Burundi : Le mouvement de rapatriement des réfugiés de Mahama au point mort suite aux mauvais traitements de ceux qui sont déjà rentrés.
Le pouvoir d’Evariste Ndayishimiye ne cesse de souffler le chaud et le froid à la fois. Il dit une chose et fait son contraire. C’est dans beaucoup de domaines. C’est pourquoi les burundais ne se sont pas étonnés d’entendre récemment que le conseil des ministres tenu à Gitega le 9 juin 2021 a demandé aux autorités de s’apprêter à déclarer leurs biens conformément à l’article 95 de la constitution. Le prétexte avancé est que les documents nécessaires pour faire la déclaration de leurs biens sont maintenant disponibles. Cette mesure vient après la déclaration du président Ndayishimiye Evariste le 25 septembre 2020 lors de la conférence publique tenue à l’occasion de ses 100 jours de pouvoir au cours de laquelle il disait que les biens de quelqu’un constituent un secret et que par ailleurs, cet exercice, s’il devrait se faire prendrait beaucoup de temps. Pourtant, il avait dit lui-même, lors de la croisade de prière organisée à Ngozi en date du 23 Aout 2020 que tout fonctionnaire de l’Etat doit se préparer à déclarer ses biens pour éviter qu’à la fin de leur mandat, les gens disent qu’ils se sont enrichis avec les moyens de l’Etat. Dire une chose et son contraire est devenu une habitude pour lui
Aujourd’hui, nous parlons du rapatriement des réfugiés burundais. Le pouvoir d’Evariste Ndayishimiye remue ciel et terre pour que tous les réfugiés rentrent au pays, de gré ou de force. Ce n’est pas par amour qu’il le fait. Son objectif est de montrer à la communauté internationale et spécialement à l’Union Européenne qui a suspendu son aide directe depuis 2016, que la situation s’est normalisée, que la paix est totale au pays, que même les réfugiés sont retournés au pays. Tout le monde est au courant qu’en complicité avec le gouvernement tanzanien, les réfugiés burundais se trouvant dans ce pays sont rapatriés de force. Ils sont soumis à des conditions inhumaines pour qu’ils choisissent de mourir chez eux que de mourir dans les camps. Certains sont même enlevés et tués, d’autres sont emprisonnés, d’autres sont enlevés et remis au SNR burundais, ce qui est contraire à la loi. Ceux qui sont en RDC, même s’ils ne subissent pas le même traitement, ils manquent de quoi manger et préfèrent rentrer chez eux.
Le cas le plus intéressant est en rapport avec les réfugiés qui sont au Rwanda. Avec l’appel du pouvoir de Gitega, beaucoup se sont faits enregistrer et sont massivement rentrés les premiers jours. Ils ont été bien accueillis, une manière d’inciter ceux qui hésitaient encore d’emboiter le pas les premiers. Ce que les gens ne savent pas est que dès le premier jour du rapatriement, le même pouvoir avait installé des agents du SNR dans la province de Kirundo, à la frontière avec le Rwanda, pour qu’à leur entrée sur le territoire burundais, ces agents du SNR puissent sélectionner ceux qu’ils voulaient arrêter et emprisonner. Heureusement, ils ont eu un conseiller qui leur a interdit cette pratique qui risquait de décourager le reste, surtout que c’était le premier tour de rapatriement. Ils ont accepté le conseil, mais ils ont pris quelques jours seulement pour commencer la chasse à l’homme. C’est dans ce cadre qu’un certain Eric, membre cnl, de la colline Gatete, zone Gasare en commune Busoni dans Kirundo, rapatrié dans le 3eme tour, a été enlevé chez lui après seulement deux jours. Il serait déjà tué. Beaucoup de réunions des administratifs et des parlementaires, particulièrement de la province Kirundo, ont toujours demandé de suivre de près les rapatriés en provenance du Rwanda, les accusant gratuitement d’avoir subi une formation militaire. Certains ont été arrêtés et emprisonnés, d’autres ont sentis la menace et ont choisi de fuir encore le pays. Ceux qui n’ont pas eu l’occasion de fuir de nouveau sont surveillés de près par les imbonerakure et ne peuvent même pas passer une nuit en dehors de chez eux sans en avoir préalablement averti les administratifs. Ils vivent dans une prison à ciel ouvert.
Voilà qui a poussé aujourd’hui ces réfugiés burundais à ralentir ou tout simplement stopper leur mouvement de rapatriement. Les informations en provenance du camp de Mahama au Rwanda disent que les gens se font enregistrer mais ne se présentent plus aux bus pour le départ ou très peu répondent à ce rendez-vous. En guise d’exemple, parmi 1200 qui étaient inscrits, seulement 221 se sont présentés lors de l’embarquement ; une seconde fois, parmi plus de 800 qui s’étaient faits inscrire, seulement 60 se sont présentés. C’est ce petit nombre de ceux qui acceptent de rentrer aujourd’hui qui a poussé les autorités en charge de ce rapatriement de le suspendre.
C’est la faute à qui ? Cette réponse est simple comme bonjour. Toute la responsabilité repose sur la clique militaire dirigée par Evariste Ndayishimiye qui demande aux réfugiés de rentrer et les poursuit par après pour les tuer ou les emprisonner. Chaque fois qu’un rapatrié est arrêté et malmené, les autres qui restent dans le camp le savent à la minute après ; ce qui est décourageant. Ceux qui ont la chance de regagner encore une fois le camp des réfugiés racontent le calvaire qu’ils vivent quand ils arrivent au Burundi malgré que le gouvernement dise que la paix et totale.
URN HITAMWONEZA rappelle encore une fois à tous les burundais que la solution à nos multiples problèmes qui n’en finissent pas est de chasser cette clique militaire du pouvoir et les traduire en justice. Nous devons concentrer nos efforts à arrêter des stratégies de le faire vite et avec moins de casses car ils sont capables de provoquer un génocide au lieu de laisser s’envoler leur pouvoir. Il nous faut leur empêcher à temps de le faire. C’est le moment. Demain risque d’être trop tard. WhatsApp contact: +31685638237
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