Burundi: Les combats continuent, le gouvernement garde silence. Pourquoi?

Burundi: Les combats continuent, le gouvernement garde silence. Pourquoi?
Après une semaine, les medias sociaux rapportent chaque jour des incursions d’hommes armés, des gens qui sont tués et d’autres blessés, des personnes enlevées par ces groupes rebelles. Mais, le gouvernement n’a rien dit. On dirait qu’il n’entend rien, qu’il ne voit rien. L’opinion ne cesse de se poser des questions. Pourquoi ce silence ? Parce qu’il a minimisé ces attaques ? Ce n’est pas la clique militaire au pouvoir qui ne sait pas que l’ennemi déclaré n’est jamais faible ; qu’il ne faut pas le négliger. Depuis le 23 Aout 2020 que ces groupes se font parler d’eux dans Muhuta , Bugarama dans Rumonge, Mukike dans Bujumbura rural, Bugarama dans Muramvya, dans Mwaro, dans Cibitoke et dans Bubanza ; cet ennemi n’est pas du tout faible. Surtout que ces medias sociaux n’ont jamais montré de rebelles capturés ou tués. Cela voudrait dire que soit ces rebelles sont très mobiles et connaissent très bien leur terrain, soit qu’ils ont beaucoup de complices au sein de la population. Dans ce cas, que le gouvernement le veuille ou pas ils sont forts. Donc, il ne fallait pas les négliger.
Le pouvoir n’a pas du tout négligé ces groupes armés. Il sait de quoi il s’agit ; c’est pourquoi il ne dit rien. Il sait qu’il n’y a pas d’ennemis qui aient attaqué le pays, sinon, il aurait tout de suite déployé des contingents pour les anéantir. Ces groupes sont constitués pour la majorité des éléments de la milice imbonerakure et quelques éléments corrompus pour des missions ultérieures que vous verrez les jours à venir.
En effet, l’objectif du gouvernement est de simuler une attaque des rebelles pour éliminer les tutsis qui restent sur les collines et anéantir toute l’opposition politique.
L’opération est tellement bien planifiée à tel point que même les informations (les éléments sonores) qui circulent sur les réseaux sociaux sont enregistrées en direct lors de ces mascarades de combats par ces imbonerakure et envoyés dans leurs groupes whatsaap ; il y a d’autres qui sont chargés de les publier. Et le monde qui les écoute croit qu’il y a combats au Burundi. Mais, celui qui n’a aucune notion en la matière comprend que ce sont les imbonerakure qui tirent en désordre, sans commandement. Effectivement, ils simulent une poursuite de ces éléments qu’ils appellent des rebelles alors que ce sont les leurs.
Nous attirons l’attention des opposants qui croiraient que ce sont des groupes pour combattre le gouvernement ; ils vont vous approcher et moindre appui de votre part constituera un motif pour vous éliminer. Ces groupes vont aussi se déplacer en s’approchant des localités à forte concentration tutsis ou opposants politiques. Des fouilles perquisitions vont s’en suivre avec objectif d’arrêter tout homme encore valide l’accusant de complicité avec les rebelles.
Les anciens éléments fnl qui font partie de ces groupes seront, après opérations, arrêtés comme des combattants capturés, puis présentés devant les medias et les missions diplomatiques accréditées à Bujumbura, pour montrer ou prouver que ces soit disant combattants sont des éléments envoyés par l’honorable Agathon Rwasa. Ils devront subir beaucoup de séances de mémorisation de ce qu’ils vont raconter devant les caméras. Agathon Rwasa sera par la suite emprisonné après la levée de son immunité parlementaire, ou tout simplement tué.
La dernière version des faits parle d’un virus qui ronge le camp cnddfdd et qui risque d’emporter dans les meilleurs délais le président Ndayishimiye. En effet, dès la prise du pouvoir, il a essayé de calmer sa milice imbonerakure qui faisait le beau et le mauvais temps au Burundi. Il leur a recommandé de n’être que des agents de renseignement. C’est ce qu’a répété le colonel Cishahayo Remy, nouveau gouverneur de Kayanza quand il a rencontré pour la première fois les fonctionnaires de la province. ‘’Si je rencontre un imbonerakure en patrouille, je l’embarquerai dans mon pickup et le conduirai dans le cachot’’, les a-t-il menacé. On se souviendra aussi que des imbonerakure et certains membres de l’administration de Kayagoro dans Makamba qui maltraitaient sans s’inquiéter des burundais en provenance de la Tanzanie ont été arrêtés, jugés en flagrance et emprisonnés. Au matin du 23 Août 2020, les militaires de la position de Cibitoke centre ont empêché aux imbonerakure de faire des exercices paramilitaire au stade de Cibitoke. Ils les ont déshabillé de tout ce qui est effets militaires et les ont fouettés avant de les laisser rentrer chez eux. Une première dans l’histoire du régime cnddfdd. Ces faits ont semé le doute au sein de cette milice devenue très puissante, jusqu’à vouloir faire le travail initialement réservé aux militaires et policiers. Voilà ce qui a poussé la clique au pouvoir d’organiser ce qu’ils ont appelé ‘’’ IMBONERAKURE DAY’’ le 29 Aout 2020. Une façon de les éveiller, les encourager à jouer leur ancien rôle. C’est Ezekiel Nibigira , ancien chef des imbonerakure et actuel ministre des affaires de la communauté Est africaine et de la jeunesse qui a transmis le message à Kayanza . Sans vouloir démentir ce qu’a dit le gouverneur, il leur a signifié plutôt qu’ils doivent être partout car d’après lui, ‘’on ne peut pas avoir des militaires et policiers à mettre à chaque ménage’’.
Alain Guillaume Bunyoni ne serait pas loin de ceux qui sont en train de mettre le feu sous la marmite qui chauffe. Et c’est le président Ndayishimiye Evariste qui serait pressenti pour la porter comme il aime porter des bidons de boisson locale. Mais cette fois ci, la marmite, très chaude, va bruler son cerveau. Le Burundi aura tourné une autre page de son histoire.
URN HITAMWONEZA recommande encore une fois au peuple burundais la vigilance. Tous ces montages faits par le pouvoir en place ne sont que des manœuvres pour chercher à renforcer et rester au pouvoir. Le petit paysan n’y gagne rien, au pire, il y perd sa vie ou devient déplacé ou refugié, ce qui complique encore une fois sa vie. Le caporal ou le sergent ou sergent major n’aura pas de grade en plus, le risque est grand d’y laisser sa peau. Pourquoi accepter ces sacrifices inutiles pour des gens qui ne cherchent que leurs intérêts propres au prix du sang des citoyens innocents ? Il est temps de dire non à tous ces manipulateurs, les obliger à travailler dans la transparence et laisser le citoyen lambda vivre dans la paix et la tranquillité afin de jouir de ce qu’il aura gagné par la sueur de son front.

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