Burundi : Le pouvoir d’Evariste Ndayishimiye s’annonce plus meurtrier que celui de son prédécesseur, Feu Pierre Nkurunziza
Cette affirmation est sortie des chiffres donnés par l’organisation de défense des droits de l’homme, Ligue Iteka, qui a donné à la Radio Inkinzo Fm, dans son émission ‘’ICO UTARI UZI’’ (Ce que tu ne connaissais pas), le bilan en matière des violations des droits de l’homme pendant tout le temps que Evariste Ndayishimiye vient de passer assis sur le fauteuil présidentiel. Un bilan catastrophique qui devrait peser lourd sur ses épaules s’il était un homme libre d’esprit et dans ses actes. Mais, il est coincé dans un système criminel et il est parmi ceux qui l’ont conçu et construit, nous dira l’apôtre Bernard Ntungwanayo, coordinateur de l’organisation Urnhitamwoneza qui s’est donné comme mission de combattre l’idéologie et les pratiques génocidaires au Burundi et dans la région des grands lacs.
Selon Anchère Nikoyagize, président de la Ligue Iteka, 87 cas de disparitions forcées ont été dénombrés : 13 cas entre juillet et septembre 2020; 22 cas entre octobre et décembre 2020; 05 cas entre janvier et mars 2021; 12cas entre avril et juin 2021; 23 cas entre juillet et septembre 2021; 10 cas pour le seul mois d’octobre 2021 et 01 cas déjà recensé pendant la première semaine de Novembre 2021.
Depuis que le président Ndayishimiye est aux commandes au Burundi, Ligue Iteka a déjà dénombré 791 personnes tuées dont 384 cadavres trouvés ici et là. Parmi ces cadavres trouvés, plus de 100 cadavres ont été découverts dans la seule province de Cibitoke. Le bilan de cette organisation parle aussi de 149 cas de violences basées sur le Genre ; 114 cas de tortures et 1166 cas d’arrestations arbitraires
Les victimes sont majoritairement constituées par ceux que le pouvoir considère comme ses opposants, c’est-à-dire certains membres du CNL, du MSD, et des jeunes tutsis, spécialement de la Mairie de Bujumbura et de la commune de Mugamba. A ceux-là, la ligue Iteka ajoute certains membres du cnddfdd qui sont tués juste pour cacher certains crimes qu’ils ont commis
Les bourreaux sont principalement certains agents du service national de renseignement ( SNR), certains agents des services de renseignement de l’armée et de la police, certains membres de l’administration et surtout certains membres de la milice imbonerakure du cnddfdd
Leur mode opératoire est de les enlever, les tuer et les jeter loin de leur lieu d’origine, et l’administration locale se charge de les faire enterrer le plus rapidement possible sans qu’ils soient identifiés. Anchère Nikoyagize qui confirme que ce bilan donné par son organisation est largement inférieur à la réalité sur terrain car son personnel travaille dans des conditions très dures et ne parvient pas à couvrir complètement tout le territoire, ajoute que les criminels ont trouvé une autre manière de cacher les cadavres. Ils lient le cadavre avec de grosses pierres, ou le mettent dans un sac avec ces pierres et le jettent dans l’eau d’une rivière, de sorte que le cadavre ne puisse sortir de l’eau sans être complétement décomposé.
Parlant de beaucoup de cadavres découverts dans la province de Cibitoke par rapport aux autres provinces, Anchere Nikoyagize s’étonne d’abord que beaucoup de généraux ayant des postes importants dans le pays, dont le fameux Ndakugarika, et qui ont soupçonnés d’avoir commis beaucoup de crimes, sont originaires de cette province. Frontalière avec la RDC et le Rwanda, Apôtre Bernard Ntungwanayo trouve que cette province est un passage obligé des forces négatives FDRL/FLN qui viennent de la RDC pour aller perturber la sécurité du Rwanda au Nord. Tous ceux qui peuvent donner des informations sur le passage de ces forces négatives ou sur leur mode de ravitaillement (une certaine logistique vient des stocks de la FDNB : Force de défense nationale du Burundi) sont systématiquement éliminés.
Malgré ce bilan alarmant du pouvoir d’Evarsite Ndayishimiye, Anchere Nikoyagize, reste optimiste qu’il pourra un jour se détacher des cordes qui le lient bras et jambes, pour mettre en œuvre les bons discours qu’il n’a cessé de prononcer au cours de ces derniers mois. Pour lui, ses seules déclarations de bonnes intentions ont marqué des résultats positifs notamment en matière de rapatriement des réfugiés. Il passe sous silence cependant ou il ne sait pas que plus de 100 familles rapatriées de force de la Tanzanie ont déjà rejoint le Malawi, que d’autres ont encore fui le pays vers la RDC ; que des centaines de burundais qui avaient été volontairement rapatriés du Rwanda ont encore une fois regagné ce pays après s’être rendu compte qu’ils étaient recherchés par le pouvoir Evariste Ndayishimiye qui leur invite incessamment de rentrer brandissant une paix retrouvée.
Apôtre Bernard Ntungwanayo ne mâche pas ses mots en affirmant avec totale conviction que ce qui se passe au Burundi; ces cas de tueries, de disparitions forcées, de tortures, d’arrestations et emprisonnement arbitraires s’inscrivent dans un plan global de génocide des tutsis que le cnddfdd a commencé à mettre en œuvre depuis 1993, alors membres du Frodebu, et qui continue jusqu’à ce jour. Il planifie de le parachever, en collaboration avec les FDRL/FLN, en mettant fin aux tutsis, non pas seulement du Burundi, mais de toute la sous-région. Apôtre Bernard ajoute une précision de taille : tous les hutus qui sont tués aujourd’hui, et ils sont nombreux, le sont parce qu’ils constituent un obstacle au cnddfdd pour la mise en œuvre de son projet génocidaire.
Quant à ceux qui sont aveuglés par les déclarations de bonnes intentions d’Evariste Ndayishimiye, URN HITAMWONEZA précise qu’il n’est pas différent des autres, que tout le monde travaille dans un système cnddfdd construit par un groupe de généraux et des membres influents du parti et personne ne peut s’en écarter. Les déclarations d’Evariste Ndayishimiye ne sont qu’une diversion pour les non avisés. La preuve est que ses déclarations ne sont jamais suivies de faits concrets.
Cette organisation demande plutôt à tous les burundais, car ils sont tous malheureux, membres du cnddfdd ou pas, hutus ou tutsi, de se lever comme un seul homme pour chasser du pouvoir cette clique militaire qui a conçu et qui est en train de faire exécuter leur plan génocidaire en utilisant certains jeunes imbonerakure et certains agents des services de sécurité. C’est de cette manière qu’on pourra mettre la main sur eux et les traduire devant les juridictions compétentes pour qu’ils répondent des crimes commis. Nous pourrions par la suite choisir des leaders éclairés, rassembleurs, qui pourront nous conduire à la paix pour tous, à la stabilité et au développement social tant longtemps souhaité