Burundi: Le président Evariste Ndayishimiye, seul absent du sommet de Goma : Pourquoi ?

Burundi: Le président Evariste Ndayishimiye, seul absent du sommet de Goma : Pourquoi ?
Sur l’initiative du président congolais Felix Tshisekedi, le mini-sommet des chefs d’Etat de la région (Rwanda-Burundi-Uganda-RD Congo et Angola) avait été programmé à Goma en date du 9 au 13 septembre 2020. La réunion a été reportée pour une date qui n’avait pas été précisée. Mais, le Burundi avait déjà fait savoir, dans sa note verbale du 8 septembre 2020, qu’il ne participera pas à ce sommet suite à un calendrier chargé. Evariste Ndayishimiye a préféré se rendre chez son Papa Magufuli en Tanzanie, probablement pour demander conseils. La rencontre a eu lieu le 19 septembre 2020 à Kigoma. L’exploitation du Nickel et de l’or du Burundi dominait le discours officiel de Magufuli qui souhaite que toute cette richesse soit acheminée chez lui. Et ce n’est pas ‘’petit fils’’ Evariste Ndayishimiye qui allait refuser, surtout que c’est leur façon de rembourser tout ce que la Tanzanie aurait donné au cnddfdd quand il était encore au maquis.
Alors que le mini-sommet de Goma s’annonçait encore une fois pour le 20 septembre 2020, le Rwanda avait proposé, en date du 18 septembre 2020, qu’il se fasse par vidéoconférence et qu’une rencontre physique soit programmée en janvier 2021. C’est finalement la date du 7 Octobre 2020 qui a été retenue pour la tenue du mini-sommet. L’Ouganda, l’Angola et le Rwanda ont annoncé être disponibles pour y participer, mais le Burundi a gardé silence.
La Cheffe de la diplomatie congolaise, Mme Marie Tumba Nzaza, qui était en visite au Burundi en date du 4 au 5 octobre 2020, a officiellement réitéré la demande de participation du Burundi à ce mini-sommet virtuel. Mme Tumba disait que l’objectif est d’’’ évaluer sans complaisance la situation générale en lien avec la stabilité dans la région des grands lacs’’. La réponse a apparemment été NON et sans justification. C’est ce qui ressort de la réponse que Jean Claude Karerwa Ndenzako, porte-parole du président Ndayishimiye, a donné à un journaliste d’Iwacu : ‘’ Si participation du Burundi il y aurait, nous l’aurions dit’’.
Pourtant, Gitega se montre favorable à des échanges bilatéraux entre le Burundi et RD Congo. Dans le communiqué final sanctionnant la visite de la cheffe de la diplomatie congolaise, les deux parties ont convenu de mutualiser leurs efforts pour neutraliser ‘’les forces négatives’’ pullulant dans la partie orientale de la RDC et sur la frontière commune.
Pourquoi Evariste Ndayishimiye a-t-il peur du face à face avec les autres chefs d’Etat ? La réponse est claire. Il s’accuse de quelque chose. Il s’est fait parrain de toutes les forces négatives qui tentent désespérément de perturber le Rwanda, et il ne sait pas comment s’en sortir. Parmi les mobiles de son déplacement en Tanzanie pour rencontrer physiquement son père Magufuli figurait ce point ; lui demander conseils sur la gestion de cette épineuse question qui entache les relations entre la Burundi et les autres pays de la région, et spécialement avec le Rwanda.
Ce n’est plus un secret pour personne, les premiers éléments de la milice imbonerakure ont été entrainés dans Kiliba Ondes en Rdcongo sans aucun accord de Kinshasa. Les militaires burundais n’ont jamais cessé de violer la frontière avec ce vaste pays pour y chercher, disaient-ils, des rebelles burundais qui s’y préparaient pour attaquer le Burundi. Cela était fait sans aucun accord officiel du gouvernement congolais ; probablement une simple corruption pour les responsables du secteur de l’Est de la Rdcongo suffisait pour y pénétrer et faire tout ce qu’ils voulaient. Car, quand les medias et autres associations des droits de l’homme (congolaises et/ou burundaises), criaient, le gouvernement congolais demandait le retrait immédiat des troupes burundaises, et c’était vite fait.
Ce n’est pas non plus un secret pour personne que toutes les forces négatives qui attaquent le Rwanda reçoivent toutes les facilités du gouvernement burundais. Des documents de voyage pour les leaders, des lieux de transit sous la protection et le déplacement accordés par les forces de sécurité burundaises pour les combattants recrutés dans d’autres pays, facilités des déplacements des combattants recrutés dans des véhicules militaires du Burundi vers l’Est de la République du Congo, des ravitaillements en armes ,munitions et vivres pour les éléments qui sont en Rdcongo, des soins médicaux aux combattants blessés, des rations conditionnées pour les FDRL qui sont positionnées dans la Kibira au Burundi etc…. tant d’appuis que le pouvoir Ndayishimiye et sa clique militaire accordent à toutes les forces négatives hostiles au gouvernement de Kigali. Les témoignages des combattants capturés soit en Rdcongo, soit au Rwanda après des attaques de ces forces négatives sur le Sud du Rwanda sont clairs. Voilà qui pousse Evariste Ndayishimiye à boycotter le mini-sommet virtuel des chefs d’Etat de la région. Il n’a pas de réponses à toutes ces questions face à des faits flagrants même si le mini-sommet n’est pas un tribunal ; c’est pourquoi son porte-parole ne trouve même pas de justification pour l’absence de son patron parmi ses homologues de la région. Il a probablement hérité le même comportement d’isolement de son prédécesseur, feu Pierre Nkurunziza. Si c’est ce que leur seul ami et parrain, John Pompe Magufuli , leur a conseillé, il serait un mauvais conseiller et un ennemi du peuple burundais car ce dernier a besoin d’ouverture dans tous les sens pour s’épanouir et se développer.
URN HITAMWONEZA trouve que le pouvoir militaire de Gitega est en train de se lier les pieds et les bras en s’isolant de la scène régionale et cela cause de grands ennuis au peuple burundais. Au lieu de s’asseoir avec les autres chefs d’Etats pour trouver ensemble des solutions aux problèmes de sécurité sur les frontières communes, étudier ensemble les possibilités d’échanges commerciaux adaptés à l’actuel contexte de Covid 19, il s’enferme, multiplie des déclarations pour accuser le Rwanda d’être la source de ses problèmes ; une façon de faire oublier à l’opinion que le Burundi reste le siège de l’Etat-major et le lieu d’hébergement des forces génocidaires qui cherchent à perturber la Rwanda voisin. Un génocidaire héberge un autre. Fin des fins, les deux subiront le même sort. Tout le peuple est en droit de se lever et chasser hors du pays tous ceux qui ne rêvent qu’à exterminer les autres. Sinon, la paix restera un rêve pour le Burundi et la sous-région. Nous interpelons encore une fois le conseil de sécurité des Nations unies de garder un œil vigilent sur le Burundi ; s’isoler de la sous-région est un signe avant-coureur que son projet de génocide arrive au point de sa mise en œuvre. WhatsApp contact: +31685638237
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