Burundi: Les imbonerakure et interahamwe sont plus considérés par le pouvoir de Gitega que les corps de défense et de sécurité (2eme partie)

Burundi: Les imbonerakure et interahamwe sont plus considérés par le pouvoir de Gitega que les corps de défense et de sécurité (2eme partie)
Nous continuons notre démarche qui consiste à montrer quel genre de corps de défense et de sécurité le peuple burundais a comme garants de sa sécurité et celle de son pays.
Nous avons déjà démontré, dans notre première édition, que nos corps de défense et de sécurité ont été déshonorés, humiliés par le simple fait qu’un pouvoir du cnddfdd ose former, armer et déployer une milice à travers tout le pays ( ce qui est une violation de l’article 246 de la constitution)  ; il ne s’est pas arrêté là, il a même recruté des étrangers, les FDRL Interahamwe, qui ont commis un génocide des tutsis au Rwanda voisin en 1994. Cette attitude du pouvoir cnddfdd montre, sans nul doute, un manque de confiance à l’ égard des CDS
Il faut alors passer à l’analyse des faits qui poussent le pouvoir à se méfier des CDS dans son ensemble. Nous disons dans son ensemble car parmi eux sont sélectionnés des éléments plus zélés que les autres, que le système cnddfdd ou la clique militaire au pouvoir utilise comme des objets pour commettre des forfaits divers au sein de la population burundaise.
L’Art 262 de la constitution nous rappelle que’’ les CDS sont organisés de manière à garantir l’unité en leur sein, la neutralité politique des membres ainsi que l’impartialité dans l’accomplissement de leurs missions’’
Officiellement, les CDS sont constitués des anciens membres des forces armées burundaises, appelés communément les EX-FAB et les anciens PMPA (partis et mouvements politiques armés = les anciens rebelles). Aujourd’hui, les burundais ne devraient pas encore distinguer qui est venu de l’ancienne armée de qui est ancien rebelle. Encore moins au sein des CDS, ces appellations ne devraient plus être dans les têtes des gens qui ont la même mission, qui devraient partager la vie et la mort. Quand l’un veille, l’autre se repose ; quand un est blessé, ses amis doivent le transporter jusqu’au poste de soins même sous les balles qui sifflent.
Quelle est la composition réelle de ces CDS ? Quand vous vous approchez des membres de ces corps, ils vous disent que quand vous entrez dans un groupe, autre que le vôtre, les gens commencent à se poser la question : Qui est cet homme ? Ce qui ne veut pas dire qu’ils veulent connaitre votre nom ou votre unité d’affectation, mais ils cherchent à savoir si tu es ex fab ou ex pmpa. Quand vous avez l’apparence tutsie, ils concluent tout de suite que vous êtes ex fab ; quand vous avez l’apparence hutue, ils hésitent entre être cnddfdd et ex fnl (encore que ces derniers sont très peu nombreux ; ils ont été maltraités et beaucoup d’entre eux ont déserté).
Pratiquement, les CDS sont composés d’une première catégorie des membres issus du cnddfdd très influents, trop zélés, qui sont utilisés dans toutes les missions louches du parti cnddfdd ou des autorités militaires et civiles issues de ce parti. Ce sont ces éléments, en collaboration avec la milice imbonerakure et les génocidaires interahamwe qui sont intégrés au sein de la police, armée ou au SNR, qui commettent tous les crimes observés au pays. Les enlèvements, les arrestations arbitraires, les tortures, les assassinats sélectifs ; tels sont les actes auxquels se livrent quotidiennement ces hommes de confiance. Cette catégorie bénéficie de beaucoup d’avantages par rapport aux autres.
La deuxième catégorie est composée des membres du cnddfdd qui se montrent un peu professionnels, un peu instruits, qui comprennent et qui manifestent une certaine logique dans l’exécution de leur mission. Ceux-là exercent leur travail professionnel sans s’inquiéter, ne reçoivent pas de missions particulières et par conséquent ne bénéficient pas d’avantages particuliers de la part de la clique militaire. Ajouter à cette catégorie des hutus ex fab d’une part et des tutsis ex fab et hutu ex fnl qui acceptent de livrer à la mort les membres de leurs groupes respectifs d’autre part.
La dernière catégorie est composée des tutsis ex fab et des anciens fnl qui n’acceptent pas de trahir les autres et qui sont contre les agissements de certains membres des CDS zélés et du pouvoir en général, sans oser lever le petit doigt pour les dénoncer. Les gens qui sont dans cette catégorie sont toujours sous surveillance car sont toujours soupçonnés d’être de mèche avec l’ennemi du cnddfdd.
Pensez-vous que des CDS subdivisés en de tels groupuscules peuvent constituer une force professionnelle sur laquelle le pays peut compter ? Pensez-vous qu’une telle force sans cohésion puisse protéger les burundais dans leur ensemble ? Nous verrons demain leur fonctionnement pour répondre à toutes ces interrogations.
URN HITAMWONEZA estime d’ores et déjà qu’il faut que les burundais pensent à temps à tous les moyens possibles et imaginables qui leur permettraient de changer de fusil d’épaule, d’écarter du pouvoir ceux qui divisent les burundais en général et les CDS en particulier ; seule façon de reformer complètement ces CDS et construire des forces professionnelles au service du pays et non du parti ou des individus et qui protègent tous les burundais sans exception. WhatsApp contact: +31685638237
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