Burundi : L’ennemi du Burundi n’est pas le Rwanda, mais son véritable ennemi est la clique militaire du cnddfdd qui a pris en otage le peuple burundais.
Le Président Paul Kagame vient de démontrer qu’il souhaite le rétablissement de bonnes relations avec le Burundi en envoyant son premier ministre au Burundi appuyer les burundais dans la célébration du 59eme anniversaire de son indépendance. Le Burundi et le Rwanda sont des pays frères, ils étaient considérés comme un seul pays, RWANDA-URUNDI du temps de la colonisation, ils ont eu l’indépendance le même jour. Le Rwanda préfère célébrer cette journée le 4 juillet, date de libération du pays après la guerre. Aujourd’hui, les deux pays, qui avaient rompu toutes relations, les frontières sont toujours fermées, commencent timidement à se parler pour voir comment normaliser ces relations. Des rencontres ont eu lieu entre les services de renseignement des deux armées, d’autres entre les chefs de la diplomatie ; et voilà que le Rwanda vient de franchir une autre étape très importante en envoyant son premier ministre au Burundi à l’occasion de la célébration de l’anniversaire de son indépendance.
Pourrions espérer que les deux pays vont bientôt tourner la page comme l’a si bien dit le président Evariste Ndayishimiye dans son discours ? Très peu de gens qui connaissent bien le président Evariste Ndayishimiye et sa clique militaire peuvent y croire. Urnhitamwoneza est de ceux qui ne peuvent en aucune façon croire aux paroles de ce président habitué à faire des déclarations de bonnes intentions qui ne sont jamais mis en exécution.
Nous l’avions évoqué dans notre édition d’hier le 30 juin 2021 que le 29 juin 2021, l’armée du Général Evariste Ndayshimiye, sous le commandement de son ami Général Prime Niyongabo, a déployé beaucoup de militaires lourdement armés à la frontière entre le Burundi et le Rwanda via Musigati en province Bubanza. Notre source parmi ces éléments nous a signifié que les autorités militaires leur avaient dit qu’il y a des informations qui disent que l’ennemi peut attaquer le Burundi à partir du Rwanda au moment de la célébration de l’anniversaire de l’indépendance du Burundi. Ils n’ont pas demandé si c’est le Rwanda qui attaquerait le Burundi ou si c’est un autre ennemi qui utiliserait le sol rwandais pour attaquer le Burundi. Les militaires sont partis défendre cette frontière. Nous n’avions pas voulu parler de la visite du premier ministre rwandais au Burundi même si les médias sociaux avaient déjà publié l’information depuis le 28 juin 2021. Il fallait en être sûr et certain car beaucoup de circonstances pouvaient faire que cette visite soit annulée à la dernière seconde quand un pays frère et frontalier commence à soupçonner des attaques sans aucune raison visible. Heureusement, rien ne s’est passé, et le premier ministre rwandais était assis aujourd’hui le 1er juillet 2021 à côté du Marechal Guillaume Bunyoni, premier ministre du Burundi. Une image historique de sa présence dans la tribune d’honneur à côté de Bunyoni, avec derrière l’image de la veuve de l’ex président Pierre Nkurunziza, circule sur tous les réseaux sociaux
Nous devrons affirmer que le premier ministre rwandais n’était pas dans son assiette au milieu de ces loups ravisseurs ; seule la force et la puissance de son pouvoir pouvait le rassurer. Sinon, même Allain Guillaume Bunyoni qui était à côté de lui, comme beaucoup d’autres membres de la clique militaire qui dirige le pays, pensaient dans leur fort intérieur que sa présence au Burundi n’est qu’une hypocrisie, que ce n’est pas par amour. Le président Evariste Ndayishimiye qui aime dire n’importe quoi dans ses déclarations l’a si bien dit à Busoni, dans la province Kirundo , frontalière avec le Rwanda que son pays ne peut pas coopérer avec un pays hypocrite. Il parlait du Rwanda même s’il n’a pas eu honte de se démentir lui-même après.
Ce qui freine le rétablissement des relations entre les deux pays frères malgré les efforts du président Kagame n’est rien d’autre que l’amour, concrétisé par la signature des conventions, que Evariste Ndayishimiye et sa clique militaire ont envers les génocidaires FDLR/FLN qui ne cessent de tenter de perturber la quiétude des citoyens rwandais. Pour le pouvoir de Gitega, se débarrasser complètement des FDLR est un acte presque impossible ; certains ont même été intégrés dans les institutions sécuritaires du pays. Comment alors les relations entre les deux pays peuvent réellement s’améliorer si Ndayishimiye continue à laisser ces génocidaires utiliser le territoire du Burundi pour attaquer le Rwanda et en leur fournissant la logistique nécessaire pour commettre des forfaits au Rwanda ? Il lui faut faire un choix. Sinon, continuer à jouer le jeu de l’hypocrisie aboutira plutôt à une crise sans nom qui aboutira même au génocide dans la sous-région comme l’a toujours planifié le laboratoire de la clique militaire du cnddfdd au pouvoir.
URN HITAMWONEZA rappelle encore une fois aux burundais et à la communauté internationale que l’ennemi numéro un du peuple burundais n’est que la clique militaire au pouvoir ; que seul son démentiellement total peut soulager les souffrances du peuple burundais. Accuser le Rwanda voisin de tous les maux n’est qu’un prétexte pour déclencher une guerre sous régionale qui finira par un génocide. Les partenaires internationaux qui planifient la reprise de la coopération avec ce pouvoir doivent faire attention au risque de regretter leur appui au génocide