Burundi: Le président Evariste Ndayishimiye serait-il sur le point de se débarrasser des FDRL-Interahamwe ?
Les gens n’osent pas s’aventurer sur ce terrain. Mais beaucoup s’interrogent si le nouveau pouvoir a la volonté et /ou les capacités de se débarrasser de ce groupe de génocidaires qui a commis le génocide des tutsis au Rwanda voisin en 1994. Rappelons que ces génocidaires sont recherchés dans le monde entier, certains ont été arrêtés et jugés, d’autres se cachent toujours dans plusieurs pays du monde, d’autres encore sont dans les forêts de la République Démocratiques du Congo et au Burundi et se préparent toujours à attaquer encore une fois le Rwanda. Parmi les gens qui ont commis ce génocide des tutsis rwandais en 1994 figurent des burundais. Ce sont pour la plupart des extrémistes hutus qui ont fui le Burundi après le génocide des tutsis à la suite de l’assassinat de Melchior Ndadaye en 1993, ou qui n’ont jamais quitté le Rwanda depuis 1972 et qui ont toujours été à l’école de l’idéologie de divisions ethniques et régionales au Rwanda. Ils sont dans notre pays, ils ne s’inquiètent pas car ils sont protégés par le pouvoir cnddfdd. Pourtant ils sont connus. Leur jour viendra.
Le gouvernement burundais n’a jamais voulu accepter que des membres des FDRL soient au Burundi en grand nombre, que même certains ont été enrôlés au sein des forces de défense et de sécurité. Ils sont même dans les gardes rapprochées de certaines autorités. Pourtant, certains de leurs chefs se sont bien installés au Burundi depuis le début du pouvoir cnddfdd, d’autres ont régulièrement reçu des cartes d’identité et des passeports diplomatiques burundais pour leur faciliter le mouvement dans d’autres pays où ils pensaient qu’ils pouvaient être arrêtés. On parle aussi des conventions qui auraient été signées entre le gouvernement de feu Nkurunziza (ou tout simplement le cnddfdd comme Parti Etat) et les FDRL. Nous n’avons encore pas eu le texte, mais le temps viendra pour qu’il soit mis au grand jour. La convention consisterait à faire passer les minerais extraits de la RD Congo au Burundi pour les vendre à l’extérieur. L’argent tiré de cette vente servirait à acheter les armes sur le compte du Gouvernement burundais, puis les livrer aux FDRL en Rdcongo. De leur tour, ils auraient aidé dans la formation de la milice imbonerakure, soit au Congo, soit au Burundi. On ne sait pas encore si dans ce document, ils n’auraient pas mentionné que le Burundi leur facilite le passage, leur serve de base arrière et leur appuie en logistique de combat pour attaquer le Rwanda et ainsi retourner aider le Burundi à se débarrasser des tutsis et former une empire hutue (Rwanda et Burundi dominés par les pouvoirs hutus). Les gens en parlent, la probabilité que ça soit une réalité est grande. Nous avons toujours observé que chaque fois qu’il y a attaque sur le Rwanda, l’itinéraire était le même : quitter la RdCongo, passer par le Burundi pour lancer l’attaque et retourner en arrière par la même voie. Des boîtes de conserve marquées ‘’forces de défense nationales du Burundi, fabriquées en Chine’’ ont été saisies sur les combattants capturés après la récente attaque de juin 2020.
Evariste Ndayishimiye a-t-il la volonté de se débarrasser de ces hommes aujourd’hui ? Rien n’est encore sûr. Quelques faits peuvent tromper l’opinion sur sa volonté de le faire. Lors de l’attaque de juin 2020, les informations à notre possession disent qu’après avoir traversé la frontière RDCongo-Burundi, les membres des FDRL sont passés par une des positions militaires qui leur a refusé le passage. Ils ont foncé sur une autre qui n’a pas résisté. Mais, au retour après l’attaque du Rwanda, la position burundaise aurait tiré sur eux et tué deux de leurs combattants. Les mêmes sources nous disent que des opérations de poursuite de ces FDRL auraient été effectuées dans la Kibira, mais sans en préciser les résultats. Les informations qui ont passé sur les réseaux sociaux au début du mois de juillet 2020 parlaient de deux militaires burundais tués dans des échanges de tirs entre armée burundaise et FDRL, mais que c’était par le simple fait qu’ils ne se sont pas reconnus. Les fdrl sortaient de la Kibira pour des missions de ravitaillement et de recrutement. Aujourd’hui, des informations qui circulent sur les réseaux sociaux parlent de deux membres des FDRL qui ont été transférés le 23 juillet 2020 de la prison de Ruyigi vers celle Gitega. Ils avaient été arrêtés à Bujumbura en février 2020, puis transférés à Ruyigi. Ils sont accusés d’atteinte à l’intégrité territoriale, de participation aux bandes armées et d’espionnage. Les deux répondent respectivement aux noms d’Emmanuel Ngirwenatwo et Paul Munyentwari. Lors de l’audience publique, les témoins ont dit à SOS Medias qu’ils ont dit qu’ils ont été arrêtés à Bujumbura, soupçonnés d’appartenir au mouvement de rebelles rwandais FDRL.
Nous disons que ce sont des gestes qui trompent l’opinion, sinon, nous restons convaincus que la volonté n’y est pas encore. Nous le disons parce qu’une bonne volonté de résoudre ce problème s’exprimerait par un début de dialogue avec le voisin du Nord. Même si les forces de défense et de sécurité du Burundi décidaient demain d’aller attaquer les FDRL qui sont installés dans la Kibira sans avertir le Rwnada pour la coordination des opérations, ça serait les pousser à aller perturber la sécurité des frères rwandais. Je ne pense pas qu’on est encore à ce stade.
Evariste Ndayishimiye a-t-il les moyens de le faire ? S’il y avait la volonté, les moyens ne manqueraient pas. Mais, ces membres des FDRL se sont solidement implantés au Burundi, ont eu le temps suffisant de nouer beaucoup de relations d’affaires, et ils sont devenus trop forts. Trop forts plus que l’Etat Burundais, nous ne le pensons pas. Mais, le faire de façon brusque risque de lui créer d’autres ennuis qui peuvent le fragiliser et pourquoi pas lui ôter la vie. Ces génocidaires sont comme des kamikazes, ils n’ont peur de rien. Ils sont aujourd’hui comme un chat enfermé entre les 4 murs et qui se sent pourchassé. Sa réaction est suicidaire.
URN HITAMWONEZA trouve que le pouvoir de Gitega est aujourd’hui entre le marteau et l’enclume : d’une part continuer avec les acquis de l’ancien régime de feu président Nkurunziza (sans oublier que les deux sont issus du même système cnddfdd), et d’autre part gérer autrement le pays en privilégiant les bonnes relations avec la communauté internationale en commençant par les voisins directs. La réponse la plus sage serait qu’il renonce à son plan de génocide (qui risque de lui être fatal) et se débarrasse de ces génocidaires à n’importe quel prix
Le peuple burundais devrait faire attention car c’est lui qui risque d’être victime innocente d’une guerre très meurtrière à l’image du génocide qui risque d’éclater de cette confrontation.
Les pays de l’EAC, de l’union Africaine et le Conseil de sécurité des Nations Unies devraient garder un œil vigilent sur le Burundi.