Burundi: Le président Evariste Ndayishimiye fait élire à la tête du parlement un homme à son image.

Burundi: Le président Evariste Ndayishimiye fait élire à la tête du parlement un homme à son image
Il s’appelle Gélase Ndabirabe, alias Ndasubiramwo (je répète). C’est lui que le Président Ndayishimiye et sa clique militaire ont choisi pour diriger la nouvelle Assemblée Nationale pour un mandat de 5ans. Ne croyez pas que c’est une erreur de dire qu’il a été choisi par la clique militaire au pouvoir. C’est bien cela car il n’y a pas de démocratie au cnddfdd. Dans toute organisation, indépendante soit elle, c’est la clique qui choisit les chefs et ils se font élire. Ils doivent obligatoirement passer car tous les électeurs sont avertis d’avance. Ils savent qu’ils ont l’obligation de n’élire que le candidat présenté par le pouvoir. Dans toutes les institutions étatiques, c’est la règle.
Gélase Ndabirabe qui est à la tête de l’Assemblée Nationale était réfugié au Rwanda en 1993, quand le génocide des tutsis en 1994 a commencé, il a fui vers la RD Congo (ex Zaïre) où il a rejoint la rébellion naissante dont les têtes pensantes étaient à l’époque Leonard Nyangoma, Christian Sendegeya, Augustin Nsanze. Il est présenté par ses amis de lutte comme un homme solitaire, difficile à vivre en société. Raison pour laquelle il était à un certain moment écarté du commandement des hommes pour se voir confié des fonctions plutôt administratives. Une situation qui lui a causé beaucoup de frustrations.
Nous disons que c’est un homme à l’image du General Evariste Ndayishimiye car malgré ces frustrations, c’est quelqu’un qui aime parler comme son patron. Les deux ont en commun le caractère de parler beaucoup et de sortir le plus souvent de leurs bouches des paroles accusatrices. C’est toujours l’autre qui est mauvais. Si ce n’est pas le colon, c’est le voisin. Les deux sont considérés comme des caisses de résonnance car ils osent dire à haute voix ce que leur entourage pense toujours bas. Les burundais et la communauté internationale n’en revenaient pas d’entendre le président Ndayishimiye accuser le Rwanda voisin d’un ‘’ Etat hypocrite qui prend en otage les réfugiés burundais et qui héberge des malfaiteurs au lieu de les extrader au Burundi’’. C’était le 6 Aout 2020 dans la commune Busoni, de la province Kirundo. Nos leaders ont besoins d’un minimum de courtoisie ou de diplomatie. Pourtant, le gouvernement rwandais et le HCR venaient de rappeler à qui veut les entendre que tout réfugié qui désire rentrer dans son pays n’a qu’à se faire inscrire individuellement.
Mais, cela n’étonne personne car l’homme a toujours fait de telles déclarations à tel point que ses amis de lutte lui ont donné un nom spécial de ‘’ Kirogorogo’’ (quelqu’un qui parle trop et du n’importe quoi).
Gélase Ndabirabe est donc de ce calibre. Ancien sénateur, ancien porte-parole du cnddfdd, ses prises de parole ont toujours fait peur à plus d’uns. On retiendra des accusations au journaliste Ruvakuki d’être rebelle ; il accusait aussi les journalistes en général d’être à la base de toutes les crises qui ont régulièrement endeuillé notre pays. Dans une déclaration à la veille de la célébration de la fête de Pâques en 2016, Daniel-Gélase Ndabirabe, reprochait l’église catholique ‘’d’avoir dévié de son rôle spirituel pour prendre une allure purement politique’’.
Il a ajouté ‘’ le comportement d’un certain nombre de prélats de cette confession religieuse de l’Eglise Catholique depuis 2010 et spécialement depuis le 26 Avril 2015, a déçu les démocrates burundais en particulier et tout le peuple Burundais en général’’. Gélase disait tout cela parce que le cndd fdd ne voulait pas que les gens dénoncent tous les malheurs qu’il infligeait au peuple burundais. L’église catholique a toujours crié, sauf qu’elle ne va pas jusqu’au bout. Souvenez-vous des élections présidentielles de mai 2020. Ils ont montré noir sur blanc que Ndayishimiye et son parti cnddfdd ont triché, mais la loi de la force leur a poussé à fermer les bouches. Ainsi, le peuple burundais est dirigé par celui qu’il n’a pas choisi ; tout le monde le sait et personne ne parle. Et on chante qu’il y a démocratie au Burundi !
Gelase Ndabirabe aura à ses côtés au sein du bureau de l’Assemblée Nationale, Madame Sabine Ntakarutimana, ancien ministre de la santé ( cnddfdd) et Abel Gashatsi, l’homme décrit comme le ventriote de l’Uprona qui a, en collaboration avec le cnddfdd, complètement détruit l’Uprona et de surcroit qui a pillé tout le patrimoine de ce parti. Il vient d’être remercié par le cnddfdd car il occupe une place que lui-même sait qu’il ne méritait pas.
Le CNL qui a 32 parlementaires n’a pas eu cette chance d’avoir un siège au bureau de l’Assemblée Nationale car il reste l’ennemi juré du cnddfdd ; un parti qui doit être écarté à tout prix. Au cnddfdd, la clique au pouvoir ne tolère et ne tolèrera jamais une opposition forte. Bientôt les montages vont commencer pour diviser le CNL, avec beaucoup de probabilités d’écarter son leader à la tête du parti, au pire l’emprisonner ou le tuer. Tout est permis au royaume de l’aigle.
URN HITAMWONEZA avertit encore une fois le peuple burundais qu’il n’a pas de leaders qui l’aiment, qui cherchent son épanouissement. Ce sont des gens qui ont du sang sur les mains et qui ne cherchent qu’à protéger leur pouvoir car savent très bien qu’une fois évincés, leur destination finale serait la Haye. C’est pour cela que le peuple doit faire attention, ne pas croire leurs paroles flatteuses ,observez les faits et gestes pour réagir le moment opportun.

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