Burundi : Le Président Evariste Ndayishimiye installé dans un fauteuil qu’il ne mérite pas (troisième partie)
Bilan : Diplomatie
Nous poursuivons notre démarche de démontrer que le bilan d’une année du pouvoir d’Evariste Ndayishimiye est largement négatif dans tous les domaines de la vie nationale.
Aujourd’hui, nous entamons le domaine de la diplomatie où Evariste Ndayshimiye a investi beaucoup de moyens, mais, là aussi, ses interlocuteurs trouvent en lui un homme qui ne joint pas les actes à ses paroles ; et cela reste sans effets. Le cas illustratif est celui de l’Union Européenne. Le président Ndayishimiye et son ministre des affaires étrangères Albert Shingiro ont remué ciel et terre pour que l’UE suspende les sanctions prises contre le Burundi en 2016 ; Albert Shingiro a dû faire un déplacement en Europe, mais jusqu’à ce jour, l’attente est devenue trop longue du côté du pouvoir de Gitega. Ils ont quand même réussi à tromper la communauté internationale et décrocher, en date du 4 décembre 2020, le retrait du Burundi de l’agenda politique du conseil de sécurité des Nations Unies. Avec le vote ‘’contre’’ du Burundi sur la résolution des Nations Unies sur ‘’la responsabilité de protéger et la prévention du génocide, des crimes de guerre, du nettoyage ethnique et des crimes contre l’humanité’’ à l’Assemblée Générale des Nations unies le 20 mai 2021, ils réalisent aujourd’hui qu’ils se sont trompés en prenant cette décision qui avait portant l’objectif d’encourager le pouvoir Evariste Ndayishimiye à plus d’ouverture.
C’est cette ouverture que tout le monde lui reconnait par rapport à son prédécesseur feu Pierre Nkurunziza qui avait pris la décision de ne plus sortir du pays. Aussi, ses sorties dans d’autres pays commencent à inquiéter plus d’un car son attitude devant d’autres chefs d’Etat et ses agissements ne reflètent pas de l’humilité, mais, soit une reconnaissance de son incapacité à diriger, soit de l’hypocrisie, car se courber devant un chef d’Etat comme lui fait honte aux burundais. Ses déclarations non préparées risquent aussi de ternir l’image du Burundi et des burundais. A genoux devant John Pompe Magufuli, l’ancien président Tanzanien, il l’a appelé Papa et récemment devant le président Ougandais Yoweri Kaguta Museveni, il a dit, dans un anglais approximatif, que le Burundi le considère comme le Père de la Nation. Beaucoup de commentaires allaient dans le sens de dire que soit Evariste Ndayishimiye avait une lacune au niveau de son anglais, soit il ne sait pas le vrai sens de la ‘’Nation’’ et du ‘’Père de la Nation’’. Nous avons eu le temps, dans nos éditions précédentes, d’expliciter toutes ces notions. Peut-être que les médias ne nous ont pas révélé d’autres déclarations faites devant d’autres chef d’Etat qu’il a visité.
Il a fait sa première sortie en Tanzanie en date du 19 septembre 2020 où il a rencontré l’ancien président Magufuli à Kigoma ; il a visité la Guinée Equatoriale le 2 novembre 2020 où il a passé 5jours ; il a visité l’Egypte avec 4 ministres et 10 hommes d’affaires du 23 au 26 Mars 2021. Le 29 mars 2021, il s’est rendu en République Centrafricaine pour participer à l’investiture du président Faustin Archange Touadera et a profité de l’occasion pour visiter le contingent burundais déployé dans ce pays ; en date du 15 avril 2021 , il s’est rendu au Congo Brazaville participer aux cérémonies d’investiture du président Sassou Ngweso après sa réélection à la tête de l’Etat ; puis le 11 mai 2021, il a été en Ouganda à l’occasion de l’investiture de Yoweri Museveni après sa réélection pour un sixième mandat à la tête de son pays.
Le Burundi a aussi été visité par Sahle-Work Zewde, présidente de l’Ethiopie du 9 au 10 février 2021 et une délégation marocaine le 8 février 2021
Le président Ndayishimiye a aussi participé, en date du 20 Novembre 2020, à une réunion par vidéoconférence des chefs d’Etat de la CIRGL. Il avait boycotté un mini-sommet, par ce même canal, des chefs d’Etat de la sous-région tenu le 07 octobre 2020 à Goma. Participaient à la rencontre le Rwanda, l’Ouganda, la RDC et l’Angola.
En résumé, le pouvoir Evariste Ndayishimiye a fait beaucoup d’efforts dans ce domaine, mais il se heurtait toujours à un grand obstacle : ses promesses ne sont pas tenues. Le cas des rencontres organisées, aussi bien au niveau des responsables militaires qu’au niveau des hommes en charge de la diplomatie entre le Rwanda et le Burundi pour régler les différends entre les deux Etats n’ont pas abouti aux résultats escomptés et les agressions des forces négatives des FDRL/FLN sur le territoire rwandais en passant par le Burundi ont continué.
URN HITAMWONEZA rappelle encore une fois à la communauté internationale en générale et à tous ceux qui voudraient démarrer un quelconque partenariat avec le Burundi qu’il faut y aller avec prudence. Les déclarations de bonnes intentions d’Evariste Ndayishimiye ne sont jamais suivies d’effets ; ses paroles sont rarement concrétisées par des actes ; soit qu’il admet des choses qu’il est incapable de réaliser, soit que ce qu’il estime faisable lui est refusé par la clique militaire qui lui a installé dans ce fauteuil présidentiel alors qu’il ne le méritait pas. Les relations entre le pouvoir d’Evariste Ndayishimiye et les forces négatives qui ont commis le génocide des tutsis rwandais en 1994 devraient inquiéter ses partenaires et ceux qui voudraient appuyer ce pouvoir car les moyens alloués à ce pouvoir risquent de financer des projets de génocide au Burundi et dans la sous-région longtemps planifiés par le pouvoir cnddfdd. Les burundais sont appelés à se mobiliser pour barrer la route à ce pouvoir qui, au lieu de penser au développement du pays, passe tout son temps à planifier sa descente aux enfers.