Burundi : Le président Evariste Ndayishimiye confirme qu’avec le système cnddfdd, le Burundi ira toujours de mal en pis.
C’est une réalité ; il l’a dit lui-même : ‘’là où il n’y a pas de justice, il ne peut y avoir ni paix, ni développement’’. C’est le président du Burundi, Evariste Ndayishimiye qui l’a déclaré devant les juges et magistrats de Bujumbura le 24 Aout 2021 au Lycée Nyakabiga. Il a dit à ces soi-disant professionnels de la justice qu’ils sont à la base de tous les malheurs des burundais (pauvreté, assassinats, etc..).
Urnhitamwoneza se propose de décortiquer quelques phrases clés de son allocution pour en faire quelques commentaires.
‘’Même si tu as des milliards en poche, des maisons en étage que tu as acquis par corruptions et malversations économiques, Dieu détruira tout et tu seras châtié’’. Monsieur le président, vous le savez bien, des milliardaires au sein de votre équipe, s’en est plein. Demande par exemple à combien serait évaluée la richesse du puissant premier ministre Allain Guillaume Bunyoni. D’où a- t-il tiré tout cet argent ? L’ancien ministre de l’énergie et mines, Côme Manirakiza a construit une maison en étage qu’il a doté au gouvernement Nkurunziza ; il a construit des villas chez lui sur la colline. D’où vient tout cet argent ? De leurs salaires ? Quel est ce commerce florissant au Burundi qui peut apporter tant de milliards ? Celui des minerais et le trafic humain sans doute. Et ces hommes ci haut cités comme exemples (ils ne sont pas les seuls), ne sont pas loin de ces dossiers. D’autres ont vidé le peu que l’Etat avait dans son trésor, et c’est le peuple qui en souffre. Tout ce monde, Monsieur le président, vous les connaissez et vous n’avez rien fait. Attendez-vous que c’est le Dieu Tout Puissant qui viendra les punir ? Arrêtez donc de verser des larmes de crocodile.
‘’ Je préfère aller au marché (sur place publique) pleurer à la place de 12 millions de burundais qui pleurent par manque de justice’’. Tout le monde pleure, du petit citoyen au président de la République, même les étrangers. De quel pays s’agit-il ? De quel pays s’agit-il exactement Monsieur le Président ? Un pays à la tête duquel se trouve un président qui, au lieu de prendre des mesures lui autorisées par la loi, se met à se lamenter devant ses dirigés ! Vous faites honte à notre pays, Monsieur le président.
‘’Quand je fais des descentes à l’intérieur du pays, les citoyens me disent que le manque de justice est à la base de leur pauvreté car personne ne peut avoir un procès équitable sans donner de l’argent aux juges (ils sont obligés de vendre leurs chèvres ou partie de la parcelle). Monsieur le président, ce peuple qui s’adresse à votre autorité attendait que vous preniez des mesures concrètes pour le sauver. Ces citoyens savent que vous êtes puissant, le numéro 1 du pays, le magistrat suprême. Ils ne vous demandaient que la justice. Ce qui veut dire : arrêter ces juges et magistrats, les obliger à rembourser ce qu’ils ont volé et les emprisonner, les remplacer par des hommes intègres qui peuvent rendre justice avec équité. Et la réponse que vous leur avez donné Monsieur le président, c’est d’aller se lamenter ou pleurer ( comme vous le dites vous-même) devant les bourreaux (ceux la mêmes qui ont commis ces crimes). Arrêtez cette comédie Monsieur le président.
‘’La criminalité observée dans le pays est causée par le manque de justice publique ; la population fait recours à la justice populaire’’. D’une part, vous avez raison Monsieur le président. Il y a des cas des citoyens qui se fassent justice car ils savent que l’impunité est devenue le mode de gouvernement du système cnddfdd dont vous êtes issu et dans lequel vous avez toujours eu une place de choix depuis 2005. Vous n’avez rien fait. Si vous n’avez pas vous-même trempé votre propre main dans ces dossiers de corruption et malversations économiques, vous avez été complice. Arrêtez donc de tromper l’opinion par vos discours car ce qui se passe aujourd’hui n’est pas nouveau ; c’est un système construit depuis longtemps et qui a continué à ruiner le pays jusqu’à le rendre le plus pauvre du monde
Monsieur le président, d’autre part, vous mentez au peuple car, ce qui provoque la mort de beaucoup de burundais n’est pas le mauvais travail des juges et magistrats. Ce sont vos propres services de sécurité et votre milice imbonerakure qui tuent des centaines de milliers de burundais innocents. C’est cette machine à tuer que vous avez mise en place qui endeuille quotidiennement le Burundi : vos agents du Service National de renseignement, certains éléments de la police et de l’armée et la milice imbonerakure arrêtent ceux que vous appelez opposants et que vous qualifiez à tort d’ennemis du pays ; ensuite ils les tuent et jettent les cadavres dans les rivières ou dans les vallées ou buissons et l’administration se charge de les faire enterrer sans aucune identification. Tout ce scenario ne vous est pas étrange Monsieur le président. Et vous ne faites rien. Nous attendons que demain vous réunirez ces corps, comme vous l’avez fait pour les juges et magistrats, pour pleurer devant eux. Le peuple a marre de votre petit jeu, Monsieur le Président.
‘’Le monde entier crie que les droits de l’homme ne sont pas respectés au Burundi ; l’important est qu’il voit que le chef (le président) ne soutient pas ceux qui les violent et qu’il est entrain de pleurer avec le peuple’’. C’est déjà bon que vous savez qu’une justice internationale existe et qu’elle peut un jour vous coincer, vous et vos hommes. Mais, arrêtez de faire croire aux gens que vous êtes innocent car vous avez eu le courage de dénoncer les mauvais comportements des magistrats. Ils le disent eux-mêmes, ils n’agissent pas car sont liés les bras et les jambes par votre système. C’est d’ailleurs pourquoi vous n’osez pas les remplacer et les sanctionner. C’est dire que vos déclarations non suivies d’actions ne veulent rien dire aussi bien aux yeux des burundais qu’aux yeux de la communauté internationale. Vous êtes coupable et vous répondrez aussi de tous ces crimes commis par les hommes sous votre responsabilité, sous votre œil complice. Si vous ne les sanctionnez pas, c’est dire que vous cautionnez leurs actions ou tout simplement c’est vous qui les mandatez. Arrêtez donc de faire le malin, les burundais ne sont pas si bêtes.
URN HITAMWONEZA appelle encore les burundais à documenter tous ces discours du président Evariste Ndayishimiye. Ils nous serviront de preuves le moment venu. Nous restons confiant que personne ne prend au sérieux ses déclarations ; considérer que c’est une manière de vous distraire pour que ses hommes continuent à vous tuer et piller les biens de l’Etat en toute impunité. Soyons plutôt plus vigilants qu’avant pour ne pas tomber dans ce piège du cnddfdd. Sa stratégie est : ‘’laissons le président nous condamner publiquement pour distraire nos ennemis et la communauté internationale et faisons ce que nous avons à faire’’. Unissons donc nos efforts pour trouver les voies et moyens efficaces pour les chasser de ce pouvoir qu’ils ont volé au peuple et construire un pays sur base des principes d’humanité, de justice et de respect des droits de l’homme et arriver au développement social souhaité.