Burundi : Le personnel de l’Onatel va servir de cobaye dans la mise en œuvre des résultats du récent recensement ethnique commandité par la clique militaire au pouvoir
Ils se croient les plus rusés de tous. Sinon, ils considèrent que tous les burundais sont aveugles. Ils se trompent beaucoup. On parle ici d’Evariste Ndayishimiye et Alain Guillaume Bunyoni qui sont à la tête de la clique militaire qui a pris en otage le peuple burundais.
Dans leurs récentes déclarations publiques, on les entend en train de s’attaquer sérieusement au personnel de la société de télécommunication ONATEL. Ce personnel est accusé, dans sa globalité, d’avoir ruiné une société dans laquelle l’Etat burundais avait investi beaucoup de milliards de francs burundais pour qu’elle génère des bénéfices profitables au peuple en général.
Deux constats qui montrent le degré très élevé de malhonnêteté de ces leaders sans vision :
De un, aucun particulier ne peut consommer éternellement le service de l’Onatel sans payer ; le service est automatiquement suspendu. Seuls les établissements étatiques auraient des arriérés de payement pour cette société : probablement des camps militaires, les bureaux de l’Etat et d’autres sociétés paraétatiques. Cet argent n’a pas été perçu et versé dans les poches du personnel de l’Onatel comme le laissent entendre Neva et Bunyoni.
De deux, cette globalisation en parlant du personnel de l’Onatel cache derrière une autre intention de ces maquisards de faire du mal à une partie de ce personnel. Sinon, personne n’ignore que la gestion de la société ONATEL n’est pas confiée à tout le personnel. Les cadres qui sont les premiers responsables de la société sont nommés par décrets, signés par Evariste Ndayishimiye et Bunyoni. Et leur choix ne se fait pas au hasard ; le laboratoire du parti cnddfdd doit d’abord faire la sélection ou bien valider le choix. Tout ceci pour que ceux qui soient désignés ne leur compliquent pas la tâche quand ils veulent utiliser l’argent de cette société pour des activités du parti ou de l’Etat. Voilà ce qui a ruiné et qui ruine encore toutes les sociétés paraétatiques depuis que le cnddfdd est aux commandes. Evariste Ndayishimiye et Allain Guillaume Bunyoni s’attaquent à tout le personnel exprès pour ne pas pointer du doigt les premiers responsables à qui ils ont confié la gestion car ils savent à quoi les bénéfices de la société ont servi. Il faut qu’ils cessent de mentir au peuple ou à la communauté internationale en se passant pour des hommes corrects, des saints qui sont très soucieux de l’intérêt général. Ce sont de grands hypocrites, de véritables criminels qui cachent leurs vraies faces pour mobiliser le peuple derrière le cnddfdd. Mais, qui trompe qui ?
On le sait, ce comportement un peu étrange de la clique militaire au pouvoir envers le personnel de l’Onatel dans sa globalité cache un plan de mise en œuvre des résultats du récent recensement ethnique commandité par le pouvoir cnddfdd. L’objectif de ce recensement était de savoir combien de tutsis restent dans les sociétés paraétatiques ou encore dans la fonction publique par rapport aux hutus. On sait qu’il n’y a presque plus de tutsis qui occupent les postes de responsabilité ; le peu qui restent sont ceux qui ont accepté d’adhérer au cnddfdd. Mais, leur esprit de vengeance leur pousse à vouloir aussi chasser le petit personnel tutsi pour le remplacer avec les jeunes hutus, imbonerakure. Dans certaines sociétés paraétatiques où il n’y a pas d’exigence des qualifications techniques, ne pouvant pas chasser les tutsis, ils ont engagé des hutus qui ne font presque rien mais qui sont rémunérés à la fin du mois. Voilà encore des facteurs qui font que ces sociétés tombent en faillite ou tout au moins ne dégagent jamais de bénéfices escomptés.
Le cas de l’Onatel est spécifique ; c’est pourquoi Evariste et Guillaume Bunyoni, bien qu’ils ne s’entendent pas sur beaucoup de dossiers, mettent ensemble leurs énergies pour arriver à chasser ce personnel sans indemnités de licenciement. C’est ce que sous entendent leurs discours. En fait, ce personnel est constitué en grande partie par des anciens techniciens de la société et ils seraient majoritairement tutsis. C’est ce qui irrite ces extrémistes hutus qui veulent prendre des décisions irréfléchies. La majorité de ces personnes ont des contrats à durée illimitée et il est, au regard de la loi, impossible de les chasser comme on veut. Seuls des insensés comme ces maquisards peuvent le faire, mais, tôt ou tard, ils seront remis dans leurs droits et c’est l’Etat qui paiera les pots cassés. Ces faux leaders ne seront peut-être plus dans ces places
URN HITAMWONEZA demande à ce personnel d’être sage et de lire la loi en la matière, conserver les contrats et autres preuves de non-paiement de leurs salaires car tôt ou tard, les choses changeront au Burundi, et la vérité finira par triompher. Nous demandons aussi à tous les burundais d’être solidaires et de combattre ensemble cette injustice qu’impose ce pouvoir à une certaine catégorie de personnes car, si ce sont les tutsis ou les membres du CNL qui sont victimes aujourd’hui, que ceux du cnddfdd ne se la coulent douce, demain sera leur tour. L’adage rundi dit qu’il faut aider ton voisin à éteindre le feu quand sa maison brule car la tienne peut aussi être atteinte. Il faut combattre le mal partout d’où il vienne. Déraciner le mal burundais c’est surtout chasser le cnddfdd du pouvoir et traduire leurs leaders devant les juridictions compétentes pour qu’ils répondent de leurs actes. Réfléchissez-y ; il y va de la survie de tout un peuple.