Burundi: Les équipes de mobilisation/sensibilisation se relaient dans Mahama; la manipulation du pouvoir Ndayishimiye continue.

Burundi: Les équipes de mobilisation/sensibilisation se relaient dans Mahama; la manipulation du pouvoir Ndayishimiye continue.
Le premier groupe de 497 burundais (ceux qui figuraient sur manifeste du HCR) qui étaient au camp des réfugiés de Mahama sont rentrés le 27/8/2020. Ils ont été accueillis à la frontière Gasenyi/Nemba par une grande délégation gouvernementale conduite par le Super ministre, le général Gervais Ndirakobuca alias Ndakugarika. A voir son enthousiasme à l’accueil de ces réfugiés, ce n’est pas du tout par amour ; c’est plutôt une mission réussie.
En effet, Evariste Ndayishimiye et sa clique militaire avait de la peine à pénétrer et perturber les réfugiés de Mahama et les forcer à rentrer comme ils l’ont fait dans les camps de réfugiés de Tanzanie et de la Rd congo. Il est impensable de retrouver Rwasa Saidi, Cimpaye Felix et Ndayishimiye Vocatus dans la prison de Muramvya ; Nkunzimana Anaclet, Ndayikeza Radjabu et Kazimana Emmanuel dans la prison de Bubanza. Les 6 ont été enlevés dans le camp des réfugiés de Mutenderi par la police tanzanienne la nuit du 22 au 23 juillet 2020. Moise Ndayisenga serait arrêté en octobre 2019 dans le camp de Nduta, il s’est retrouvé dans les mains des hommes du SNR au Burundi qui l’ont torturé à mort puis remis à sa famille restée au pays, alors que d’autres qui avaient fui avec lui se retrouvaient encore au camp de Nduta en Tanzanie. Beaucoup d’autres ont été enlevés par la police tanzanienne en collaboration avec le SNR du Burundi et ont été tués ; les familles n’ont même pas vu de cadavres. Quelle violation grave de la loi internationale régissant les réfugiés!
Ne pas pouvoir faire tout ce qu’ils veulent au Rwanda comme ils le font en Tanzanie, voilà qui a toujours énervé les leaders du pouvoir cnddfdd. Que Ndakugarika arrive à déclencher le début du rapatriement des réfugiés de Mahama est une bataille gagnée. Pour y arriver, ce n’était pas un combat facile. Ils ont dû passer par une manipulation de beaucoup de monde : les politiciens dont Jean Minani, Anicet Niyonkuru et d’autres (pour convaincre leurs adeptes), les réfugiés issus du cnddfdd ou des partis politiques satellites, leur promettant monts et merveilles. Il est dit que 80% de ceux qui se font enregistrer viennent des provinces de Muyinga et Kirundi, frontalières avec le Rwanda.
Le premier groupe qui a été approché et qui a fait le gros du travail est le groupes des 05 signataires de la pétition adressée à Evariste Ndayishimiye pour lui demander de les rapatrier ; ce qui est une procédure contraire à la loi. Ils n’ignoraient pas que ce travail est du ressort du HCR avec le gouvernement qui les héberge. C’est une action faite en commun accord avec le pouvoir de Gitega. Juste un prétexte pour permettre à Ndayishimiye et sa clique à agresser le Rwanda voisin en l’accusant gratuitement de prendre en otage les réfugiés burundais.
Le groupe des 05 signataires de la lettre est composé d’ Emannuel Bizimana, Celeus Hatungimana, Romuald Ndayikengurutse, Diomede Ndagijimana et Eric Ntaganzwa . C’est ce groupe que le pouvoir cnddfdd a utilisé pour sensibiliser le reste des réfugiés. Ils ont même utilisé des méthodes malhonnêtes en inscrivant sur les listes des gens non consultés, juste pour montrer qu’il y a beaucoup de gens qui demandent de rentrer
Emmanuel Bizimana a été conseiller communal dans Bugabira, ancien membre de la ligue des jeunes du cnddfdd imbonerakure, il a viré vers le frodebu nyakuri de Jean Minani , puis encore une fois vers le cnddfdd ; donc, un homme instable, facile à manipuler.
Natif de Giteranyi , Eric Ntaganzwa était un juge du tribunal de résidence, il a échappé de la prison pour des affaires de corruption.
Romuald Ndayikengurutse est un ancien du palipehutu qui a toujours eu des altercations avec les imbonerakure et qui s’est finalement converti pour sauver sa peau ; il aurait même failli mourir suite à un coup de marteau lui donné à la tête par le caporal parlementaire Gihahe. Il est rentré avec un dossier pénal d’escroquerie commise dans le camp de Mahama. Il devrait normalement rester pour clôturer cette affaire, mais, les 04 autres signataires de la pétition ont refusé de rentrer sans lui, une sorte de solidarité négative. Le gouvernement rwandais a voulu éviter des problèmes inutiles, des prétextes du gouvernement burundais pour crier encore une fois que c’est le Rwanda qui est en train d’empêcher les réfugiés de rentrer ; sinon, cet homme devrait d’abord répondre de ses actes.
Le reste des réfugiés de Mahama poussent un ouf de soulagement après le départ de ces hommes qui étaient devenus ingouvernables ; ces derniers jours, ils ne cessaient de révolter le reste des réfugiés, ne respectaient plus l’administration du camp, juste pour chercher un prétexte pour semer le désordre dans le camp et ainsi pousser le gouvernement à leur appliquer des sanctions sévères et ainsi trouver des motifs , en collaboration avec le pouvoir de Gitega, pour le salir.
Souvenez-vous que Pierre Nkurikiye avait dit juste après la réception de cette pétition ( réaction : au début d’Aout 2020 ; la pétition avait été écrite le 26 juillet 2020) que quand les premiers réfugiés vont rentrer, le gouvernement burundais devrait vérifier si les 5 signataires figurent sur la liste ; sinon qu’il n’accepterait pas de les recevoir. C’est ce piège que le gouvernement rwandais a évité.
En peu de mots, le groupe des 05 signataires avait des liens très étroits avec le pouvoir de Gitega ; ils étaient sur sa mission.
Selon nos sources, ils ont formé d’autres groupes qui sont restés à Mahama, qui vont continuer la mobilisation / sensibilisation pour convaincre tout le monde à rentrer. Le groupe qui est en action aujourd’hui va rentrer avec le deuxième groupe qui est programmé en septembre 2020, un autre groupe prendra la relève pour continuer cette mission, jusqu’à ce que tous les réfugiés retournent au pays natal. Ces groupes ne se sont pas encore dévoilés, ils travaillent dans la discrétion. Leur méthode de sensibilisation repose sur un dialogue très doux ; tout en parlant du rapatriement, ils montrent à leurs interlocuteurs les méfaits de rester dans le camp, les avantages de retourner au pays, les promesses du gouvernement Mvyeyi. Ils leur montrent que les imbonerakure ne sont plus agressifs comme avant, que même ceux qui font des bavures sont arrêtés et punis. Voilà le discours alléchant de ces groupes, qui ont généralement des relations avec le cnddfdd et les partis de sa mouvance.
Selon toujours des sources bien informées, lors du premier rapatriement organisé ce 27 Août 2020, des équipes des membres du service national des renseignements étaient déployées dans Kirundo sur la frontière, avec des listes et photos des réfugiés qui ont participé dans les manifestations de 2015, afin de les arrêter sur place. Quelqu’un leur aurait conseillé de ne pas faire un tel mouvement brusque au risque de décourager ceux qui restent derrière et stopper le mouvement de retour au bercail. Ce n’est que partie remise. Ces gens seront arrêtés en douceur quand ils arriveront sur leurs collines ou quartiers d’origine. C’est de là qu’ils recevront même la formation patriotique que le gouvernement avait prévu leur faire au site de transit, n’eut été un problème logistique soulevé par le HCR qui ne peut pas les appuyer pendant 4 jours.
URN HITAMWONEZA n’a aucune intention d’empêcher les réfugiés burundais de rentrer dans leur pays. Nous ne voulons pas seulement que des gens partent comme des moutons à l’abattoir, manipulés par des groupes envoyés par le pouvoir de Gitega. Ne vous laissez pas emporter par des promesses qui ne seront pas honorées ; n’écoutez pas les discours alléchants des manipulateurs/escrocs. Chacun est appelé à faire un examen de conscience et une analyse rigoureuse de la situation politico-sécuritaire qui prévaut au pays pour décider en âme et conscience de rentrer. Nous continuerons à vous tenir au courant des manœuvres dilatoires des groupes de gens envoyés parmi vous pour vous infiltrer et vous sensibiliser pour rentrer malgré vous, nous vous informerons aussi quotidiennement sur la situation sécuritaire du pays au jour le jour, pour que vous preniez vos décisions de façon réfléchie et responsable.

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