Burundi: Le président Ndayishimiye Evariste se préoccupe d’honorer la mémoire des morts des seuls hutus; les tutsis ne le concernent pas.
On ne cessera jamais de le dire et de le démontrer, le pouvoir cnddfdd ne cherche qu’à parachever le génocide des tutsis au Burundi. De feu Nkurunziza à Evariste Ndayishimiye, leur souci est de trouver tout prétexte qui pourrait les conforter dans l’exécution d’un génocide des tutsis. En fait, le système cnddfdd a déjà terminé le génocide des tutsis sur le plan politique, économique et social. Il ne lui reste que l’extermination physique.
Nous tenons toujours à rappeler que l’idéologie de génocide est dans les esprits des hutus extrémistes depuis longtemps. Ils ont toujours tenté de le mettre en exécution, en collaboration avec les hutus du Rwanda. Pour le cas du Burundi, nous avons démontré que le grand prétexte que les hutus brandissent souvent (les tueries de 1972) était un véritable génocide qui avait été planifié et exécuté par les hutus hauts placés dans le gouvernement de Micombero et qu’après le coup (non réussi comme ils le prévoyaient), les hutus ont été exécutés en grand nombre sans jugement aucun par le pouvoir de Micombero. Des tutsis ont aussi été tués dans les règlements de compte. En 1993, ce sont les mêmes extrémistes hutus qui ont planifié le génocide des tutsis lors de la campagne électorale. Ils pensaient que le pouvoir de Pierre Buyoya allait leur voler la victoire. Un grand prétexte aura été l’assassinat de Melchior Ndadaye qui avait été élu président de la République. Un génocide à grande échelle a été commis au Burundi. Les rescapés croupissent jusqu’aujourd’hui dans les sites de déplacés. Animée de la même idéologie, la rébellion qui a suivi n’a fait que tuer des tutsis innocents.
Le 21 juillet 2020 était une journée dédiée à la mémoire de 648 tutsis, déplacés de Bugendana, en province Gitega, rescapés du génocide des tutsis de 1993 qui ont été tués par les génocidaires du cnddfdd. C’était la nuit du 20 au 21 juillet 1996. Ce mouvement, alors commandé par Jean Bosco Ndayikengurukiye, n’a même pas hésité de revendiquer sur les radios étrangères cet acte ignoble. Ils ont même tué, les jours qui ont suivis, Mgr Ruhuna Joachin qui avait célébré la messe en la mémoire de ces disparus. D’autres sites de déplacés ont été visés, des tutsis ont été régulièrement tués sur les itinéraires ou dans leurs ménages. Des femmes et des enfants sans défense étaient particulièrement visés.
Comme par coïncidence, une année avant le massacre des déplacés tutsis de Bugendana, exactement la nuit du 20 au 21juillet 1995, les mêmes criminels du cnddfdd avaient attaqué le campus Kiriri et avaient tué 6 étudiants tutsis et un cuisinier. Les militaires burundais les ont poursuivis jusque dans Bujumbura rural et ont tué un nombre jusqu’ici inconnu parmi eux.
Ce qui est regrettable aujourd’hui, c’est que le président Ndayishimiye et sa clique militaire ne cessent de parler de l’unité des burundais quand ces génocidaires ne cessent de semer la division entre hutus et tutsis au Burundi. Comment ? En commémorant chaque fois avec tous les moyens de l’Etat les dates des tueries qui n’ont visé que les hutus et faisant fi des tueries voir des génocides commis sur les tutsis par les mêmes hutus extrémistes, c’est encore une fois montrer que le pouvoir travaille pour les seuls hutus, que les tutsis n’ont aucune valeur. Ce sont des gens à éliminer.
Non seulement le pouvoir cnddfdd n’a jamais participé aux cérémonies en mémoire des tutsis tués (il suppose qu’aucun tutsi n’a été tué, ou que les tutsis tués n’ont pas de valeur), mais aussi il cherche, par tous les moyens, à faire disparaitre les traces de ce tueries et génocide car il sait très bien qu’il est le seul responsable.
Dans l’attaque du campus Kiriri, les étudiants ont reconnu les visages de certains rebelles, anciens étudiants du campus Mutanga qui avait subi des tueries des hutus par les étudiants tutsis le 11juin 1995. Certains étudiants hutus du campus Mutanga avaient, juste après ces tueries, rejoint la rébellion dans Bujumbura rural et Kamenge. Le nombre d’étudiants tués a été gonflé par Ndayicariye qui préside la commission vérité et réconciliation. Selon les témoins, Ndayicariye comptait les étudiants tués dans les combats avec les militaires après avoir rejoint la rébellion parmi les étudiants hutus tués par les tutsis au campus Mutanga. Une attitude très malhonnête qui ne vise implicitement qu’à pointer du doigt les tutsis comme les coupables. Et il se dit président d’une commission en charge de connaitre la vérité sur ce qui s’est passé et réconcilier les burundais !!! Il ne faut pas chercher de midi à quatorze heures, Ndayicariye roule pour le cnddfdd.
Dans son travail de recherche des corps des burundais (que lui qualifie de hutus) jetés dans des fosses communes, son équipe déterre même des tutsis tués lors du génocide de 1993 juste pour faire disparaitre les preuves de ce génocide. Ce qui avantage la clique cnddfdd au pouvoir aujourd’hui. Et c’est dans cette logique que ce pouvoir planifie de construire un aéroport international à Bugendana. Ce qui est non seulement cynique, mais plutôt criminel.
Aujourd’hui, Evariste Ndayishimiye et sa clique s’active à faire retourner sur leurs collines ces différents rescapés du génocide de 1993 qui sont toujours dans des sites de déplacés parce que leurs maisons ont été détruites, leurs camps récupérés par leurs voisins hutus qui ont tué les membres de leurs familles et qui sont encore sur place. Ce n’est pas du tout par amour. Deux intentions animent cette clique : Montrer dans un premier temps à la communauté internationale que la paix est totale dans le pays ; dans un deuxième temps les exterminer en même temps au moment d’un génocide en masse ou encore les éliminer un à un dans le silence total comme ils sont en train de le faire aujourd’hui à travers tout le pays. C’est dans cette même logique qu’ils appellent tous les réfugiés à rentrer.
Nous vous annoncions dans nos éditions précédentes qu’il y a une nouvelle forme de tuerie consistant à violer puis décapiter les filles et les femmes qui prend son origine chez les FDRL Interahamwe qui ont commis le génocide des tutsis de 1994 au Rwanda. La pratique continue. Le 21 juillet 2020, un autre cadavre d’une fille dont le nom serait Bukuru, 20 ans, a été découvert dans un buisson de la colline Gasebeyi de la commune et province Ngozi. Encore une fois, la fille a été d’abord violée avant d’être égorgée par des gens jusqu’ici non encore identifiés.
Nous disions que c’est une pratique des interahamwe. Non seulement qu’ils ont eu le temps d’enseigner ce sale métier aux imbonerakure, milice du cnddfdd, ils sont toujours présents dans notre pays ; les uns sont au sein de corps de défense et de sécurité, les autres occupent des positions érigées dans la forêt de la Kibira avec comme objectif, soit de perturber la sécurité du Rwanda voisin, soit appuyer Evariste Ndayishimiye et sa clique dans leur plan de parachever le génocide des tutsis du Burundi pour retourner après au Rwanda faire de même. C’est le plan qui se trouve dans leurs petites têtes.
Selon les témoignages de la population de Mabayi en province Cibitoke, un membre des FDRL a été blessé, un autre capturé lors d’un échange de tirs entre les militaires de la force de défense nationale du Burundi et un groupe des FDRL sorti de la Kibira pour recruter des jeunes burundais au sein de la population. Le capturé a été reconnu par la population de Mabayi car il s’était installé au chef-lieu de cette commune comme réparateur de postes radios. Les témoins disent que cette fusillade a été causée par le simple fait que les deux groupes ne se sont pas reconnus. Ce qui signifie simplement que s’ils s’étaient identifiés, il n’y aurait pas eu d’incident. Autrement dit, ils cohabitent pacifiquement. Les informations à notre disposition confirment que ces interahamwe reçoivent aussi un appui logistique de la part du pouvoir d’Evariste Ndayishimiye. Souvenez-vous que lors de l’attaque du 27 juin 2020 sur la partie sud du Rwanda, sur les boîtes de conserves saisies sur ces criminels était inscrit ‘’ forces de défense nationale du Burundi ; made in chine’’ Et personne n’ignore que la Chine et la Russie ont toujours appuyé, sur tous les plans, le pouvoir sanguinaire du cnddfdd en échange de l’exploitation des minerais que regorge le sous-sol burundais.
URN HITAMWONEZA s’insurge encore une fois contre ce double langage de la clique militaire de Gitega qui parle d’un ‘’gouvernement parent’’ ( leta mvyeyi) au moment où il est entrain de semer les divisions entre hutus et tutsis au Burundi. Nous profitons de l’occasion pour avertir les tutsis naïfs qui risquent de croire en ce que dit Evariste Ndayishimiye, que son objectif n’est autre chose que de les éliminer, soit un à un après les avoir dispersé, soit dans un génocide de masse que lui et sa clique sont entrain de préparer. Quant à Ndayicariye Pierre Claver qui joue le jeu des génocidaires en les aidant à faire disparaitre les preuves du génocide des tutsis qu’ils ont commis, qu’il sache que le jour où cette clique ne sera plus au pouvoir, il devra répondre de ces actes devant des tribunaux indépendants. Les Nations unies, l’Union européenne, et particulièrement la France et la Belgique, devraient prendre toutes les mesures préventives de ce génocide en préparation au Burundi, au lieu de penser à relancer la coopération avec le nouveau gouvernement. Sinon, ils doivent se préparer à assumer leur responsabilité de ce qui arrivera demain au Burundi