Burundi : Les FDLR/FLN restent toujours aux côtés des membres de la FDNB déployés sur la frontière pour lancer des attaques sur le Rwanda.
La situation sur la frontière séparant le Rwanda et le Burundi semble calme puisqu’on n’entend pas ces derniers jours de crépitements d’armes. Les rencontres qui ont eu lieu jusqu’ici entre les délégations des deux pays, aussi bien au niveau sécurité que diplomatique n’ont pas donné de résultats. Le problème est loin d’être réglé.
Après les incidents du mois dernier, les médias ont fait écho des hommes en armes et en tenues militaires des membres de la FDNB qui ont traversé la Rusizi pour se rendre en RDC. Ils ont mentionné qu’ils étaient constitués de militaires de la FDNB qui seraient partis à la recherche des rebelles burundais qui veulent attaquer le pays à partir de la RDC. Nous avons démontré que ces hommes armés n’étaient pas uniquement des militaires issus des Bataillons organiques de la FDNB comme l’a si bien le porte-parole de cette institution, le col Floribert Biyereke. Nous avions dit qu’ils étaient des militaires et policiers sélectionnés, associés aux bataillons de la milice imbonerakure et des membres des FDLR/FLN qui sont partis à l’Est de la RDC chercher un recomplétement en personnel et logistique. Il est facile de tromper l’opinion qu’il n’y a pas de rebelles FDLR/FLN sur le sol burundais quand ils partent avec les burundais en tenues burundaises. Quand ils seront de retour au Burundi, il faudra s’attendre à un autre simulacre d’attaque des rebelles burundais, comme ils l’ont toujours fait quand il s’agissait de faire entrer ces rebelles rwandais. Vous avez toujours entendu des attaques des rebelles en provenance de la RDC qui traversaient la frontière et qui se dirigeaient vers la Kibira en passant par Bubanza ou Cibitoke. L’armée burundaise faisait chaque fois semblant de les poursuivre sans aucun contact.
Aujourd’hui que la situation semble plus ou moins calme, les gens ne devraient pas dormir sur leurs lauriers. Ces criminels n’ont pas baissé la garde ; ils cherchent toutes les stratégies nécessaires, en collaboration avec le pouvoir de Gitega, pour encore une fois tenter de perturber le Rwanda voisin.
La FDNB a trompé l’opinion qu’elle a chassé les rebelles rwandais sur son territoire. Même les militaires qui ont été déployés sur terrain comme renforts lors des accrochages du mois passé avaient reçu l’ordre initial d’aller combattre contre ces rebelles qui avaient attaqué le Rwanda et qui s’étaient repliés dans la Kibira sur la partie burundaise. Mais, en réalité, il s’agissait d’aller plutôt appuyer ou couvrir le repli de ces rebelles rwandais.
Vous trouverez aujourd’hui, toujours côte à côte, les militaires de la FDNB et les rebelles rwandais des FDLR/FLN, tous en tenues militaires de la FDNB sur la grande position de ‘’Twinyoni’’ et de ‘’Ku ngurube’’, toutes sur la frontière, en face des secteurs du sud du Rwanda.
Au début de cette semaine, notre source d’information sur place nous a signalé le déploiement en renfort sur la frontière burundo-rwandaise de deux compagnies du 60eme Bataillon Amisom qui était au camp Cibitoke. Ils y ont laissé une seule compagnie.
Il faut noter que les mouvements des troupes dans ce secteur sont toujours faits à pieds et la nuit ; une façon de se cacher des regards curieux de la population. Quand ils sont obligés de faire mouvements de relève le jour, ils préfèrent les faire en de petits groupes et parfois même en tenues civiles ; les armes restant sur positions.
Jusque quand le pouvoir d’Evariste Ndayishimiye comprendra-t-il qu’il est dangereux de soutenir des criminels/génocidaires rwandais qui veulent perturber un pays voisin ? Que faut-il faire pour que cette situation cesse définitivement ? Une solution pacifique passe toujours par des négociations. Mais, Evariste Ndayishimiye et son système cnddfdd ont toujours montré qu’ils ne veulent pas entendre parler de négociations. Peut-être que ce n’est pas le langage qu’ils comprennent. Ils font toujours semblant de négocier tout en mettant des barrières pour que ces pourparlers n’avancent d’un pas. La deuxième option et la plus dangereuse, c’est celle des confrontations, c’est la guerre. Peut-être qu’en appuyant les FDLR/FLN, Ndayishimiye et sa clique pensent pouvoir un jour envahir le Rwanda. C’est un rêve. Mais, il peut provoquer une guerre entre les deux pays, juste pour déclencher la mise en œuvre de son projet de génocide régional, tout en commençant par le Burundi. L’autre option et la plus sage, c’est que les burundais se lèvent comme un seul homme pour chasser du pouvoir, de façon pacifique si possible ou par les armes si c’est la dernière possibilité, toute cette clique militaire qui cherche à plonger le pays dans une guerre dont personne ne saura le gagnant.
URN HITAMWONEZA a toujours demandé au peuple de combattre à temps tout individu ou groupe d’individus qui chercheraient à verser encore du sang des burundais. Nous avons besoins d’un pays où il faut vivre tous ensemble comme des frères en paix. Et nous devons lutter fort pour y parvenir. Militaires, policiers, politiciens, religieux, hommes d’affaires, jeunes, hommes et femmes, de toutes tendances, levons-nous pour dire non à tous les va-t’en guerre. Toutes les stratégies doivent être mises en commun pour leur barrer la route. Ensemble, nous vaincrons.