Burundi : Les burundais commencent à prendre certaines mesures individuelles de lutte contre covid19
C’est devenu une réalité. Ces derniers jours, les burundais commencent progressivement à prendre conscience de la dangerosité de la pandémie mondiale Covid 19. Il était anormal de voir des gens intelligents, qui suivent l’actualité et qui voient combien cette pandémie fait ravage dans le monde et qui continuent à se comporter comme si Covid 19 n’existe pas au Burundi.
Malgré la présence de la commission (dirigée par Gervais Ndirakobuca alias Ndakugarika et le ministre de la santé Thaddée Ndikumana), en charge de la lutte contre Covid 19, le gouvernement se contente d’annoncer des mesures barrières contre covid 19 mais ne parvienne pas à mobiliser toute la population pour leur mise en œuvre. Bien que le gouvernement tente désespérément de cacher son ampleur, le Burundi est en danger car la pandémie est répandue à travers tout le pays et le gouvernement n’a pas les moyens suffisants pour les tests et les soins. Il était temps, si non tard, que chaque burundais prenne des mesures individuelles de sa protection.
Un constat heureux est que cette conscience commence à gagner certains cadres. On a quand même observé certains membres du cnddfdd présents au congrès du 26 au 27 Aout 2021 porter des masques bien que la distanciation sociale était presque impossible ; les embrassades et les bisous n’ont pas non plus manqué. La porte-parole de ce parti présidentiel a aussi fait savoir que les congressistes ont tous fait le test covid19 avant d’entrer ; difficile d’y croire. Y penser est déjà une prise de conscience ; ce qui n’était pas le cas avant.
On a aussi vu, au stade Gatwaro, en province Kayanza, pas mal de cadres de l’Etat et administratifs porter des masques dans le stade ce 30 Aout 2021. Même les militaires qui ont rendu les honneurs au président de la Républiques à Kayanza portaient tous des masques. Evariste Ndayishimiye s’y était rendu pour une séance de moralisation (enseigner aux cadres la bonne gouvernance et l’amour de la patrie comme s’il était le spécialiste ou le modèle en la matière). Serait-ce l’initiative du colonel Remy Cishahayo, gouverneur de la province de Kayanza ou une instruction en provenance de la présidence de la République ? Cette dernière option est à rejeter car le président Evariste Ndayishimiye et son protocole ne portaient pas de masques alors que c’est lui qui devrait donner un bon exemple. Le chef c’est l’exemple, dit-on. Si c’était l’initiative du colonel Cishahayo, ça n’étonnerait personne car il aussi fait preuve de logique élémentaire dès son arrivée à la tête de cette province en annonçant que les imbonerakure ne sont pas responsables de la sécurité, qu’il y a des forces de l’ordre qui sont payés pour ce travail, et que leur seul rôle est d’être l’œil et l’oreille de ces professionnels de la sécurité. Malheureusement, c’était une initiative malheureuse car le ministre de la jeunesse, est allé le démentir dans sa propre province en appelant les imbonerakure à se mettre au travail le plus rapidement possible. C’est par chance qu’il n’a pas été immédiatement remplacé. Il est aussi possible que les gens commencent à prendre conscience du danger et qu’ils portent des masques de leur propre initiative. Ce qui serait une bonne attitude. Ce qui est quand même sûr et certain, c’est que le peloton d’honneur l’a fait sur instruction. Félicitation pour celui qui l’a fait.
Le port de masque est l’une des méthodes de lutte contre covid 19, mais lui seul n’est pas suffisant. Les gens devraient penser aussi à se munir, dans de telles rencontres, des désinfectants ; éviter de se serrer les mains ou s’embrasser. L’autre méthode de lutte contre covid 19 en vogue aujourd’hui est le Vaccin. Le comble de malheur est que le pouvoir du cnddfdd refuse de sensibiliser le peuple à se faire vacciner au moment où la communauté internationale était prête à fournir le vaccin gratuitement. La réponse de Ndakugarika à la proposition de la Banque Mondiale pour fournir un vaccin aux burundais est ‘’ amener, on va stocker ce vaccin, viendra le prendre qui veut et à ses risques et périls’’. C’est une réponse d’un gouvernement irresponsable au moment où le monde entier se mobilise à produire le maximum de vaccins et à faire en sorte qu’il arrive même aux pays pauvres qui ne parviennent pas à l’acheter. Certains pays africains avancés pensent déjà à produire le vaccin chez eux pour le rendre disponible près des demandeurs africains et peut être à moins cher. Mais il faut d’abord une volonté politique de chaque pays pour s’en procurer. Le Burundi reste le seul à avoir refusé de vacciner son peuple au moment où les autres pays se fixent déjà comme objectif d’avoir vacciné 100% de leurs populations d’ici la fin de l’année prochaine. C’est un pouvoir qui accuse un manque grave de vision car le Burundi risque d’être isolé du reste du monde. Demain, celui qui ne sera pas vacciné n’aura pas l’autorisation de mettre son pied dans aucun pays du monde. La communauté des pays de l’Afrique de l’Est (EAC) a déjà fabriqué des passeports covid 19 ; d’ici peu, celui qui ne sera pas vacciné ne pourra pas voyager dans ces pays, encore moins dans les pays européens ou ailleurs.
URN HITAMWONEZA voudrait encore une fois faire un clin d’œil aux burundais. Tous les malheurs qui vous arrivent et qui vous arriveront demain sont causés par le pouvoir cnddfdd qui manque d’hommes et de femmes capables de planifier votre avenir et votre développement. Ils ne se contentent que de remplir leurs poches comme l’a bien souligné leur leader Evariste Ndayishimiye quand il ‘’pleurait’’ devant les juges et magistrats, qu’il accusait, à tort ou à raison de corruption et malversations économiques. ‘’Pas de paix, pas de développement dans un pays où il n’y a pas de justice’’, disait-il. Face à cette état de fait, il ne reste qu’une solution : chasser ces hommes du pouvoir par tous les moyens possibles. En attendant de réunir les stratégies les meilleures pour y parvenir, nous encourageons chaque burundais à prendre des mesures individuelles pour se protéger contre cette pandémie mondiale Covid19.