Burundi : Le pays est classé 10ème dans le monde dans l’extraction des terres rares ; mais reste le plus pauvre à cause de la mauvaise gouvernance

Burundi : Le pays est classé 10ème dans le monde dans l’extraction des terres rares ; mais reste le plus pauvre à cause de la mauvaise gouvernance
Terres rares de Gakara, un minerai rare dans le monde entier. Le Burundi dispose de beaucoup de ressources naturelles, de minerais très variés et très chers, mais le pays reste au bas de l’échelle mondiale en matière de développement. D’aucuns ne cessent de se poser la question ‘’ pourquoi ?’’ Et la réponse est simple et unique : mauvaise gouvernance. Le pays est dirigé par des leaders non éclairés, non patriotiques, qui commencent à se servir avant de penser aux intérêts du peuple et du pays en général. Il est étonnant d’entendre le parlement et le sénat du Burundi adopter une loi portant instauration et octroi du statut de Guide Suprême de Patriotisme à l’ancien président Pierre Nkurunziza quand on sait tout ce qui s’est passé comme crimes de sang et crimes économiques durant toute la période de son pouvoir ; il est incompréhensible d’entendre le président Evariste Ndayishimiye enseigner le patriotisme avec ses actes d’exclusion des affaires de l’Etat pour tous ceux qui ne sont pas membres du cnddfdd quand les agents du SNR, de la police ou ses imbonerakure ne les pourchassent pas, tuant les uns , torturant et emprisonnant les autres ; il serait surprenant d’entendre Allain Guillaume Bunyoni dire qu’il aime le pays quand des enfants du pays manquent des bancs pupitres dans des salles de classe non couvertes alors qu’il n’est même pas capable de contrôler la richesse qu’il possède. Nos leaders ne se soucient que de leurs intérêts et ceux qu’ils appellent ‘’abanegihugu’’ ne sont que des ponts qui leur facilitent l’accès aux ressources du pays
Allain Guillaume Bunyoni n’a pas manqué de verser les larmes de crocodile devant le parlement et le sénat en leur disant que les terres rares de Gakara n’ont rien rapporté à l’économie du pays jusqu’aujourd’hui et qu’ils ont décidé de suspendre le droit d’exploitation à société qui l’exploite depuis des années. Et voilà que nos pauvres parlementaires n’ont même pas osé poser des questions à ce premier ministre devenu l’homme fort du pays après avoir imposé Evarsiste Ndayishimiye à la tête du pays lors du holdup électoral de mai 2020. Le Mutama2 est devenu, de manière contournée, Mutama1 après la mort de Pierre Nkurunziza.
Le premier ministre disait que les exploitants de ces minerais ont dit qu’ils veulent changer de méthode d’exploitation car n’en recevaient pas assez au moment où on entendait les terres rares du Burundi aux bourses de Londres. D’après lui, ces exploitants devraient verser à l’Etat 500 mille dollars américains de droit d’exploitation par an sans parler du partage des dividendes issus de la vente de ces minerais. C’est quand ils leur ont interdit de continuer l’exploitation qu’ils leur auraient dit qu’ils étaient prêts à exporter 25 tonnes la semaine en cours et 100 tonnes la semaine qui allait suivre. Et Guillaume Bunyoni d’ajouter que le gouvernement a pris la grave décision de les obliger à suspendre l’exploitation car ‘’ils ont vu dans beaucoup de pays où des gouvernements ont eu des difficultés avec leurs peuples car des étrangers extrayaient des ressources des pays et les peuples restaient pauvres’’. Nous lui disons que c’est le cas au Burundi, sauf que le peuple burundais n’ose pas lever le doigt et demander des comptes au gouvernement qu’il dirige car il est intimidé. Quand un parlementaire qui représente normalement le peuple ne peut pas poser des questions, qu’en serait-il pour un simple paysan ? Allain Guillaume Bunyoni faisait le malin, il sait ce qui s’est passé. Il n’est pas possible que ces gens exploitent les terres rares autant d’années sans rien donner au gouvernement ou à d’autres. Si ce n’est pas le trésor public qui est bénéficiaire de cet argent, il a été versé dans les poches des leaders non encore connus, sinon, ils n’auraient pas continué l’exploitation. Ou bien encore, ces leaders dits ‘’patriotes’’ ont trouvé une autre société qui leur donnera plus de ‘’commissions’’ et ont décidé de suspendre l’ancien exploitant. De toutes les façons, il y a un hic dedans. Corruption, malversations économiques : c’est le propre du pouvoir cnddfdd.
Les terres rares sont un groupe de 17 éléments chimiquement apparentés sous forme minérale, notamment le scandium, l’yttrium et les quinze lanthanides (y compris le néodyme et le praséodyme). Ces métaux ont des propriétés magnétiques et optiques utiles et prisées par plusieurs secteurs. Ils sont ainsi utilisés dans des fabrications de haute technologie, dans les voitures électriques et hybrides (pour alléger les batteries et composants des moteurs), les panneaux photovoltaïques et les éoliennes. On les retrouve également dans les puces de smartphones, les écrans d’ordinateurs portables, les tableaux d’affichage des stades, la robotique, l’aéronautique, les lasers médicaux. L’industrie de la défense les utilise pour fabriquer des capteurs de radars ou sonars, mais également des systèmes d’armes et de ciblage.
Le Burundi se classe 10eme parmi les principaux extracteurs de terres rares dans le monde, derrière la Chine( classée numéro 1), qui a produit seulement en 2019, 132.000 tonnes d’oxydes de terres rares ; les USA qui ont produit 26.000 tonnes ; puis la Birmanie qui a fait 22.000tonnes ; l’Australie avec 21.000tonnes ; l’inde qui a extrait 3000tonnes ; la Russie : 2700tonnes ; la Thaïlande avec 1800tonnes ; le Brésil avec 1000tonnes ; le Vietnam qui n’a eu que 900 tonnes et enfin le Burundi qui a exporté 600 tonnes en 2019. Derrière le Burundi vient la Malaisie avec seulement 200 tonnes l’année 2019. Et les prix des composants des terres rares comme l’oxyde de scandium tournent autour de 48.07$usa par Kg ; l’oxyde d’yttrium : 3.87$usa par kg et l’oxyde de lanthanide : 1.69$usa par kg
URN HITAMWONEZA demande encore une fois au peuple burundais de vaincre la peur et demander aux leaders actuels où sont allés les terres rares déjà extraits à Gakara jusqu’aujourd’hui. Nous dire que rien n’est entré dans le trésor public ne suffit pas, il faut nous dire qui a pris cet argent car ce premier ministre et son gouvernement, ainsi que le président Evariste Ndayishimiye sont les premiers responsables de cette tricherie sans nom. Il est regrettable que des représentants du peuple se taisent devant une telle fraude parce qu’ils sont membres du parti au pouvoir. Comment voulez-vous que le Burundi se développe ? Avec la clique militaire au pouvoir, le pays continuera à s’enfoncer dans le sous-développement et le paysan lambda restera dans la misère totale. Le peuple devrait se lever et dire non à ces leaders corrompus ; les chasser de ce pouvoir pour les traduire en justice pour qu’ils répondent des crimes commis.

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