Burundi : Les réfugiés burundais se trouvant en Tanzanie espèrent que la présidente Samia Saluhu Hassan ne les traitera pas comme Feu Magufuli
Le Dr Chimiste John Pompe Joseph Magufuli est mort officiellement de crise cardiaque, le 17 Mars 2021. C’est la Vice-Présidente Samia Saluhu Hassan qui a annoncé sa mort ; elle a par après été investie Présidente de la Tanzanie conformément à la constitution de la République.
La cause de sa mort a fait l’objet de beaucoup de polémiques surtout que le gouvernement avait caché au peuple son état de santé alors que l’opinion soupçonnait qu’il aurait été atteint de Covid-19 depuis longtemps. Le 27 Février 2021 était le dernier jour où il a été vu en public ; mais le gouvernement a continué à dire qu’il va bien, qu’il est dans son bureau, qu’il est très occupé. Aujourd’hui, le discours officiel est qu’il avait depuis longtemps un problème cardiaque pour justifier que c’est la cause réelle de sa mort. Fort possible. Mais, il y a lieu de penser que ce problème aurait été aggravé par Covid-19. Il n’aurait pas été le premier ni le dernier dans ce pays à mourir de cette pandémie. Mais, les autorités tanzaniennes ne veulent pas entendre cela suite à la manière dont leur leader avait géré cette pandémie mondiale Covid -19. Pas de mesures barrières ; la prière et les médicaments traditionnels pouvaient tout arranger ; le vaccin n’était même envisageable chez Magufuli. Samia Saluhu Hassan semble avoir compris l’enjeu depuis longtemps car elle a été vue dès la première heure de son pouvoir porter des masques de protection, avec tout son entourage. Peut-être qu’elle peut changer cette vision et traitement de la pandémie avec le sérieux qu’il faut.
C’est ce changement de la manière de traiter les dossiers du pays que les réfugiés burundais se trouvant sur son territoire attendent d’elle. Ils ont été les plus malheureux du monde depuis 2015 pendant tout le règne du président Magufuli, ils espèrent Mme Samia Saluhu Hassan va désormais instruire les hommes sous sa responsabilité de respecter les droits de l’homme en général et des réfugiés se trouvant sur son territoire en particulier, conformément aux lois internationales les concernant.
Ils sont les seuls réfugiés au monde à subir un traitement cruel et inhumain du genre : des réfugiés qui sont enlevés dans les camps pour être arbitrairement emprisonné, soit en Tanzanie, soit conduits dans les cachots du Burundi ( un pays qu’ils ont fui), d’autres ont été tués et jetés dans la rivière Maragarazi ; d’autres encore, et ils sont nombreux, ont été contraints de rentrer au pays alors que leur sécurité n’était pas encore garantie. C’était le plan de Magufuli et son fils Evariste Ndayishimiye : Forcer tous les réfugiés à rentrer pour montrer à l’opinion que la paix et la sécurité règnent au Burundi. Cela constitue une violation grave des droits des réfugiés. Un refugié retourne volontairement dans son pays quand il sent que sa sécurité sera garantie dans le pays qu’il avait fui.
Magufuli a donc laissé le service de renseignements burundais ainsi que la milice imbonerakure pénétrer dans les camps des réfugiés dans son pays, en complicité avec sa police, pour maltraiter ceux qui avaient eu la chance de fuir au moment où ils étaient pourchassés par les mêmes groupes. Ces réfugiés disent qu’il leur sera difficile de pardonner à Magufuli ce péché qu’il a commis en voulant tout simplement soutenir un pouvoir criminel qui ne cherchait qu’à les tuer. S’il est vrai que Magufuli voulait que le cnddfdd reste au pouvoir pour qu’il puisse récupérer tout ce que la Tanzanie a donné à la rebellion du cnddfdd, il fallait le faire en respectant les droits des réfugiés.
La Maman Samia Saluhu Hassan ne fera pas comme son prédécesseur ; estiment les réfugiés burundais qui restent dans les camps en Tanzanie. S’il est vrai qu’elle doit aussi suivre un programme du parti au pouvoir, le CCM, qui a des liens très solides avec le cnddfdd, ces réfugiés demandent avec insistance que s’elle se retrouve, elle aussi, dans l’incapacité de convaincre son équipe sur la nécessité d’assurer leur sécurité, qu’elle leur cherche au moins un autre pays d’accueil, en collaboration avec le HCR. Continuer à les traiter comme Magufuli serait aussi une malédiction pour son pays et pour sa personne car, la Bible nous dit que Dieu aime les vulnérables dont les réfugiés. Par ailleurs, on se rappelle que même Jésus, le fils de Dieu, a été réfugié ; il fuyait le Roi Hérode qui voulait le tuer. Or, Hérode du Burundi est toujours sur place ; il attend lui aussi son sort.
URN HITAMWONEZA rappelle encore une fois aux réfugiés, particulièrement ceux qui sont en Tanzanie, qu’ils doivent garder leur solidarité pour réclamer leurs droits. Le pays n’est pas encore en sécurité, la machine à tuer du cnddfdd est toujours sur place. Aujourd’hui, ce sont les grands criminels sous sanctions internationales qui ont le pouvoir en mains. Ils font tuer qui ils veulent dans l’impunité totale et le président Evariste Ndayishimiye est chargé de bombarder au public des discours de bonnes intentions ; dire que tout va bien dans le pays ; promettre monts et merveilles alors que ce n’est pas lui qui commande les exécutants. Il ne cesse jamais de se lamenter comme quoi ses subalternes ne font rien alors que s’il avait réellement le pouvoir, la réaction immédiate était de les faire remplacer. S’il n’en est pas capable, qu’il cesse de se pleurnicher devant le public ; il fait honte à la nation.
Les burundais doivent savoir que le capitaine du navire est incompétent ; qu’il y a grand risque de se voir tous noyés tous en même temps s’ils ne se lèvent pas le plus tôt possible pour le changer. C’est aussi la meilleure façon de chasser le Hérode burundais pour que le calvaire des réfugiés burundais prenne fin.