Burundi : Le président Ndayishimiye multiplie des visites aux chefs d’Etat africains pour leur faire accepter son pouvoir illégal et illégitime
Il est parti ce lundi 31 mai 2021 au Kenya. Le président Evariste Ndayishimiye est à sa 7eme visite en Afrique. Il a commencé par la Tanzanie le 19 septembre 2020, exactement à Kigoma où il a rencontré l’ancien président tanzanien John Pompe Magufuli que le président Ndayishhimiye a appelé Papa ( son père) ; puis il a visité la Guinée Equatoriale le 2 novembre et y a passé 5 jours ; il s’est ensuite rendu, avec 4 ministres et 10 hommes d’affaires en Egypte le 23 Mars 2021 ; il s’est ensuite rendu en Centrafrique le 29 Mars 2021 ; ensuite au Congo Brazzaville le 15 Avril 2021 et enfin il s’est rendu le 11 mai 2021 en Uganda. C’est au cours de cette visite qu’il a osé appeler, dans un anglais approximatif, le Président Museveni le Père de la Nation Burundaise. Au Kenya, il a appelé le Président Uhuru Kenyatta ‘’Grand Brother’’. Les anglophones pourraient nous expliquer ce qu’il a voulu dire. Sinon, s’il a un problème de langue, il devrait parler dans une langue qu’il comprend et laisser les interprètes faire leur travail.
A son arrivée, le président Ndayishimiye a été accueilli par le vice-président du Kenya, mais il a eu l’occasion de s’entretenir avec son homologue kenyan qui n’a pas oublié de le féliciter d’avoir été élu président de la République dans un ‘’processus électoral démocratique’’ selon Uhuru Kenyatta. Il l’a dit ainsi sans oublier les tricheries qui ont marqué ces élections. C’est un langage diplomatique pour légitimer son pouvoir. Evariste Ndayishimiye sait lui-même, au fonds de son cœur (s’il est fervent chrétien comme il le dit) qu’il a triché ces élections et que par conséquent il n’est pas dans sa vraie place.
Evariste Ndayishimiye s’est fait accompagner par un groupe de 15 tambourinaires et de 11 hommes d’affaires, selon la VOA captée le 31 mai 2021 soir. Il a profité de l’occasion d’inviter les hommes d’affaires kenyans à investir au Burundi ; un pays, selon Evariste Ndayishimiye, qui offre beaucoup d’opportunités aux investisseurs dans beaucoup de domaines. Il a visité Kisumu, la troisième ville du pays (après Nairobi et Mombassa) où son homologue lui a donné 50 vaches comme signe de fraternité. Mais, sachant que les africains savent utiliser beaucoup de stratégies pour corrompre, on ne peut pas ne pas penser qu’Uhulu Kenyatta veut qu’il ferme les yeux sur des chimpanzés burundais qui sont dans ce pays et qui font entrer des devises pour ce pays depuis 1995. Nous avons écrit sur ce dossier dans nos éditions antérieures. Voici un bref rappel de ce dossier.
30 chimpanzés retirés de la Kibira sont embarqués, destination le Kenya. Motif : les protéger de la crise que connaissait le pays. Ils sont devenus des réfugiés burundais au Kenya. Le ministre Jean Marie Niyokindi du gouvernement burundais d’octobre 2019 disait, lors des questions orales au parlement en date du 16 octobre 2019, qu’il s’agissait de 20 chimpanzés au lieu de 30 : ‘’ il y a 20 chimpanzés que le Burundi a refugié au parc Nanyuki au Kenya pendant la crise de 1994 avec des accords de partage des revenus touristiques que ces bêtes engendreraient, mais le Burundi n’a rien reçu’’, disait-il. Première tricherie.
Peut-être que le ministre n’avait pas beaucoup d’informations sur ce dossier. Nos sources nous disent que ces chimpanzés sont partis en deux tranches. Ils ont embarqué 10 dans un premier temps et 20 dans un deuxième tour (au lieu de 10 ; ce qui ferait au total les 20 dont le ministre faisait allusion). Ils ont été rassemblés près de Chanic dans un hangar ; puis mis dans des cages adaptés et embarqués dans des avions jusqu’au Kenya.
Des sources bien informées nous ont révélé qu’il s’agit donc de 30 chimpanzés au lieu de 20 qui étaient mentionnés dans une convention qui aurait été signée entre le Kenya, le ministre burundais des affaires étrangères d’alors et l’INCN, l’institution en charge de la protection de l’environnement.
Ils sont aujourd’hui dans le Sanctuaire pour Chimpanzés Sweetwaters, rapportent les journalistes d’Aljazeera qui ont vu un chimpanzé en provenance du Burundi du nom de Poco, 37 ans. Ils sont appelés des chimpanzés sans frontières car proviennent de plusieurs pays dont le Burundi, le Rwanda, le Sud Soudan, le Congo, Mozambique, les Emirats Arabes Unies et même l’Irak.
26 ans après, certaines sources disent qu’ils sont aujourd’hui au nombre de 96 en provenance du Burundi et qu’un seul serait mort. Ce chiffre nous parait aussi très insignifiant ; sauf s’ils ont été affectés par la politique de limitation des naissances. Pour quel intérêt puisqu’ils ont besoins plutôt qu’ils soient nombreux pour attirer beaucoup de touristes et faire entrer des devises. C’est dire que ce chiffre peut être faux. Dans cette fameuse convention qui a été signée, il serait stipulé qu’un médecin burundais devrait les visiter une fois les trois mois, mais nos sources nous disent que personne n’y a mis le pied depuis 1994. Voilà ce qui inquiète en plus.
Ici, il y a lieu de se poser beaucoup de questions : le gouvernement parle de 20 chimpanzés qui ont été refugiés au Kenya. Où seraient les 10 autres puisqu’il est connu qu’ils ont été retirés de la Kibira et embarqués à bord d’un avion ? Ont-ils été vendus ? Sont-ils avec les autres, mais ne sont pas comptés ? Combien sont-ils réellement aujourd’hui après tant d’années ? Combien rapportent-ils par an en termes de dollars ? Sur quels comptes seraient versés les revenus touristiques puisque le ministre Niyokindi disait en 2019 que le gouvernement n’a jusque-là rien reçu ? Voilà autant de questions que le président Evariste Ndayishimiye devrait poser à son homologue kenyan Uhulu Kenyatta et auxquelles il devrait donner de réponses à sa descente d’avion à l’aéroport Melchior Ndadaye.
URN HITAMWONEZA ose espérer que le président Evariste Ndayishimiye ne se contentera pas des 50vaches lui offertes par son homologue et ne pas plaider pour les intérêts du Burundi. S’il le fait ainsi, ça n’étonnerait personne car le système cnddfdd qui l’a engendré a toujours été caractérisé par une corruption sans nom (les avions qui ont été vendus, ceux qui ont été achetés et qui n’ont jamais décollé, etc…). Les burundais doivent rester vigilants et faire le monitoring de tous les dossiers ; le jour où ces gens ne seront pas au pouvoir, ils devront répondre de leurs crimes (crime de sang et crimes économiques).