Burundi: Le président Evariste Ndayishimiye s’engage à donner du travail à tous les chômeurs. Vérité ou pure manipulation ?

Burundi: Le président Evariste Ndayishimiye s’engage à donner du travail à tous les chômeurs. Vérité ou pure manipulation ?
Il le dit souvent dans ses discours : ‘’nous ne voulons pas aucun chômeur au Burundi, que chacun ait du travail’’. Des belles paroles qui manquent souvent d’actions concrètes. Rien ne nous dit que demain il ne peut même changer de discours et dire qu’il est impossible de trouver du travail pour tout le monde. Et c’est ça la réalité. Comme il était impossible que les leaders déclarent leurs biens car aucun parmi eux ne pouvait justifier comment il les a obtenus. Aucun pouvoir dans aucun pays du monde ne peut donner du travail à tout le monde. Les chômeurs existent partout ; les pays les plus nantis les recensent et les assistent pour avoir de quoi satisfaire leurs besoins fondamentaux en attendant qu’ils trouvent quoi faire. Et ce n’est pas le Burundi, deuxième dans le classement des pays les plus pauvres au monde, qui pourrait faire l’exception.
Pour trouver du travail pour tout le monde, il y a le minimum : C’est d’abord avoir la sécurité, la paix et la stabilité. Si ces conditions sont remplies, même si l’Etat n’arrivait pas à trouver du travail pour tout le monde, le secteur privé a besoin de beaucoup de travailleurs, il peut embaucher une bonne partie. Les gens peuvent eux-mêmes créer leurs propres emplois et donner du travail aux autres. Les investisseurs amènent des capitaux dans le pays et le peuple en profite d’une certaine manière.
Mais, comment investir dans un pays comme le Burundi où la mauvaise gouvernance est la règle, avec des leaders défaillants, sans vision pour l’avenir du pays et qui ne cherchent que leurs propres intérêts, un pays où le peuple est divisé et ne fait que s’entredéchirer sur instigation des mêmes leaders qui les manipulent pour s’éterniser au pouvoir. Quel investisseur amènerait ses capitaux dans un pays où une milice du parti au pouvoir tue qui elle veut dans l’impunité totale, où des cadavres des gens tués ligotés circulent sur les réseaux sociaux chaque jour ? Qui s’aventurerait dans un pays qui ne respectent aucun droit des citoyens, jusqu’au droit à la vie ?
Le manque de leaders visionnaires fait que le Burundi soit presque isolé du monde et même de la sous-région. Ce n’est que ce 07 octobre 2020 que se tenait à Goma un mini-sommet des chefs d’Etat de la sous-région (RDC, Rwanda, Ouganda et Angola) ; le Burundi était invité, il a refusé de façon arrogante, sans même pas fournir d’explications convaincantes. On dirait une réaction d’un enfant : parce que la clique militaire au pouvoir est en conflit avec un des Etats participants, elle s’entête et s’absente. Or, c’est toujours le dialogue qui fait dénouer pas mal de situations. Ce qui est malheureux , c’est que ce ne sont pas Evariste Ndayishimiye, Allain Guillaume Bunyoni ou Ndakugarika qui vont subir les conséquences fâcheuses de cet isolement ; c’est le paysan lambda qui avait besoin de circuler librement dans la sous-région, vendre ou acheter ce qu’il veut sans contrainte, visiter ses parentes et amis, placer son enfant dans une école préférée, chercher des soins médicaux qu’il ne trouve pas au Burundi dans la sous-région sans être obligé d’aller en Europe etc…
Les leaders qui ne soucient pas de la sécurité, la paix pour tous et la stabilité du pays ne peuvent pas prétendre trouver du travail pour tout le monde ; c’est juste un discours de propagande.
Selon les informations à notre possession, le recensement de tous les chômeurs commandité par le président Ndayishimiye n’avait qu’un objectif plutôt politique. Il fallait que tous les jeunes soient recensés (leurs identités, leurs lieux d’origine, leurs lieux de résidence, leurs contacts) pour pouvoir contrôler à tout moment leurs mouvements. Tous ceux qui se sont faits recensés sont maintenant sous surveillance ; au moins un membre du parti présidentiel, un imbonerakure ou pas, a une liste des gens à suivre de près.
Les groupes armés qui circulent au pays font peur au pouvoir en place même s’ils les minimisent en les qualifiant de bandits armés. Les déplacements du Chef d’Etat-major General de la Force de Défense nationale dans les différentes divisions pour rehausser le moral des troupes, les descentes dans les différentes provinces du pays des responsables nationaux de la milice imbonerakure pour les mobiliser, les appeler à plus de vigilance, montrent que la clique militaire a réellement peur. Cette peur est fondée de tant plus qu’elle sait qu’elle est au pouvoir par force, que le peuple leur a dit non aux élections de mai 2020. Ndayishimiye et sa clique ont alors peur que tous ces jeunes sans emploi risquent de rejoindre les différents groupes armés qui n’ont d’autres buts que de chasser du pouvoir ces généraux ; un pouvoir qu’ils ont volé au peuple qui voulait un changement. Leur peur est aussi fondée car les forces de défense et de sécurité dans leur majorité, sauf celles manipulées par le système cnddfdd, ne sont pas prêtes à sacrifier leurs vies pour un petit groupe de gens qui occupe un pouvoir et qui en profite seul sans partage. Il est connu que même au sein du cnddfdd, les gens qui occupent les principaux postes de responsabilité sont les mêmes ; ils se relaient sur les différents postes, laissant le reste à l’ écart. Nous rappelons à Evariste Ndayishimiye la phrase qu’il aimait dire à feu président Nkurunziza :’’ si tu manges seul, tu combattras seul’’. Aujourd’hui, il n’a pas changé, il combattra seul. Ndayishimiye disait qu’il mobilisera 12 millions de burundais pour combattre tout ennemi, qui qu’il soit ; on verra demain. Qu’il laisse de manipuler ces imbonerakure qu’il veut exposer devant un feu qu’il a allumé lui-même.
URN HITAMWONEZA rappelle encore une fois aux jeunes burundais, de toute tendance, d’œuvrer plutôt pour la paix et la stabilité du pays avant de croire qu’Evariste Ndayishimiye va leur donner du travail. Avec la paix, tout le monde peut trouver de quoi vivre sans se mettre dans le piège de la clique militaire au pouvoir. Les petites miettes que le pouvoir vous donne aujourd’hui ne signifient rien. Chercher avant tout le grand capital, la paix et la sécurité pour tous, la stabilité du pays, le reste viendra de soi. WhatsApp contact: +31685638237
Email: [email protected]  Twitter: URN HITAMWONEZA

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *