Burundi : Le site des déplacés de Rango en province Kayanza serait sur le point d’être détruit par le pouvoir d’Evariste Ndayishimiye.
Ce site qui abrite les déplacés qui ont fui le génocide des tutsis par des extrémistes hutus du Frodebu en 1993 (rapport S/1996/682 du 22 Aout 1996) se trouve sur le site de la paroisse Gasenyi se trouvant en zone et commune Rango de la province Kayanza. Aux alentours se trouve une fosse commune dans laquelle des tutsis tués en 1993 ont été jetés. Beaucoup de tentatives de chasser de ce site les déplacés ont eu lieu, mais elles se sont toujours heurtées à une résistance farouche des déplacés qui estiment qu’il n’est pas encore temps de retourner sur leurs terres. Certaines de ces terres ont été récupérées par leurs bourreaux ; aujourd’hui la milice imbonerakure qui contrôle le secteur les attendent de pied ferme pour les tuer et faire disparaitre de cette terre les témoins gênants du génocide de 1993. Ces imbonerakure ne sont pas peut être parmi ceux qui l’ont commis, certains n’étaient même pas encore nés, mais ils œuvrent pour le compte des leaders du cnddfdd qui, en 1993, étaient membres du Frodebu et qui ont pris le chemin du maquis soi-disant pour défendre la démocratie, après avoir commis l’irréparable. Leur présence dans ce site, comme dans d’autres site d’ailleurs, gêne le pouvoir cnddfdd. Si ces déplacés n’étaient pas encore sur place, c’est sûr et certain que Pierre Claver Ndayicariye se serait déjà rendu sur le lieu pour déterrer les os de ces tutsis tués en 1993 et jetés dans une fosse commune, les appelant des hutus tués en 1972. C’est toujours dans cette logique du cnddfdd de faire disparaitre toutes les traces de ce génocide de 1993.
Le nouvel incident du site de déplacés de Rango a été déclenché samedi le 19 juin 2021 par le Père Manassé, un hutu, adjoint du Curé de la paroisse, qui a pris une machette et s’est mis à couper les bananeraies des déplacés. Ces derniers s’y ont opposés et ont pu empêcher le fameux prêtre de continuer à détruire leurs champs sans aucun incident ; ce qui ne l’a pas empêché d’alerter l’administration qu’il est menacé par les déplacés. Celle-ci est intervenue avec la police et n’ont trouvé aucune blessure sur le prêtre, et ont commencé à arrêter des jeunes sur base des listes préétablies. Le soir venu, vers 20h30, deux coups de feu se sont faits entendre autour du site, dans un lieu appelé ‘’Kinyamaganga’’ près du bistrot de ce prêtre, juste à côté de la paroisse. Cette fois ci, il a crié au secours disant qu’il a été attaqué, que les déplacés veulent le tuer. La police a encore une fois fait une fouille perquisition dans le site et n’ont rien trouvé. Là aussi, ils ont embarqué quelques jeunes qui auraient été relâchés par après. Dimanche le 20 juin 2021, c’était le tour du gouverneur de la province Kayanza d’aller exercer des menaces sur cette pauvre population. Il leur a signifié que s’ils ne dénoncent pas eux-mêmes ceux qui ont tiré des coups de feu, personne ne devrait être encore dans ce site dimanche le 27 juin 2021. Or, il paraitrait que ce sont des imbonerakure, préparés par le Père Manassé, qui ont tiré ces coups ; justement dans l’objectif de mettre ce forfait au dos des déplacés, un motif inventé de les chasser de ce site. Selon des informations recueillies sur place, le Site de Rango est le site principal parmi tous les sites se trouvant dans la province Kayanza car il est habité par des gens qui ont toujours résisté avec succès à toutes les tentatives du pouvoir de le détruire. Au sein de la clique militaire, ils sont convaincus que s’ils parvenaient à disperser les déplacés de Rango, le reste serait très facile à faire. C’est la raison pour laquelle ils ont dressé des listes des leaders qu’il faut à tout prix arrêter et emprisonner. La police a réussi à mettre la main sur deux parmi ces leaders et leur intention est de les charger de tous les crimes (le prêtre Manassé est prêt à en inventer autant qu’il peut) et les conduire directement à la prison centrale de Mpimba le plus rapidement possible. C’est le même prêtre qui a remis à l’administration communale une liste des fonctionnaires qu’il faut aussi arrêter car sont considérés comme têtes pensantes de la population de ce site.
Cette population demande que l’Evêque de Ngozi qui a été le premier à diriger cette paroisse après la crise de 1993, de leur venir en aide en empêchant ce prêtre de les harceler et si possible de lui donner une mutation et l’envoyer ailleurs dans d’autres paroisses.
Et URN HITAMWONEZA de demander à tous les défenseurs des droits de l’homme et à la communauté internationale de faire pression sur le pouvoir d’Evariste Ndayishimiye afin qu’il laisse tranquilles ces pauvres déplacés qui n’ont nulle part où aller. S’ils retournent sur leurs collines (ceux qui peuvent avoir la chance de retrouver leurs propriétés), ils savent qu’ils n’auront pas la seconde chance de survivre ; les imbonerakure sont prêts à les lyncher sans pitié. A ce pouvoir qui ne cherche qu’à achever le génocide commencé en 1993, nous demandons au peuple burundais d’unir nos forces et arrêter des stratégies intelligentes afin de le démettre et traduire ses leaders en justice pour tous les crimes qu’ils ont commis. WhatsApp contact: +31685638237
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