Burundi : Les burundais souhaitent un changement pour l’année 2021 qui va bientôt commencer.
Notre pays, le Burundi, très beau pays, ne mérite pas un leadership sans vision d’avenir pour nos enfants. Nous avons pu montrer au courant de cette année qui s’achève combien le Burundi est géré par une poignée d’hommes et de femmes qui ne roulent que pour leurs intérêts, qui n’ont jamais mis en avant le bienêtre de tous les burundais dans leur ensemble. Ils ont plutôt excellé dans les divisions à caractère ethnique et politique ; ils ont depuis 2005 continué le génocide des tutsis et des hutus de l’opposition dont ils sont presque à sa phase finale de préparation.
Pour commencer par la période la plus récente de 1993, nous avons démontré qu’un génocide des tutsis et des hutus de l’uprona a été commis par des hutus extrémistes du Frodebu (voir rapport des Nations Unies S/1996/682 du 22 Aout 1996). Nous avons eu l’occasion de vous présenter quelques témoignages recueillis dans la fraicheur des faits auprès des rescapés de ce génocide qui nous parlaient de comment le génocide a été préparé et exécuté par une administration à 100% frodebu, des listes de certaines victimes et de leurs bourreaux ont été publiées.
Nous pensons pourvoir sortir, au courant de l’année 2021, un rapport détaillé, sous forme d’un livre, qui relate le déroulement de ce génocide de 1993 : comment il a été planifié et exécuté, les listes de toutes les victimes et bourreaux, colline par colline, et ce à travers tout le pays.
L’impunité qui a suivi ce génocide a fait que les mêmes criminels aient rejoint le maquis, soi-disant pour défendre la démocratie après l’assassinat du président démocratiquement élu, Mechior Ndadaye. Leur objectif était plutôt de continuer le génocide pour faire disparaitre les témoins gênants de tout ce qu’ils ont fait en 1993. Rentrés par la grande porte par des négociations sans avoir conquis aucun mètre carré du territoire, ils ont par la suite gagné les élections de 2005 par la terreur et ont continué le génocide de 1993
Depuis 2005, le Burundi a connu un génocide à petit feu des tutsis et des hutus de l’opposition jusqu’à ce jour. La clique militaire du cnddfdd a détruit tous les partis politiques et le parti s’impose aujourd’hui comme parti Etat. Toutes les décisions se prennent au sein de la permanence. Les corps de défense et de sécurité jadis réputés professionnels ont été divisés et les plus zélés parmi eux suivent désormais les ordres venus, non pas de la hiérarchie militaire comme il se devait, mais au sein du parti. D’où, ils sont comme des corps inefficaces sur lesquels la clique militaire ne compte plus. C’est pour cela que la milice imbonerakure a été instituée comme une force redoutable (qui contrôle même les forces de l’ordre), qui exécutent tous les ordres donnés par la haute sphère de l’Etat visant à éliminer, à torturer, emprisonner tous ceux qui n’adhèrent pas à leurs idées. Les tutsis et des hutus de l’opposition qui restent en liberté au pays vivent dans une peur panique, leurs projets ont été tous ruinés pour les réduire à l’état de mendiants devant ces criminels qui les attendent dans le tournent afin de les éliminer, déjà affaiblis, au moindre coup de sifflet. Ce moment est très proche, surtout que le pouvoir d’Evariste Ndayishimiye vient de finaliser le recensement de tous les fonctionnaires, du public que du privé. Son objectif est de continuer à faire mourir de faim ces tutsis en les excluant de certains postes prétextent qu’ils y sont nombreux, mais aussi et surtout, le recensement vise à mieux les localiser pour que le moment venu, les imbonerakure et les interahamwe ne se trompent pas quand viendra le moment de les éliminer.
Ce moment approche car tous les préparatifs sont presque à la fin : les imbonerakure sont sur toutes les collines, avec les moyens de communication et les armes, ils ont terminé le repérage de toutes les familles des tutsis et des hutus du cnl. En plus de cela, comme pour le frodebu en 1993, toute l’administration est occupée par les membres du cnddfdd. Le Burundi se dit un pays démocratique, mais nous avons démontré que c’est une dictature sans nom. A la tête de l’Etat, à la primature, au ministère de la sécurité publique, de l’intérieur et développement communautaire, à la tête de l’Assemblée Nationale, se trouvent des militaires ainsi que dans certaines provinces du pays, sans oublier que même au niveau de l’administration à la base dont on faisait allusion ci-haut, se trouve des démobilisés cnddfdd. Qu’est ce qui reste pour finaliser le génocide pour un régime qui en a dans ses plans ? Et pourtant, au grand étonnement de tous les avisés, les pays européens et les Nations Unies en général, sont en train de s’approcher de ce pouvoir pour le soutenir comme s’ils ne voient pas tous ces faits.
L’année 2020 s’achève, nous commençons 2021. Nous demandons à ces pays d’arrêter de fournir des appuis multiformes à ce pouvoir génocidaire, sinon ils seront responsables de ce qui va se produire demain. A toutes les forces de l’ordre, nous vous demandons de vous faire respecter, refuser les ordres illégaux contraire à votre noble mission. A tous les burundais, nous vous demandons la solidarité pour combattre ensemble le mal, le mensonge qui rongent notre chère Nation. Nous devons lutter au cours de cette année qui commence contre tous ces leaders qui n’ont que la manipulation, le mensonge, la haine, l’idéologie de génocide comme leur seule arme pour se maintenir au pouvoir et nous pousser davantage dans la misère. Ensemble contre les forces du mal, nous vaincrons ; la vérité et le bien finiront par triompher.
URN HITAMWONEZA vous souhaite les Meilleurs Vœux pour l’année 2021 ; qu’elle soit pour tous les burundais et tous ceux qui nous suivent, une année de paix retrouvée, de bonheur et de prospérité.