Burundi : Le Président Evariste Ndayishimiye proclame unité, paix et sécurité pour tous et tue en silence
Le Burundi se présente, pour ceux qui n’entendent par des bruits des armes, comme un pays très calme. Oui, le calme y règne ; mais, l’absence de la guerre ne signifie pas la paix. Le Burundi est une prison à ciel ouvert, où les escadrons de la mort du pouvoir cnddfdd se rendent pour récupérer ceux qu’ils veulent et les tuent dans le silence absolu et l’impunité totale.
Le pouvoir d’Evariste Ndayishimiye entretient de très bonnes relations avec les groupes armés qualifiés de forces négatives par les Nations Unies, qui ont commis le génocide des tutsis rwandais en 1994, qui avaient hier leur base arrière à l’Est de la RDC, mais qui l’ont déplacée vers le Burundi, dans la forêt de la Kibira, à la frontière avec le Rwanda voisin. Ces groupes des FDLR/FLN bénéficient des appuis de toutes sortes de la part du pouvoir de Gitega qui continue à tromper l’opinion qu’il est en pourparlers avec Kigali pour régler les sources de conflits qui opposent les deux pays. Si rien n’est fait dans l’immédiat, cette situation peut, d’un moment à l’autre, exploser et provoquer un génocide dans la sous-région, en commençant par le maillon faible qu’est le Burundi
Revenons sur la situation sécuritaire. Le nombre de burundais qui meurent est inquiétant. Il dépasse de loin le nombre des burundais qui mourraient pendant la période de guerre. Des cadavres ne cessent d’être ramassés ici et là dans le pays ; des disparitions forcées, des cas de tortures, des arrestations arbitraires sans oublier des femmes et filles violées sont régulièrement observés dans le pays.
Prenons les rapports de la ligue Iteka ; une organisation de défense des droits de l’homme très ancienne, qui a beaucoup de correspondants partout à l’intérieur du pays.
Du mois de Juillet à Septembre 2020, le rapport donne un bilan de 198 personnes qui ont été tuées dont 72 cadavres qui ont été découverts ; 13 personnes portées disparues, 30 femmes et filles victimes des violences sexuelles et basées sur le genre ; 44 personnes torturées ; 407 personnes arrêtées de façon arbitraire ;
Du mois d’octobre à décembre 2020, le rapport de la ligue Iteka donne un bilan de 123 personnes tuées dont 63 cadavres trouvés et 11 victimes d’exécutions extrajudiciaires ; 22 personnes portées disparues ; 32 victimes des violences sexuelles et basées sur le genre ; 21 personnes torturées et 265 arrestations arbitraires
Du mois de Janvier à Mars 2021, nous lisons dans le rapport que 82 personnes ont été tuées dont 37 cadavres trouvés et 3 victimes d’exécutions extrajudiciaires ; 5 personnes portées disparues ; 18 victimes de violence sexuelles et basées sur le genre ; 15 personnes torturées et 235 arrestations arbitraires.
Ce rapport sur 9 mois qui se suivent montre que le pouvoir d’Evariste Ndayishimiye n’a rien de respect des droits de l’homme ; mais que les burundais meurent chaque jour et que personne ne peut lever le petit doigt pour le dénoncer car tout le monde est intimidé.
Ceux qui commettent ces crimes sont les membres de la milice imbonerakure du cnddfdd, certains membres de la police et de l’armée et surtout les agents du service national des renseignements, un organe qui dépend directement de la présidence de la République. C’est ce dernier qui prend le devant dans l’enlèvement des personnes ; il les conduit dans un lieu éloigné de leur lieu d’origine où elles sont assassinées et jetées soit sur les collines, soit dans les rivières ou encore dans les buissons. Les chefs administratifs ont reçu des instructions qu’une fois un cadavre découvert, il doit être directement enterré avant toute identification. L’ordre est exécuté sans interprétation aucune. Les familles des personnes enlevées meurent de chagrin car ne verront même pas les cadavres des leurs pour les enterrer.
La machine à tuer du pouvoir cnddfdd bénéficie aussi de l’expérience et l’appui des FDLR qui, après avoir signé des conventions d’entraide avec ce pouvoir, se retrouvent parmi la milice imbonerakure et les forces de l’ordre. C’est de ces génocidaires rwandais qu’est venue la pratique de décapiter les cadavres des personnes tuées. Un pratique en vogue aujourd’hui au Burundi.
Ces forces négatives des FDLR/FLN multiplient ces derniers jours des incursions sur le sol burundais, font des va et vient du Burundi vers l’Est de la RDC, dans l’intention de perturber la sécurité du Rwanda. Ils sont signalés surtout dans la commune de Mabayi en province de Cibitoke.
Un pouvoir comme celui du cnddfdd qui tue ses propres fils et qui appuie des forces négatives qui cherchent à perturber l’ordre et la sécurité des citoyens d’un pays voisin et frère comme le Rwanda ne mérite pas des appuis de la communauté internationale ; il devrait plutôt être isolé du reste du monde. Pourtant, certains pays comme la France, la Russie et la chine ne cessent de l’appuyer aussi bien dans le domaine militaire qu’économique. La France fait un cas particulier car il s’est désolidarisé des autres pays membres de l’UE pour débuter unilatéralement sa coopération militaire avec le pouvoir de Gitega. Une attitude qui fait penser à un agenda caché. Certains analystes disent que la France, qui veut garder le pied dans la sous-région des grands lacs, chercherait à compenser son échec essuyé au Rwanda entre 1990 et 1994 en passant par le Burundi. Son appui militaire au Burundi arrive de façon indirect aux FDLR/FLN qui cherchent toujours à perturber le Rwanda en passant par le Burundi.
URN HITAMWONEZA estime que tous les pays qui planifient leur coopération avec le Burundi devraient prendre le temps de réfléchir deux fois au risque de prendre des décisions qui risqueraient de les mettre dans une situation de complicité avec les génocidaires. Avec l’arrivée d’Evariste Ndayishimiye au pouvoir, les gens ont nourri l’espoir de voir une certaine amélioration de la situation des droits de l’homme au Burundi. Mais, tout le monde a été déçu ; Evariste Ndayishimiye n’a fait que multiplier les discours alléchants tout en continuant à tuer dans le silence. Son pouvoir ayant tissé des liens étroits avec les forces négatives qui ont commis le génocide des tutsis rwandais en 1994, n’a d’autres intentions que de les soutenir pour qu’elles provoquent un autre génocide dans la sous-région des grands lacs en agressant continuellement le Rwanda. Et ce pouvoir de Gitega, et ces forces négatives ; tous sont des éléments à neutraliser le plus vite possible si on veut la paix et le développement dans cette région.