo et le Rwanda pourra être attaqué après car, ce pays a des bases solides sur la politique d’unité nationale, il est difficile de l’affronter sans forces suffisantes. Le plan de la clique militaire et FDLR/FLN prévoit de concentrer tous les efforts sur ces tutsis du Rwanda après avoir balayé le Burundi et l’Est de la RDCongo.
URN HITAMWONEZA n’hésitera pas un seul instant de rappeler à qui veut l’entendre, que le Burundi a besoin des commissions indépendantes pour enquêter sur tous les événements qui ont endeuillé le peuple burundais et établir les responsabilités individuelles. Cela pourrait barrer la route aux politiciens extrémistes en mal d’arguments qui répandent des mensonges sur ces événements dans l’intention de diviser les burundais et se maintenir au pouvoir pour leurs propres intérêts. A ceux-là qui planifient le génocide régional, et qui continuent dans l’entre- temps de tuer des innocents, ils doivent savoir que les burundais et le monde entier sont en train d’observer leurs faits et gestes, et que le moment venu, ils se retrouveront devant les juridictions pour répondre de leurs actes.

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